Quand s'inquiéter pour sa prostate ?

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Les troubles en lien avec la prostate peuvent s'accompagner de différents symptômes : difficultés à uriner, augmentation du volume de la prostate... Ces signes peuvent apparaître au cours de diverses pathologies. En cas de doute, il est toujours utile de consulter un médecin pour faire le point, rassurer et poser un diagnostic si nécessaire afin de mettre en place un suivi, voire un traitement, sans tarder, si besoin.

Des signes peuvent apparaître qui doivent mener les patients à consulter, afin de poser un diagnostic et de traiter si nécessaire. Les symptômes associés à une prostate malade sont une augmentation de volume et des difficultés urinaires. Ces symptômes peuvent être liés à une prostatite (infection courante), à une hypertrophie de la prostate (incidence courante chez les hommes qui prennent de l'âge, le volume de la prostate augmente), voire un cancer de la prostate. L'augmentation de volume peut être vérifiée par un toucher rectal effectué par le médecin.

La prostate est concernée par plusieurs pathologies :

• prostatite : la prostatite est une inflammation de la prostate généralement provoquée par une infection (son incidence est fréquente);

• hypertrophie bénigne de la prostate : l'hypertrophie bénigne de la prostate, ou hyperplasie, ou, encore, adénome de la prostate, apparaît souvent avec l'âge et sa fréquence augmente en vieillissant. Selon les sources, 60% des hommes seraient touchés à 60 ans. Cette affection non cancéreuse peut provoquer des troubles urinaires, il s'agit d'une tumeur bénigne. En gonflant, la prostate peut comprimer l'urètre et gêner la miction.

• cancer de la prostate : le cancer de la prostate est considéré comme la pathologie cancéreuse la plus fréquente chez l'homme. Elle survient généralement après 65 ans. Ce cancer est considéré comme de bon pronostic, son évolution est lente, et son taux de survie dépasse les 90% à 5 ans. L'âge médian au moment du décès est de 83 ans, précise l'Institut national du cancer.

A quoi sert la prostate chez les hommes ?

La prostate est une glande présente uniquement chez les êtres humains de sexe masculin. Elle fait partie de l'appareil génital masculin. Elle se situe sous la vessie. C'est dans la prostate qu'est produit un liquide (liquide prostatique) qui permet aux spermatozoïdes de survivre et de se déplacer notamment. Elle joue un rôle dans l'éjaculation. La taille initiale de la prostate est proche de la châtaigne, chez l'homme jeune, mais l'âge venant, elle peut augmenter et faire pression sur le système urinaire. 

Quels sont les signes d'un problème de la prostate ?

Les premiers signes qui peuvent faire penser à une pathologie de la prostate sont ses répercussions sur la miction :

• envie fréquente d'uriner, pollakiurie;
• besoin d'uriner plusieurs fois dans la nuit;
• ressentir le besoin d'uriner peu de temps après avoir uriné;
• fuites urinaires;
• sang dans les urines ou le sperme;
• problèmes d'érection;
• douleurs à l'éjaculation...

Au départ, un cancer de la prostate ne s'accompagne pas nécessairement de symptômes. Des troubles urinaires peuvent intervenir et attirer l'attention des hommes qui sont touchés : besoin d'uriner fréquent, fuites urinaires... Les symptômes d'un cancer de la prostate apparaissant plus souvent quand la prostate augmente de volume.

Aucun cancer ne doit être négligé. Au moindre signe, il est prudent de consulter son médecin traitant, souvent un ou une généraliste, en première intention, et, si nécessaire, un ou une cancérologue. Si le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent, il est réputé de bon pronostic.  Il est important de consulter afin de bénéficier, si nécessaire, d'un traitement et d'une prise en charge au plus tôt. La gravité du cancer de la prostate dépend de son stade. Au stade IV du cancer de la prostate, l'espérance de vie à 5 ans descend à 50%. Mais les médecins ont tendance à estimer que ce cancer est d'évolution lente. La mortalité baisse depuis 1990 en partie grâce aux traitement et au dépistage du cancer de la prostate.

Le dosage de la PSA fait partie des dépistages proposés pour détecter éventuellement un cancer de la prostate. La PSA est l'antigène spécifique de la prostate, il s'agit d'une protéine qui est produite par cette glande. Son taux normal doit se situer en dessous de 4 ng/ml, précise l'Institut national du cancer. Néanmoins, à l'heure actuelle, la communauté scientifique n'est pas unanime pour considérer l'intérêt d'un tel dosage. Le cancer de la prostate est considéré comme une pathologie d'évolution lente. Selon les autorités sanitaires, la moitié des cancers de la prostate qui ont été ainsi révélés, ne nécessitent pas de traitement, mais un suivi régulier. 

Dépistage de la prostate

Un patient qui a des doutes peut bénéficier d'un dépistage de la prostate en s'adressant à son médecin qui pourra, si nécessaire, le lui prescrire. Il faut savoir néanmoins qu'il existe des résultats qui sont faussement négatifs : 10% des hommes présentant un taux faible de PSA présentent néanmoins un cancer de la prostate.

Biopsie prostate

Le dépistage du cancer de la prostate comprend deux examens possibles : le toucher rectal et le dosage de la PSA (via une prise de sang). Le toucher rectal peut passer à côté d'un cancer si la tumeur n'est pas suffisamment importante ou mal placée (il n'est pas nécessaire de pratiquer une anesthésie locale). Le taux de PSA élevé peut être le signe d'une autre pathologie que le cancer. Seule une biopsie de la prostate peut permettre de confirmer le diagnostic de cancer. Une biopsie consiste à prélever un minuscule bout de l'organe concerné et d'analyser les cellules qui s'y trouvent (biopsie).

En première intention, il est courant de commencer par s'adresser à son médecin traitant qui est un ou une médecin général. Il est formé pour réaliser un toucher rectal et, ou prescrire un dosage de la PSA. Le ou la généraliste peut également orienter son patient vers un ou une urologue, spécialisé dans le prise en charge des pathologies de l'appareil urinaire, voire un ou une cancérologue.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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