Actualités

Le cancer de la prostate est une maladie qui tend à progresser insidieusement, sans provoquer de symptômes flagrants aux premiers stades de son évolution.

Pourtant, plus il est diagnostiqué tôt, meilleur est son pronostic : il est donc de bon ton d’être particulièrement attentif aux tout premiers symptômes qui peuvent alerter sur la présence d’une potentielle tumeur de la prostate.

La prise en charge précoce du cancer de la prostate permet couramment d’obtenir une guérison durable ou définitive.

cancer de la prostate - premiers symptômes d'alerte

Le cancer de la prostate, qu’est-ce que c’est ?

Avec près de 50.000 cas diagnostiqués chaque année, le cancer de la prostate est la pathologie cancéreuse la plus répandue chez l’homme en France. La prostate étant un organe de l’appareil reproducteur masculin, ce cancer concerne uniquement les hommes.

Le cancer de la prostate est une tumeur de la glande prostatique qui, en l’absence de traitement, tend à évoluer avec le temps pour s’infiltrer aux tissus qui l’entourent et, si on lui en laisse l’occasion, se propager à tout l’organisme (métastases). Toutefois, il s’agit d’un cancer peu agressif.

Les différents stades du cancer de la prostate évoluent lentement et ce cancer n’atteint que rarement un stade métastatique. Il nécessite cependant une prise en charge précoce pour éviter de devenir incontrôlable.  

Premiers symptômes du cancer de la prostate : quand s’alerter ?

Les symptômes du cancer de la prostate surviennent habituellement tardivement, lorsque la maladie a déjà évolué suffisamment pour provoquer des dysfonctionnements de l’appareil reproducteur et urinaire. Il est donc essentiel de ne pas perdre plus de temps pour réagir, et de consulter dès l’apparition de signes laissant penser à une maladie prostatique.

Les désordres de l’appareil urinaire sont souvent les tout premiers symptômes de la maladie. Parmi eux, on observe un besoin plus fréquent d’uriner, des difficultés à uriner, des douleurs ou brûlures lors de la miction, une incontinence et une sensation de vessie qui ne se vidange pas entièrement.

Des douleurs persistantes dans la région pelvienne peuvent aussi être parmi les premiers signes de la maladie. Enfin, la présence de sang dans l’urine et/ou le sperme doit également alerter sur un potentiel cancer de la prostate. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les troubles de l’appareil reproducteur font partie des symptômes plus tardifs, et on ne les observe habituellement qu'après les symptômes urinaires précédemment décrits.

Parmi eux, on note une perte de la qualité de l’érection et des troubles de l’éjaculation. À ce stade, les douleurs pelviennes peuvent irradier dans le bas du dos, au niveau des lombaires.

Pour réduire les risques de diagnostic tardif, qui implique une prise en charge thérapeutique plus agressive, aux effets secondaires et séquelles plus lourdes, il est recommandé de réaliser un examen de dépistage dès l’apparition de signes d’alerte.  

Dépistage et diagnostic du cancer de la prostate

À l’heure actuelle, les examens de dépistage du cancer de la prostate ne sont pas systématiquement proposés à titre préventif, comme peuvent l’être ceux indiqués dans le dépistage du cancer colorectal.

Toutefois, ils peuvent être demandés par le médecin lorsqu'un patient consulte au motif de symptômes urinaires ou de troubles sexuels orientant vers un potentiel cancer de la prostate.

Il existe deux examens de dépistage du cancer de la prostate majeurs : la mesure du taux de PSA (Antigène Prostatique Spécifique) dans le sang et le toucher rectal.

Le PSA est une substance produite par les cellules de la prostate. Bien que de nombreux phénomènes puissent engendrer une élévation du taux de PSA dans le sang, celle-ci est parfois corrélée à une augmentation du nombre de cellules prostatique, processus que l’on observe couramment lors de la formation d’une tumeur cancéreuse.

Le toucher rectal consiste à palper la prostate à travers le rectum pour en apprécier le volume et la consistance. Il permet de détecter d’éventuelles grosseurs ou anomalies potentiellement cancéreuses.  

Différents stades du cancer de la prostate

Cancer de la prostate : où en est la recherche médicale ?

Une avancée majeure de la recherche médicale ces dernières années consiste en la mise au point de techniques de radiothérapie stéréotaxique de pointe pour traiter les tumeurs de la prostate primitives et les récidives locales.

La radiothérapie stéréotaxique robotisée permet, en effet, d’administrer des rayons ionisants avec une précision inégalable, de l’ordre de l’inframillimètre.

Le CyberKnife est l’aboutissement de cette technologie. Grâce à sa haute précision, la radiothérapie stéréotaxique peut détruire complètement de petites tumeurs prostatiques chez les patients non opérables.

Elle permet aussi de prendre en charge certaines récidives locales, qui demeureraient jusque-là dans l’impasse thérapeutique. À l’avenir, l’imagerie médicale pourrait jouer un rôle considérable dans le dépistage du cancer de la prostate en permettant une surveillance précise et non invasive.

Une surveillance plus précise pourrait en effet permettre d'éviter des traitements lourds à de nombreux patients dont le cancer évolue trop lentement pour être réellement dangereux. Le développement de technologies reposant sur une association de réalité augmentée et d’IRM prostatique multiparamétrique est notamment prometteur.

En termes de traitements, l’électroporation irréversible, qui vise à détruire les cellules cancéreuses à l’aide d’un courant électrique, apporte également de nouveaux espoirs. Elle est aujourd’hui utilisée dans la cadre d’essais cliniques comme traitement de première intention des tumeurs primitives localisées.

Article écrit le 19/10/2023, vérifié par Centre Finistérien de Radiothérapie et d'Oncologie
Modifié le 29/02/2024

Plus d'actualités

18/06/2024

Quel taux de transaminases pour un cancer du foie ?

18/06/2024

Les différents cancers liés au papillomavirus humain HPV

16/05/2024

Risque de cancer après une hystérectomie