L'adénocarcinome caractérise un type précis de cancer, qui se développe dans les cellules glandulaires qui tapissent certains organes. Les formes les plus fréquentes d'adénocarcinome sont les cancers du sein, de l'estomac, de la prostate, du poumon, du pancréas et colorectal.
Définition : qu’est-ce qu’un adénocarcinome ?
L'adénocarcinome est une forme de cancer qui débute dans les cellules épithéliales glandulaires qui sécrètent le mucus, les sucs digestifs ou d'autres fluides à l'intérieur des organes. C'est la raison pour laquelle il peut toucher différents organes. Dans les cas les plus graves, à un stade avancé de la maladie, les cellules cancéreuses se propagent à d'autres parties du corps : le cerveau, le foie, les poumons, les ganglions lymphatiques, les os ou la moelle osseuse. Les médecins parlent alors d'adénocarcinome métastatique.
Sachez toutefois que certaines tumeurs qui se développent dans les cellules glandulaires ne sont pas cancéreuses : ce sont des adénomes (par exemple, adénome ou hypertrophie de la prostate).
Qu'est-ce qu’un cancer ?
Quels sont les types d’adénocarcinomes ?
De nombreux organes possèdent des cellules glandulaires. L'adénocarcinome est souvent qualifié en fonction de son type spécifique.
Adénocarcinome prostatique
Le cancer de la prostate est en général un adénocarcinome prostatique, qui représente 99 % de tous les cancers de la prostate. La prostate est une glande présente uniquement chez les hommes. Elle se trouve sous la vessie et enveloppe l'urètre (le tube qui évacue l'urine du corps). La prostate contribue à la fabrication du sperme.
Adénocarcinome pulmonaire, du poumon ou bronchique
Le cancer du poumon, non à petites cellules, est la forme la plus courante de cancer du poumon. Il se développe plus lentement que le cancer du poumon à petites cellules. Il existe trois principaux types de cancer du poumon non à petites cellules, parmi lesquels l'adénocarcinome bronchique ou pulmonaire, qui se propage généralement le long des sections externes des poumons. C'est le type de cancer du poumon le plus fréquent chez les personnes qui n'ont jamais fumé. En cas d'adénocarcinome pulmonaire, l'espérance de vie à 5 ans s'améliore, mais reste limitée à 20 %.
Adénocarcinome du pancréas
Les adénocarcinomes pancréatiques se forment dans les canaux du pancréas et constituent le type le plus courant de cancer du pancréas. Le pancréas est un organe situé dans l'abdomen, derrière la partie inférieure de l'estomac. Il a pour fonction de libérer des enzymes facilitant la digestion et produit des hormones permettant de réguler la glycémie.
Adénocarcinome gastrique
Plus de 90 % des cas de cancer de l'estomac (cancer gastrique) sont des adénocarcinomes gastriques.
Bien que leur cause précise reste inconnue, certains facteurs de risques ont été établis : avoir une alimentation riche en aliments fumés ou salés et en viande transformée, pauvre en fibres, consommer de l'alcool, fumer, ou être infecté par la bactérie Helicobacter pylori.
Adénocarcinome de l'œsophage
Le cancer qui se forme dans les cellules glandulaires de l'œsophage est appelé adénocarcinome œsophagien. Cela reste un type de cancer relativement rare selon le site Orphanet, le portail des maladies rares et des médicaments orphelins.
Adénocarcinome mammaire
La forme la plus courante de cancer du sein, le carcinome canalaire invasif, est un
adénocarcinome. Il est aussi appelé adénocarcinome canalaire. Il représente environ 80 % des cas de cancer du sein invasif. La tumeur commence dans les canaux lactifères, qui ont pour mission de transporter le lait du sein vers les mamelons pour l'allaitement.
Adénocarcinome colororectal
L'adénocarcinome qui se développe dans les cellules de la glande intestinale qui tapisse l'intérieur du côlon et/ou du rectum représente 95 % des cancers du côlon et du rectum.
Quelle est la classification des adénocarcinomes ?
En cas de suspicion de cancer, le médecin prescrit une biopsie. L'échantillon prélevé est envoyé à un laboratoire pour analyse afin d'évaluer l'aspect des cellules cancéreuses au microscope. En effet, les cellules cancéreuses peuvent avoir un aspect anormal ou ressembler aux cellules saines. Le laboratoire effectue alors une différenciation entre les cellules cancéreuses et les cellules saines. Ainsi, les cellules cancéreuses similaires aux cellules saines se développent en général lentement. Les cellules cancéreuses d'aspect anormal sont davantage susceptibles de se propager rapidement. Les médecins attribuent un grade à la tumeur en fonction de cette différenciation cellulaire :
- Les adénocarcinomes de bas grade : les cellules sont peu différenciées.
- Les adénocarcinomes de grade intermédiaire : les cellules sont moyennement différenciées.
- Les adénocarcinomes de haut grade : les cellules sont bien différenciées.
La détermination du grade d'un cancer est essentielle dans le diagnostic des adénocarcinomes. Pour certains types d'adénocarcinomes, la différenciation des cellules est étroitement associée à leur vitesse de multiplication. Cela contribue à établir le pronostic et le traitement. Cependant, pour d'autres adénocarcinomes, comme celui du poumon, la différenciation n'est pas assez précise pour prédire l'issue du cancer.
Quels sont les symptômes de l’adénocarcinome ?
Les symptômes de l'adénocarcinome dépendent de la localisation du cancer.
