Maladie de Buerger

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La maladie de Buerger, ou thromboangéite oblitérante, est une pathologie rare et grave qui se caractérise par une inflammation des artères de petit et moyen calibre, principalement au niveau des extrémités. Cette affection peut entraîner une réduction significative du flux sanguin vers les mains et les pieds, provoquant des symptômes tels que des engourdissements, des crampes et, dans les cas les plus graves, des ulcérations ou une gangrène. 

La maladie de Buerger est une maladie systémique rare et sévère, qui touche les artères. Elle se traduit par une inflammation des artères de petit et moyen calibre, et donc par une réduction du volume sanguin destiné aux organes. La thromboangéite oblitérante affecte surtout les artères des avant-bras et du bas des jambes (sous les genoux). De même que les veines des extrémités des mains et des pieds. La maladie de Buerger se manifeste notamment par un engourdissement, une froideur des extrémités, avec des ulcérations, voire la gangrène. Elle peut conduire à l’amputation. 

Dans 90 % des cas, les personnes touchées par cette maladie sont des hommes jeunes, âgés de moins de 40 ans et fumeurs (ou exposés au tabagisme passif). Mais les femmes fumeuses sont de plus en plus concernées elles aussi par cette pathologie des artères. La prévalence de la thromboangéite oblitérante est de l’ordre de 1 cas sur 10000 en Europe. 

Les causes de la maladie de Buerger n’ont pas toutes été identifiées à ce jour. 

Une origine auto-immune a été mise en avant, l’organisme produisant des auto-anticorps qui s’attaquent aux cellules saines des artères. Mais le facteur de risque le plus important mis en avant par les scientifiques est le tabagisme. En effet, la nicotine a une action néfaste sur la paroi des vaisseaux sanguins et peut conduire à une inflammation des veines et des artères. L’arrêt du tabac est d’ailleurs un des points centraux du traitement. 

Il est important de savoir reconnaître les premiers symptômes de la maladie de Buerger, afin de bénéficier d’une prise en charge médicale précoce et d'éviter une transition de la maladie vers des stades plus évolués.

Au début : douleurs et engourdissements aux extrémités

La maladie de Buerger, également connue sous le nom de thromboangéite oblitérante, se manifeste souvent chez les jeunes adultes, principalement chez les hommes fumeurs âgés de 20 à 40 ans. Les premiers symptômes de la maladie incluent des douleurs aux extrémités, des engourdissements et des ulcères cutanés. Ces signes sont dus à une inflammation des petites et moyennes artères et veines, entraînant une diminution du flux sanguin. À ce stade initial, les symptômes peuvent être intermittents et non spécifiques, ce qui rend le diagnostic difficile.

Stade intermédiaire de la maladie : ulcères et gangrènes

Au fur et à mesure que la maladie progresse, les symptômes deviennent plus prononcés et permanents. Les douleurs aux extrémités s'intensifient, notamment lors d'activités physiques, en raison de l'aggravation de l'ischémie. Les patients peuvent également développer des ulcères chroniques et des gangrènes, particulièrement aux doigts et aux orteils, en raison du manque d'apport sanguin. Cette phase est souvent marquée par des complications graves, et les dommages aux tissus deviennent irréversibles. Le diagnostic est généralement confirmé par des examens cliniques et des tests d'imagerie.

Des risques d'amputations des membres touchés au stade final

Sans intervention appropriée, la maladie de Buerger peut conduire à des amputations des membres touchés en raison de la nécrose des tissus. Le seul traitement réellement efficace consiste à arrêter complètement de fumer, ce qui peut stopper la progression de la maladie. Dans certains cas, des interventions chirurgicales et des traitements médicamenteux sont nécessaires pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. 

Malheureusement, la maladie de Buerger reste incurable, et sa gestion repose principalement sur la prévention et l'arrêt du tabagisme.

Contacter un angiologue

Pour poser son diagnostic, le médecin se repose en partie sur l’examen clinique : pouls faible quand il est pris au poignet ou à la cheville, pâleur des pieds et des mains s’ils sont surélevés. Il complète cet examen clinique par des examens d’imagerie, à savoir une échographie, une angiographie (images aux rayons X des vaisseaux sanguins) ainsi que par des analyses de sang et, parfois, une biopsie vasculaire.

Le traitement de la maladie ou du syndrome de Buerger passe par plusieurs axes : 

• L’arrêt immédiat du tabagisme : la coopération du patient est essentielle. En effet, s’il continue à fumer, alors l’intoxication tabagique importante va aggraver la maladie et conduire à l’amputation. Le cannabis est lui aussi à arrêter impérativement, car il aggrave la maladie à l’instar du tabac.  
• La lutte contre la constriction des vaisseaux sanguins : cela passe par une non-exposition au froid, l’arrêt de médicaments vasoconstricteurs (phényléphrine, éphédrine…).  
• La prévention des lésions aux membres atteints : port de chaussures adaptées qui évitent les traumatismes du pied. Soins des pieds (cors, callosités) à confier à un professionnel (podologue).  
• Le traitement médicamenteux : certains vasodilatateurs peuvent avoir un effet bénéfique sur les ulcérations et la douleur. 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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