Gestion des risques sanitaires aux Emirats Arabes Unis

Boisson et alimentation

 

L’eau et les aliments peuvent transmettre virus, bactéries et parasites pouvant provoquer de simples diarrhées ou des maladies plus graves.

Certaines maladies transmises par voies orales sont en partie évitables par la vaccination (Hépatite A, poliomyélite, rotavirus, typhoïde, choléra). Toutes doivent néanmoins faire l’objet de mesures préventives.

Pour les enfants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhées accompagnée d'une perte de poids même en l'absence de fièvre. Les adultes doivent consulter si les diarrhées persistent et notamment lorsqu'elles sont accompagnées de fièvre, ou de sang ou de pus dans les selles.

L'HYGIÈNE

Il est conseillé de se laver les mains très fréquemment (eau et savon et /ou gel hydro alcoolique) en particulier avant de préparer ou de consommer des aliments.  
Pour les enfants, on peut conseiller d’utiliser de l’eau potable pour le lavage des dents pour éviter qu’ils ingèrent de l’eau contaminée.

LES BOISSONS

S’assurer de l’intégrité de l’emballage
Éviter les glaçons dans les boissons sauf s’ils sont préparés avec de l’eau potable.
Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou de l’eau décontaminée (par filtrage, ébullition ou à l'aide de pastilles de décontamination).
 

L’ALIMENTATION

  • Les plats cuits : Les aliments doivent être suffisamment cuits et servis à une température d’au moins 60 °C pour être considérés sans risques. Éviter les buffets (même dans les grands hôtels) et les aliments susceptibles d’être restés plusieurs heures à température ambiante ou à l'air libre.
  • Les plats crus : Pour être consommés crus les fruits et les légumes doivent être lavés à l’eau décontaminée et pelés. Les glaces (notamment artisanales) sont déconseillées si l'on ne peut s’assurer de leur provenance et du respect de la « chaîne du froid ».
  • Les produits d’origine animale : Les viandes, poissons, œufs doivent être particulièrement cuits. Il est déconseillé de consommer du lait cru ou du fromage au lait cru: les produits laitiers doivent être pasteurisés Dans les pays où les poissons et les crustacés peuvent contenir des biotoxines dangereuses, il est conseillé de se renseigner auprès de la population locale.
  • Les crustacés sont particulièrement déconseillés car ils ont pu être récoltés dans des eaux contaminées.

Eau et autres boissons non alcoolisées disponibles 

  • Consommation de l'eau du robinet : déconseillée
  • Utilisation de moyens de désinfection individuels : fréquemment utilisés. Mais ils peuvent parfois avoir des conséquences néfastes sur la santé (dans le cas de produits chimiques déversés "à l'aveugle" dans les réservoirs des constructions anciennes).

Consommation d'alcool 

  • interdite. Les personnes concernées sont celles de confession musulmane (pour les autres confessions, l'achat de boissons alcoolisées est autorisé dans les limites d'un quota semestriel dépendant de l'emploi de l'acheteur, sur présentation d'une carte délivrée pour 6 mois par les autorités valant certificat de religion, dans les quelques magasins agréés spécialisés). La consommation est possible dans les grands hôtels et restaurants. L'alcool est surtaxé et donc très onéreux.

Poissons et coquillages toxiques 

  • Poissons et coquillages toxiques : non signalé

Parasites transmis par voie digestive 

  • Amibiase : présente.

Autres bactéries transmises par voie digestive

  • Choléra : absent.
  • Typhoïde : présente, assez rare.
  • Autres infections intestinales : oui, mais peu fréquentes.s

Se faire vacciner

Moustiques et autres insectes

 

Piqûres, morsures de moustiques, de tiques ou d'autres insectes peuvent transmettre des virus, des bactéries ou des parasites.

Toutes ces maladies doivent avant tout faire l'objet d'une prévention antivectorielle efficace, même si certaines sont évitables par la vaccination ou peuvent être prévenues en partie par une prophylaxie médicamenteuse.

La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques, le jour, la nuit, sur la peau et à travers les vêtements.

La Société de Médecine des Voyages a édité un dépliant  qui donne toutes les modalités pour cette protection préventive.

Dengue ou dengue like

  • Risque potentiel

Vie pratique et loisirs

 

Les accidents de la route et accidents de la voie publique sont une cause majeure de rapatriement sanitaire. La conduite ou les activités de loisir (randonnées en altitude, plongée...) peuvent ainsi constituer un risque lors d'un voyage. Quelques consignes vous aideront à profiter de votre séjour en toute sécurité.

La prévention est pourtant simple : vigilance redoublée, port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge. Pourquoi sont-elles si souvent négligées par les voyageurs là où le risque est pourtant majoré ? Le fréquent non-respect par les locaux n’est pas une bonne raison.

Autant que possible, on évitera de conduire soi-même et de rouler de nuit.

Conduite 

  • Caractéristiques des routes : excellentes.
  • Organisation des secours routiers : il n'existe pas d'équivalent de SAMU. En cas d'accident (de la voie publique ou autre), l'appel de la police est obligatoire. C'est cette dernière qui mobilise les secours qu'elle juge adaptés. Le numéro de téléphone d'urgence national est le 999, celui des ambulances publiques hospitalières est le 998.

