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En cette journée dédiée aux actions de sensibilisation de l’endométriose, la Clinique du Cap d'Or et toute l'équipe du DR MANRIQUE (Gynécologue au Cap Feminae) se mobilise pour prévenir et informer l’ensemble des femmes concernées par cette maladie.

Afin d’améliorer la prise en charge et faciliter le diagnostic des patientes, le Dr MANRIQUE gynécologue obstétricien au Cap Feminae ouvre un centre de consultation dédié aux femmes susceptibles d’être atteinte d’endométriose et peuvent ainsi bénéficier d’un bilan complet et d’une offre thérapeutique qui sont permis par la mutualisation des compétences locales de divers professionnels de santé. Une approche qui permet d’écouter les patientes et de répondre à leur souffrance au quotidien.

L’endométriose, une maladie gynécologique

Définition

L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique fréquente qui touche près de 10% des femmes. Cette proportion peut monter jusqu’à 40% parmi les femmes qui souffrent de douleurs pelviennes chroniques, en particulier au moment des règles.
L’endométriose, maladie longtemps ignorée, se définit par la présence, en dehors de l’utérus, de tissu semblable à la muqueuse utérine. Cette anomalie provoque des lésions composées de cellules qui possèdent les mêmes caractéristiques que celles de la muqueuse utérine (l'endomètre) et se comportent comme elles sous l'influence des hormones ovariennes. En cas d’endométriose profonde, ces cellules ne sont pas évacuées correctement et peuvent se disséminer dans différents organes (ovaires, trompes, péritoine, vessie, utérus, vagin, rectum).
Au moment des règles, les cellules peuvent se détacher et provoquer une réaction inflammatoire, responsables de douleurs pelviennes récurrentes, voire aiguës. Les patientes peuvent souffrir de symptômes variables selon la localisation des cellules : douleurs abdominales le plus souvent, mais aussi douleurs digestives.
En dehors de la période des règles, les patientes peuvent également souffrir lors des rapports sexuels (dyspareunie). Ces symptômes ont un impact majeur sur la qualité de vie des personnes atteintes avec des répercussions importantes sur leur vie personnelle et conjugale mais également professionnelle et sociale. La maladie peut aussi être totalement asymptomatique.

La prise en charge de l’endométriose chez ELSAN

Chez ELSAN, il existe 16 centres de l’endométriose pour la prise en charge interventionnelle de l’endométriose et près de 60% des établissements ELSAN prennent en charge des chirurgies gynécologiques de l’endométriose. 1 séjour sur 5 est effectué dans les établissements ELSAN.
Fin 2019, un centre de l'endométriose a ouvert à Santé Atlantique à Nantes. Début 2020, le Centre de l'endométriose du Grand Paris a ouvert à la Clinique de l’Estrée à Stains, en Seine-Saint-Denis.

Une maladie complexe mais évolutive

" Le diagnostic tardif de cette maladie encore méconnue, qui concerne 10 à 15 % des femmes, a un retentissement fort sur leur vie quotidienne, avec des douleurs pelviennes cycliques et un impact sur leur fertilité, rappelle le responsable de cette antenne, le Dr François Manrique, gynécologue. C’est la troisième cause d’hospitalisation dans les services de gynécologie et un vrai enjeu de santé publique, avec un coût de 55 millions d’euros par an (diagnostics et traitements) sans compter les coûts indirects, avec une moyenne de 33 jours d’arrêt de travail par an et par femme. "

Gynécologue spécialiste

" Le but, répète le Dr MANRIQUE , est de gérer cette maladie chronique au plus près des besoins et des désirs de chaque femme, de préciser la place de chacune de ces trois options tout au long de sa vie endométriosique, avec comme challenge, l’objectif de diminuer le nombre des interventions chirurgicales. "

🔍 Foire aux questions :

Endométriose ou adénomyose ?

L’adénomyose est une maladie gynécologique qui touche l’intérieur de l’utérus. Il s’agit d’une forme particulière d’endométriose, elle est d’ailleurs aussi appelée endométriose interne. C’est une maladie fréquente et généralement bénigne, mais certaines formes d’adénomyose peuvent être accompagnées de symptômes très douloureux ou avoir un impact sur la fertilité de la femme atteinte.

De la même manière, la prise en charge est pluridisciplinaire. Elle repose sur trois options. Médicales d’abord : le traitement est bien sûr hormonal, mais la prise en charge est également nutritionnelle, psychologique… Le recours à la chirurgie, seconde option, est décidé en RCP. Enfin, la troisième option est mise en œuvre quand la maladie a des répercussions sur la fertilité. Les patientes sont alors orientées vers la procréation médicament assistée (PMA).

D'où vient l'endométriose ?

