Cas de rage : point sur la situation en Tunisie, aux Philippines et au Vietnam
Les cas de rage en Tunisie
En 2023, 6 décès des suites de la rage ont été enregistrés en Tunisie. Depuis le début de l’année 2024 on comptabilise 4 décès sur la zone.
Les cas de rage au Vietnam
En 2023, la rage a causé 83 décès au Vietnam. Depuis le début de l’année 2024, 29 décès ont déjà été enregistrés.
En parallèle, 675 000 personnes ont été traitées contre cette maladie sur le territoire.
Les cas de rage aux Philippines
89 cas de rage ont entrainé des décès depuis le début d’année 2024 aux Philippines.
La majorité des cas de rage sont dus à des morsures de chien (92 cas), morsures de chat (5%) ou morsures d’autres animaux (2 cas).
Les experts sanitaires ont détecté plusieurs cas de rage avec une courte période d'incubation ( 10 à 15 jours). Parmi ces cas, de nombreux enfants ont été mordus par des chiens et des chats avec des blessures sur le haut du corps.
Les experts sanitaires ont remarqué que la majorité des personnes décédées n’étaient pas vaccinées ou complètement vaccinées.
L’augmentation des cas de rage provient également du faible taux de vaccination des chats et des chiens et de la gestion des animaux sauvages.
Les recommandations en cas d'exposition à la rage pour les voyageurs
La vaccination préventive contre la rage est recommandée pour les voyageurs séjournant dans les zones à haut risque (Asie, Afrique y compris l’Afrique du Nord, Amérique du Sud), pour un séjour :
- prolongé ou aventureux avec un risque élevé de contact avec des animaux domestiques ou sauvages ou
- en situation d’isolement géographique ne permettant pas une prise en charge rapide.
Pour les zones à risque, la vaccination préventive est recommandée chez les jeunes enfants dès qu’ils marchent.
Quel que soit le statut vaccinal pré-exposition vis-à-vis de la rage, toute exposition suspectée ou avérée à la rage doit faire l’objet d’une prise en charge globale et immédiate : lavage de la plaie durant 15 minutes à l’eau et au savon, désinfection et consultation dans les meilleurs délais en vue d’une prophylaxie post-exposition (PPE).
La vaccination de pré-exposition simplifie le traitement post-exposition et dispense du recours aux immunoglobulines antirabiques qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.