Baignade

  • Risques spécifiques : les serpents marins (famille des Hydrophiidae) sont très nombreux dans les eaux chaudes et peu profondes du Golfe persique et de la mer d'Oman. Les 7 espèces répertoriées sont antéro glyphes, extrêmement venimeuses et toutes potentiellement mortelles pour l'homme (effet rhabdomyo lytique de leurs phospholipases A2, provoquant la défaillance respiratoire aiguë) et de longueur comprise entre 1 et 2 m. Habituellement placides, certains peuvent être agressifs, surtout le serpent de mer jeune (Hydrophis spiralis, mesurant souvent plus de 2 m), vivant sur les bas-fonds, récifs ou herbiers. Leur relativement petite tête limite cependant leur morsure aux appendices (doigts, etc.). Les plus communs sont issus de l'espèce Hydrophis, comme H. lapemoïdes (serpent de mer du Golfe), également jaune, vert ou gis terne, mesurant plus d'un mètre, ne vivant que dans les zones côtières, les autres étant de la famille Pelamus, comme le serpent de mer de Shaw (P. curtus), jaune avec des bandes sombres, mesurant moins de 1 m et P. platurus, connu sous le nom de serpent de mer "jaune et noir", encore plus petit (moins de 90 cm) à dessus sombre et à ventre jaunes, le seul à préférer les eaux plus profondes (loin des côtes et mer d'Oman).
  • Piscines : individuelles et collectives, elles sont convenablement contrôlées.
  • Bilharziose : absente.
  • Requins : oui, mais en pleine mer.

Relations sexuelles

 

Le voyage souvent induit des comportements à risque. Et les IST ne se résument pas au SIDA.

L’usage du préservatif masculin ou féminin est le moyen majeur de prévention contre les IST.
Il est hautement conseillé aux voyageurs ayant eu des conduites sexuelles à risque de consulter au plus tôt, dans les 24 heures suivantes, pour un éventuel traitement post-exposition notamment pour le VIH, dans leur intérêt et celui de leurs partenaires actuels et futurs.

Hépatite B

  • Faible endémicité : 0.70 % de la population est infectée. (2015)

Sida

  • Rémunération du don de sang : gratuit depuis 1995.
  • Utilisation du matériel à usage unique : elle est fiable.
  • Disponibilité de préservatifs fiables : oui.
  • Infections sexuellement transmissibles : fréquentes.

Hépatite C

  • présente. De plus en plus fréquentes, surtout pour HCV.

Se faire vacciner 

Infections autres

 

D'autres infections peuvent être prévenues, soit en évitant leur transmission, soit par la vaccination lorsqu'elle existe.

On dispose de vaccins contre la diphtérie, la plupart des méningites, le tétanos et la tuberculose.
Les autres infections sont transmises soit par des insectes, soit par l'alimentation, soit par contamination directe ou sanguine. La prévention se rapporte au mode de contamination.

Se faire vacciner

Méningites à méningocoques

  • présente. Épidémique surtout pendant la période du pèlerinage (Hadj), sporadique le reste du temps (Umra). Les sérotypes les plus fréquents sont A et B.

Diphtérie

  • absente

Tétanos

  • présent. Mais très rare.

Se faire vacciner

Animaux

 

Ceux que l’on emmène, ceux que l’on est venus voir, ceux que l’on n’a pas souhaité rencontrer, tous demandent un peu de considération.

La première des précautions à prendre en voyage est de ne toucher aucun animal.

Un animal porteur de la rage peut avoir l'air inoffensif. Si vous êtes victime d'une morsure, griffure ou si un animal à sang chaud vous lèche au niveau du visage ou d'une plaie, il est conseillé de se rendre dans un centre antirabique dans les 48 heures qui suivent l’agression.

Rage

  • Présence de rage animale : de très rares cas de rage sont signalés.
  • Disponibilité du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : on trouve facilement sur place du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire. Mais l'approvisionnement est irrégulière et se fait au seul service de médecine préventive de l'Hôpital Central d'Abou Dhabi, centre de référence national antirabique.
  • Disponibilité d'immunoglobulines antirabiques spécifiques : voir le service de médecine préventive de l'Hôpital Central d'Abou Dhabi.
  • Où se rendre, qui appeler pour recevoir un traitement après exposition : 02 621. 46.66.

Animaux venimeux

  • Serpents : présence de serpents aussi bien marins que terriens.
  • Scorpions, araignées, etc. : présents.
  • Sérums antivenimeux : on en trouve uniquement dans les services de médecine préventive des hôpitaux publics, mais ils ne sont pas toujours adaptés aux espèces locales. Ils proviennent de France, de Suisse, de Grande-Bretagne et d'Arabie Saoudite.

Se faire vacciner 

Sources

Nos informations proviennent du ministère de la Santé français (BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du Cimed (Comité d'information médicales) et du ministère des Affaires étrangères.

Nous faisons tous nos efforts pour actualiser nos informations, mais ne saurions en garantir l'exactitude. Nous déclinons donc toute responsabilité concernant le contenu de nos guides. Tout retour, commentaire, critique ou modification nous est précieux et le sera pour ceux qui suivront. Vous pouvez nous les communiquer via nos formulaires de contact.