Hémangiome

Retour

L’hémangiome est une affection d’origine vasculaire touchant presque un enfant sur 10. Les hémangiomes peuvent prendre la forme de lésions plus ou moins grandes, rougeâtres ou bleuâtres. La taille et l’aspect des lésions ainsi que leur localisation sont très variables. Les traitements sont adaptés en fonction du type d’hémangiome et des éventuelles complications qu’il pourrait engendrer.

L’hémangiome est une malformation bénigne. Son origine est surtout vasculaire. Il s’agit de la tumeur (vasculaire) la plus fréquente dans l’enfance. On estime qu’environ 4 à 10 % des nourrissons sont atteints par un hémangiome. Généralement, l’hémangiome apparaît dès les premières semaines de vie et régresse spontanément vers la 5e année.

Classiquement, l’affection peut se diviser en trois phases :

• la première phase, appelée phase proliférative, où la taille de la lésion augmente rapidement jusqu’à l’âge d’un an;
• la deuxième phase, dite phase involutive, où la lésion ne grandit plus et régresse (cette phase peut durer plusieurs années);
• la troisième phase où la lésion a disparu et du tissu fibro-adipeux remplace la tumeur.

L’hémangiome est une affection provoquée par une forte prolifération (transitoire) de cellules endothéliales (cellules qui tapissent la paroi des vaisseaux sanguins). Les causes exactes de cette prolifération sont encore inconnues. On distingue, selon la profondeur du tissu touché, plusieurs formes d’hémangiome :

• l’hémangiome superficiel, qui prend souvent la forme d’une fraise écarlate;
• l’hémangiome sous-cutané, profond, qui prend une couleur bleutée;
• l’hémangiome mixte qui combine les caractéristiques des deux types précédents.

Certains nourrissons sont plus susceptibles d’être touchés par un hémangiome, comme les nouveau-nés prématurés, les nourrissons avec un petit poids à la naissance ou, encore, quand il y a eu une grossesse à risque.

L’hémangiome peut se développer sur n’importe quelle partie du corps. Généralement, l’hémangiome apparaît dans les premières semaines de vie, voire dans les premiers mois. Certains hémangiomes peuvent prendre un an pour se former. Suivant la localisation des hémangiomes (superficiels ou plus profonds), ceux-ci ont une couleur différente. Les hémangiomes peuvent siéger sur n’importe quelle partie du corps.

L’évolution ainsi que la régression des hémangiomes sont naturelles. Généralement, la plupart des hémangiomes disparaissent complètement aux alentours de 5-6 ans, mais il arrive pour une petite partie d’entre eux (environ 30 %) que des séquelles persistent. Le plus souvent, lorsque l’hémangiome régresse, il laisse une peau avec un résidu adipeux (on parle de tissu fibro-adipeux).

Le diagnostic se réalise principalement sur la base de l’observation clinique. Le médecin va observer attentivement les lésions, mesurer la ou leurs tailles, compter le nombre de tumeurs, noter la couleur et l’aspect de la lésion et l’âge de l’enfant. Le médecin pourra rassurer les parents sur l’évolution de l’hémangiome qui est le plus souvent positive. Le diagnostic clinique est le plus souvent complété par une échographie Doppler quand l’hémangiome est localisé de façon sous-cutanée.

Prendre rendez-vous en ligne

Le recours à des examens d’imagerie médicale comme l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) peut être éventuellement envisagé quand les hémangiomes sont profonds et peuvent altérer une fonction du corps, toucher des organes ou le rachis. Les examens d’imagerie médicale servent également au bilan préopératoire quand un hémangiome doit être opéré. Certains hémangiomes doivent être plus étudiés, comme les hémangiomes multiples dont la présence peut refléter un problème hépatique (une exploration de la fonction hépatique sera alors réalisée). Les hémangiomes localisés au niveau de la région lombo-sacrée doivent également faire l’objet d’une étude plus approfondie, car ces hémangiomes peuvent refléter une anomalie vertébro-médullaire.

Il n’existe pas de traitement de référence pour un hémangiome. Les traitements sont discutés au cas par cas avec les parents. Les hémangiomes qui restent petits et ne gênent pas une fonction de l’organisme ne sont généralement pas traités puisqu’ils vont régresser spontanément. Les hémangiomes, même non traités, doivent toujours être surveillés, car ils peuvent se compliquer. Néanmoins, quand un hémangiome pourrait être responsable de la formation d’une cicatrice peu esthétique, une prise en charge adaptée est possible.

Les hémangiomes plus grands pouvant poser des problèmes de fonctionnement au niveau des organes doivent être traités. Certains hémangiomes peuvent, en fonction de leur localisation, gêner la fonction urinaire, la défécation ou encore la fonction respiratoire. En effet, certains hémangiomes peuvent obstruer les voies respiratoires, engendrer des troubles sphinctériens, ou encore gêner l’alimentation du tout-petit.

Si les hémangiomes sont placés au niveau de cartilages fins (comme le nez par exemple), ils peuvent déformer ce tissu. Une intervention chirurgicale doit alors être envisagée afin d’éviter toute complication grave. L’hémangiome péri-orbitaire est considéré comme une urgence chirurgicale.

Certains hémangiomes peuvent s’ulcérer, par exemple ou s’infecter. Ces lésions doivent être prises en charge et un traitement antibiotique doit parfois être instauré. L’utilisation de bêtabloquants topiques ou de corticoïdes peut être envisagée. Les corticoïdes sont souvent prescrits en première intention mais peuvent engendrer des effets secondaires. D’autres médicaments, comme la vincristine ou certaines cytokines, peuvent être également prescrits. L’utilisation de bêtabloquants donne généralement d’excellents résultats, mais ce traitement doit être suivi par un cardio-pédiatre. Enfin, parfois, certains hémangiomes peuvent être traités par des séances de laser.

Il est important de bien sécher en tamponnant la zone où se trouve l’hémangiome pour ne pas risquer de l’irriter. Les vêtements doivent être choisis en coton et suffisamment larges pour éviter le frottement du tissu sur la lésion.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en médecine vasculaire au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les médecins vasculaires au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.