Cancer de la plèvre

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Le cancer de la plèvre le plus courant est le mésothéliome pleural malin. Il s’agit d’un cancer très rare, mais très agressif. Il est donc important de connaître les symptômes pour bénéficier du traitement le plus précoce possible. Et ce surtout si vous avez été exposé à l’amiante au cours de votre vie.

Le corps humain possède deux plèvres. Chaque plèvre se compose d’une membrane constituée de deux couches qui recouvrent chaque poumon. Les couches de la plèvre sont séparées par un lubrifiant à la texture visqueuse : le liquide pleural. La plèvre a pour rôle de réduire le frottement entre le poumon, la paroi thoracique et la cavité pleurale.

Le cancer de la plèvre le plus fréquent est le mésothéliome pleural malin. En France, à l’heure actuelle, 1 100 nouveaux cas se déclarent chaque année. Ce cancer touche plus souvent les hommes que les femmes. Toutefois, les cas féminins ont doublé en 20 ans. En termes d’espérance de vie, le mésothéliome pleural induit un pronostic plutôt pessimiste. Le taux de survie nette à 5 ans est de seulement 10 % pour les cas diagnostiqués entre 2010 et 2015. Le cancer de la plèvre chez une personne âgée reçoit un meilleur pronostic.

• Au stade I, le cancer est localisé dans la plèvre.
• Au stade II, les cellules cancéreuses se sont propagées en dehors de la plèvre, mais en restant à proximité.
• Au stade III, le cancer de la plèvre affecte également les organes et les ganglions lymphatiques voisins.
• Le cancer de la plèvre en phase terminale (stade IV) s’est propagé à d’autres organes. Il peut avoir également essaimé des métastases pleurales ailleurs dans l’organisme.

Le mésothéliome pleural est provoqué par une exposition à l’amiante dans 97 % des cas. Il est reconnu comme maladie professionnelle. L’amiante est un matériau qui était beaucoup utilisé dans la construction jusqu’à son interdiction le 1er janvier 1997. Elle est composée de fibres qui se transforment en minuscules particules lorsqu’elle est manipulée. Les particules se déposent dans les poumons des personnes qui travaillent sans protection. L’organisme ne peut pas les évacuer. Au fil des années, ces particules engendrent des tissus cicatriciels et une inflammation des poumons. De plus, elles provoquent des mutations cellulaires qui mènent au cancer.

Néanmoins, dans certains cas de cancer de la plèvre, aucune exposition à l’amiante n’est en cause. D’autres facteurs de risque ont été soulignés par les chercheurs :

• Des antécédents de traitement par radiothérapie au niveau du thorax.
• Des mutations génétiques héréditaires, notamment l’absence de gène BAP1.
• Une exposition aux nanotubes de carbone, un matériau utilisé pour renforcer les véhicules, les équipements sportifs, etc.

Les symptômes du cancer de la plèvre n’apparaissent parfois que 3 ou 5 décennies après l’exposition à l’amiante. Dans les stades précoces, le mésothéliome pleural peut ne provoquer aucun symptôme. À un stade avancé, le cancer de la plèvre se manifeste par :

• Une toux sèche chronique.
• Un essoufflement sans effort.
• Une douleur thoracique, due à l’accumulation de liquide entre les poumons et la paroi thoracique (épanchement pleural).
• De la fatigue.
• Une difficulté à avaler, la sensation d’avoir toujours quelque chose de coincé dans la gorge.
• Des douleurs lombaires. De la fièvre.
• Un œdème du visage et des bras.
• Une perte d’appétit et, par conséquent, une perte de poids.

Consultez rapidement votre médecin si vous présentez ces symptômes, surtout si vous avez été exposé à l’amiante. Les pneumonies récurrentes sans raison peuvent également justifier un bilan chez le médecin ou un oncologue.

Faites-vous diagnostiquer

Face aux symptômes décrits et en cas de facteur de risque, le médecin effectue un examen physique. Il recherche la présence d’une masse suspecte. Pour confirmer ses doutes, il prescrit des examens d’imagerie, notamment une radiographie pulmonaire. Celle-ci peut montrer l’épanchement pleural. Il demande une ponction du liquide pleural afin de vérifier s’il contient des cellules cancéreuses. L’examen de prédilection pour le diagnostic du cancer de la plèvre est la thoracoscopie. Il s’agit d’une endoscopie réalisée grâce à une incision entre deux côtes. L’échantillon prélevé est analysé en laboratoire pour déterminer s’il s’agit d’un mésothéliome. Un scanner du thorax est effectué pour déterminer le stade du cancer de la plèvre.

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Le mésothéliome pleural malin est un cancer pour lequel aucun traitement efficace n’a été trouvé à l’heure actuelle. Après le diagnostic du cancer de la plèvre, la durée de vie moyenne est de 15 mois. S’il est diagnostiqué à un stade très précoce, souvent incidemment, la survie peut être plus longue. Dans ce cas-là, il est traité par une chirurgie ou une chimiothérapie. De l’immunothérapie (interféron gamma ou interleukine 2) peut être efficace. L’intervention chirurgicale est réservée aux cas de cancers de la plèvre au pronostic le plus favorable. Elle consiste en une pleuropneumonectomie. Il s’agit d’une ablation de la plèvre et du poumon qu’elle protège. La chirurgie est suivie d’une radiothérapie. Les traitements du cancer de la plèvre ne mènent pas à la guérison. C’est un cancer incurable.
 

Comment meurt-on d’un cancer de la plèvre ? Au stade terminal, il provoque une défaillance des organes. Associée à la malnutrition et à la fragilité du système immunitaire, une infection peut se déclarer, voire un coma. La cause réelle du décès est souvent multifactorielle.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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