- Les premiers symptômes de l'adénocarcinome pulmonaire sont la fatigue, une toux persistante, des expectorations sanguinolentes, l'essoufflement, la perte d'appétit, la perte de poids, la faiblesse, les douleurs thoraciques, la respiration sifflante, des infections chroniques ou récurrentes.
- Les symptômes de l'adénocarcinome prostatique sont des mictions fréquentes (surtout la nuit), la difficulté à vider complètement la vessie, un faible débit urinaire, la présence de sang dans les urines, des troubles de l'érection, une hypertrophie de la prostate, des douleurs ou brûlures lors de la miction.
- Les symptômes de l'adénocarcinome pancréatique ne se manifestent que lorsque la maladie s'est propagée. Il s'agit souvent d'une jaunisse, des urines foncées, des selles grises, des démangeaisons, des douleurs abdominales (l'adénocarcinome provoque des coliques) ou dorsales, de la perte de poids et d'appétit, des nausées et vomissements, de l'hypertrophie du foie ou de la vésicule biliaire, des caillots de sang.
- Les symptômes de l'adénocarcinome colorectal sont de la diarrhée ou de la constipation, un besoin persistant d'aller à la selle, des selles sanglantes, des douleurs ou crampes abdominales, de la fatigue, une perte de poids.
- Les symptômes de l'adénocarcinome mammaire sont une boule dans le sein ou sous l'aisselle, un gonflement du sein, une irritation de la peau du sein et autour du mamelon, l'apparition de fossettes sur la peau du sein, un écoulement du mamelon, des douleurs mammaires.
- Les symptômes de l'adénocarcinome gastrique sont une diminution de l'appétit, une perte de poids, des douleurs abdominales, des brûlures d'estomac, des nausées, des vomissements (éventuellement avec du sang), un ballonnement abdominal, des selles sanglantes, la jaunisse.
Quel est le diagnostic de l’adénocarcinome ?
Les examens effectués dépendent du type d'adénocarcinome. En général, ils prennent la forme de :
- Une biopsie : on prélève un échantillon de tissu anormal qui est ensuite analysé pour déterminer la présence d'un cancer. Une biopsie peut également être utilisée pour déterminer si le cancer est apparu au site de la biopsie ou s'il est métastatique, c'est-à-dire s'il s'est développé dans une autre partie du corps.
- Une tomodensitométrie : un examen d'imagerie qui permet d'obtenir des images radiographiques détaillées et tridimensionnelles de tissus anormaux dans le corps.
- Un examen d'IRM : l'imagerie par résonance magnétique utilise des ondes radiofréquences pour créer des images détaillées en coupe transversale de différentes parties du corps.
- Des analyses sanguines : un échantillon de sang est analysé pour détecter des composés chimiques spécifiques pouvant montrer la présence d'un adénocarcinome.
Quels sont les traitements de l’adénocarcinome ?
Le traitement dépend de l'endroit où l'adénocarcinome se développe, de son stade et de son grade. Les traitements les plus fréquents sont :
- La chirurgie, pour retirer le tissu cancéreux et certains tissus environnants.
- La chimiothérapie, pour éliminer les cellules cancéreuses par médicaments.
- La radiothérapie, en association avec la chirurgie et/ou la chimiothérapie, pour cibler les tumeurs de l'adénocarcinome et épargner les tissus sains et les organes environnants.
- La thérapie ciblée, qui s'attaque aux caractéristiques génétiques régulant la croissance et la division des cellules.
- L'immunothérapie. Elle favorise l'action du système immunitaire pour lutter contre le cancer.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées :
Est-ce qu'un adénome est un cancer ?
Un adénome est une tumeur bénigne qui se développe à partir des glandes. Elle est généralement bénigne et non cancéreuse. Cependant, il existe des formes d'adénome qui peuvent mal se comporter et se transformer en adénocarcinome, un type de cancer.
Comment soigner un adénocarcinome ?
Les traitements pour l'adénocarcinome dépendent de son stade et de son emplacement. La chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie ciblée et l'immunothérapie sont les traitements les plus courants pour éliminer les cellules cancéreuses, épargner les tissus sains et stimuler le système immunitaire.
Quel est le cancer qui tue le plus vite ?
L'adénocarcinome est un type de cancer qui peut se propager rapidement. S'il n'est pas détecté et traité à temps, il peut être fatal. C'est le type de cancer qui tue le plus vite. Il se développe généralement dans les organes digestifs, les poumons, la prostate et les ovaires.
Quel est le cancer le plus dur à soigner ?
L'adénocarcinome est, en effet, un cancer difficile à soigner s'il n'est pas détecté ni traité à temps. Les cancers du poumon, du pancréas, de l'œsophage, du foie... sont souvent considérés de mauvais pronostic.
Quel est le cancer le moins grave ?
Les cancers tuent toujours. Pour les hommes, c'est la première cause de décès. Pour les femmes, la seconde après les maladies cardio-vasculaires. Mais, souligne Santé publique France, il existe des cancers de "bon pronostic" comme les cancers du colon, du rectum, du col de l'utérus, du sein et de la prostate. D'autant plus lorsqu'ils sont détectés de façon précoce. Il existe également des formes de cancer évitables, notamment ceux qui liés au tabac ou à l'alcool.
Quelle est la différence entre un carcinome ou adénocarcinome ?
Un carcinome est un cancer qui se développe dans les cellules épithéliales, tandis qu'un adénocarcinome est une forme spécifique de carcinome qui affecte les cellules glandulaires.
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