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Tous les mois, avant les règles, elle s’épaissit sous l’effet des hormones. Puis elle se désagrège, entraînant les saignements qui surviennent à la fin du cycle menstruel. Il arrive que des fragments d’endomètre re‐ montent dans le pelvis en passant par les trompes de Fallope : on parle alors de menstruations rétrogrades. Elles entraînent la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en de‐ hors de l’utérus dans différents organes. C’est ce qui explique, en partie, l’endométriose, une maladie chronique multifactorielle. Longtemps restée méconnue, elle concerne pourtant une femme sur dix. Elle est associée à des douleurs aiguës au moment des règles, pendant les rapports sexuels et au moment de déféquer et/ou d’uriner, à des douleurs pelviennes chroniques, des ballonnements, des nausées et de la fatigue, et parfois à une dépression, de l’angoisse et une infertilité.

Quelles sont les symptôme d'une endométriose ?

Quels sont les signes

Les symptômes de l'endométriose peuvent varier d'une personne à l'autre, mais les symptômes les plus courants sont les douleurs pendant ou après les règles, des douleurs abdominales et pelviennes chroniques, des douleurs pendant les rapports sexuels, des douleurs lombaires et des saignements abondants et/ou prolongés. D'autres symptômes peuvent inclure des problèmes urinaires ou intestinaux, des difficultés à tomber enceinte et des problèmes de fertilité.

Quelles sont les causes de l'endométriose ?

La cause exacte de l'endométriose reste encore inconnue, mais il existe plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à son apparition. Ces facteurs comprennent votre hérédité, les changements hormonaux, les caractéristiques immunitaires et l’exposition à des substances chimiques.

Comment guérir l'endométriose ?

L'endométriose est une maladie chronique qui peut être gérée, mais pas guérie. Les symptômes peuvent s'améliorer ou empirer en fonction des cycles menstruels. Il existe plusieurs traitements pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d'endométriose.

Comment peut-on traiter l'endométriose ?

Le traitement de l'endométriose dépend de la sévérité des symptômes et de la présence de lésions. Les médicaments peuvent être utilisés pour soulager la douleur et réduire les saignements. Les thérapies chirurgicales peuvent être nécessaires pour enlever les tissus endométriaux et réduire les symptômes.

Comment diminuer les douleurs causées par l'endométriose ?

Les douleurs de l'utérus

Les douleurs causées par l'endométriose peuvent être gérées par des médicaments en vente libre, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les médicaments à base d'opioïdes. Des antispasmodiques peuvent également être utilisés pour atténuer les symptômes. Des changements dans le mode de vie, tels que l'exercice régulier, une alimentation saine et une relaxation peuvent également aider à réduire les douleurs.

Comment savoir si l'on a de l'endométriose ?

Au vu de la complexité de la maladie, il est très difficile de diagnostiquer précocement l’endométriose, en raison de la faible spécificité des symptômes, du tabou autour des règles et de la banalisation des douleurs. Il faut compter en moyenne, un retard diagnostique de sept ans.
A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif pour guérir de l’endométriose. Pour amoindrir les douleurs, les patientes peuvent recourir à des options thérapeutiques comme des antalgiques, des anti-inflammatoires, des traitements hormonaux ou encore la résection chirurgicale.
Pour mieux prendre en charge les patientes et faire évoluer les recherches thérapeutiques de cette maladie, une stratégie nationale contre l’endométriose a été lancée (2022-2025). Cette stratégie vise à améliorer la vie des femmes atteintes de douleurs, souvent invalidantes et les aider à suivre le cours normal de leurs vies.

A quel âge peut-on avoir de l'endométriose ?

Toutes les femmes qui ont leurs règles peuvent être atteintes d'endométriose. L'endométriose se manifeste dans la majorité des cas entre 25 et 40 ans, chez les femmes en âge de procréer. Toutefois elle peut également survenir chez des femmes plus jeunes. Cette affection peut persister après la ménopause chez certaines femmes, mais c’est très rare. Le diagnostic de l’endométriose se fait rarement, en lien avec le fait que les douleurs menstruelles constituent un lieu commun admis par l’inconscient collectif.

Quel examen doit-on passer ?

  • Un examen clinique : votre médecin palpe des zones de votre bassin à la recherche d'anomalies, comme des kystes sur vos organes génitaux ou des cicatrices à l’arrière de votre utérus. Il est souvent difficile de détecter ainsi de petites zones d'endométriose, sauf si elles ont provoqué l’apparition d'un kyste.
  • Une échographie : pour obtenir des images de l'intérieur de votre corps, un dispositif appelé transducteur est pressé contre votre abdomen, ou inséré dans votre vagin (il s’agit alors d’une échographie trans vaginale). Une échographie ne permet pas de diagnostiquer avec certitude l'endométriose, mais elle permet de visualiser les kystes associés à l'endométriose (appelés "endométriomes" par les médecins).
  • Un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) : cet examen permet de créer des images précises des organes et des tissus. Dans certains cas, l'IRM est indispensable pour le traitement de l’endométriose, car elle permet de localiser précisément les fragments
👉  en savoir plus ENDOFRANCE.ORG   : La semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose