Le cancer du côlon affecte majoritairement les hommes à partir de 70 ans et les femmes âgées de plus de 75 ans. L’organisme précise que le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent pour l'homme, derrière les cancers de la prostate et du poumon, et le deuxième le plus courant chez la femme, juste après le cancer du sein.
En France, tous les ans, plus de 17 000 personnes décèdent des suites de ce cancer. Si ce chiffre est stable d’une année sur l’autre, le risque de décès lié au cancer colorectal, quant à lui diminue, grâce à la mise en place de campagnes de dépistage efficaces – qui assurent la détection et le traitement des polypes à un stade précoce, avant qu’ils ne deviennent des cellules cancéreuses – et à des thérapies de plus en plus efficaces.
Qu’est-ce que le cancer du côlon ?
Pour bien définir le cancer colorectal – contraction des mots "côlon" et "rectum" –, il est nécessaire de se pencher sur l’anatomie du corps humain :
- Le côlon constitue ce que l’on appelle, dans le langage courant, le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du système digestif. Environ 4 cancers colorectaux sur 10 affectent la paroi interne du côlon.
- Le rectum est la zone du corps humain qui fait la jonction entre l’anus et le côlon. Environ 6 cancers colorectaux sur 10 touchent le rectum.
Lorsqu’un cancer colorectal apparaît, cela signifie que des cellules du côlon ou du rectum se multiplient et prolifèrent anormalement et s’agglomèrent pour former une tumeur cancéreuse.
Dans la plupart des cas (6 à 8 sur 10), le cancer colorectal commence par une tumeur bénigne, nommée un "polype". Au bout de 5 à 10 ans, selon les individus et leur exposition aux facteurs de risque, le ou les polypes se transforment en tumeurs malignes. C’est pourquoi il est essentiel de se soumettre aux tests de dépistage du cancer colorectal régulièrement.
Le cancer du rectum ou du côlon peut se "métastaser", c’est-à-dire que les cellules cancéreuses peuvent migrer dans d’autres zones de l’organisme, grâce à la circulation sanguine et/ou lymphatique. Le cancer colorectal provoque alors des tumeurs cancéreuses dans le foie et les poumons. Découverts et éliminés à un stade précoce, les polypes ne se transforment pas en tumeur cancéreuse.
Quels sont les stades du cancer du côlon ?
Les médecins ont établi cinq stades pour le cancer colorectal, allant de 0 à 4. Plus le chiffre est bas, moins le cancer est étendu. Ainsi, pour un cancer du côlon au stade 1, les symptômes sont moins visibles et handicapants que pour un cancer colorectal au stade 4.
Voici les différents stades du cancer du côlon définis par ordre croissant:
- Stade 0 : qui affecte uniquement la muqueuse.
- Stade 1 : la tumeur s'est étendue au-delà de la paroi interne, tout en restant à l'intérieur du côlon ou du rectum, et ne s'est pas propagée dans les tissus proches.
- Stade 2 : la tumeur s’est propagée au-delà de la paroi, affectant les organes proches, sans toutefois atteindre les ganglions lymphatiques.
- Stade 3 : les cellules cancéreuses ont atteint un ou plusieurs ganglions lymphatiques situés à proximité du côlon ou du rectum. Stade 4: qualifié de cancer “métastasé”, ce qui signifie que la tumeur s’est propagée vers d’autres organes, notamment le foie, les poumons ou les ovaires.
Quels sont les premiers symptômes d’un cancer du côlon ?
Le cancer du côlon se manifeste par les symptômes suivants, progressifs en fonction des stades d’évolution de la maladie :
- L’apparition de douleurs abdominales ;
- La présence de sang dans les selles, visible par la couleur noire des selles ;
- La survenue soudaine d’une constipation ou une constipation qui s’aggrave ;
- Une diarrhée qui se prolonge malgré les traitements ;
- L’alternance de périodes de constipation et de diarrhée ;
- Un besoin permanent d’aller à la selle ;
- La présence d’une masse au niveau de l’abdomen ;
- La dégradation de l’état de santé général, caractérisée par la perte de poids et d’appétit ;
- Une diminution de la prise alimentaire, et de la fatigue ;
- Une anémie inexpliquée.
Quels sont les causes et facteurs de risque d’une tumeur du côlon ?
Les chercheurs n’ont pas encore réussi à déterminer quelles étaient les causes expliquant l’apparition d’un cancer colorectal. Toutefois, des facteurs de risque de cancer colorectal ont été clairement identifiés :
- L’âge : la Ligue contre le cancer indique ainsi que 95 % des cas de cancers colorectaux apparaissent chez des personnes de plus de 50 ans.
- Les antécédents médicaux : le fait de souffrir de maladies inflammatoires chroniques, comme la maladie de Crohn, augmente le risque. Les antécédents familiaux ou personnels : le risque est plus élevé en présence d’une polypose adénomateuse familiale ou du syndrome de Lynch, des maladies génétiques.
- Le mode de vie : la sédentarité et le manque d'activité physique, une alimentation pauvre en fruits, légumes, fibres, mais riche en viande rouge et en graisses, le surpoids, la consommation d’alcool, le tabagisme favorisent l’apparition d’un cancer colorectal – l’OMS a récemment pointé une corrélation entre viande rouge et cancer colorectal.
Comment prévenir l’apparition d’un cancer du côlon ou colorectal ?
Compte tenu des facteurs de risque du cancer colorectal exposés ci-dessus, les deux meilleurs moyens de prévenir cette maladie sont d’adopter une bonne hygiène de vie (consommation d’alcool modérée et arrêt du tabac) et une alimentation saine et équilibrée, et d’effectuer le test de dépistage gratuit à partir de 50 ans.
Comment dépister un cancer du côlon ?
Le dépistage du cancer colorectal ou du côlon s’organise de la manière suivante :
- Tous les 2 ans, les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans sont invités à se soumettre à un test immunologique par un courrier de l’Assurance maladie, envoyé par voie postale. Cette lettre incite la personne à prendre rendez-vous chez son médecin généraliste, munie du courrier. Celui-ci lui procurera le kit de test, qu’elle pourra effectuer chez elle. Ce dépistage est simple, indolore et entièrement remboursé par la Sécurité sociale.
- En l’absence de sang dans les selles, un nouveau dépistage sera prévu dans les 2 ans. Si du sang est présent dans les selles, le médecin prescrira à son patient des examens complémentaires.
Le dépistage du cancer du côlon fait partie des dépistages des cancers systématiques en France.
Comment diagnostiquer un cancer du côlon ?
Le diagnostic du cancer colorectal se fait en général dans le cadre du programme de dépistage organisé du cancer colorectal. Au moindre doute et en présence de sang dans les selles, le médecin effectue un toucher rectal, qui permet dans certains cas de détecter la tumeur, si elle se situe à moins de 8 cm de l’anus. Il prescrit une coloscopie. Cette intervention, réalisée sous anesthésie générale, permet de visualiser les polypes et de faire des prélèvements pour déterminer s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou maligne. Le chirurgien qui procède à la coloscopie peut retirer les polypes au cours de cette même opération s’il le juge nécessaire. D’autres examens peuvent également être envisagés pour évaluer l’éventuelle propagation du cancer aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes éloignés.
Quels traitements pour un cancer du côlon?
Le cancer du côlon bénéficie d’un traitement qui donne de bons résultats et améliore les chances de survie des patients.
La prise en charge thérapeutique passe par :
- La chirurgie, pour ôter la partie du côlon affectée par le cancer. Dans certains cas, les médecins doivent créer une dérivation du côlon et un anus artificiel, provisoires ou définitifs selon la situation du patient;
- La chimiothérapie, pour supprimer les cellules cancéreuses;
- La radiothérapie, pour "brûler" les cellules malignes;
- De plus en plus fréquemment, des thérapies ciblées, comportant moins d’effets indésirables, sont mises en place.
Quel suivi après traitement du cancer du côlon?
Après le traitement, des consultations de suivi et des examens d’imagerie médicale réguliers sont prévus, pour une prise en charge précoce en cas de récidive.
Quelle est l’espérance de vie avec un cancer du côlon ?
En cas de cancer du côlon, l’espérance de vie et le taux de survie varient en fonction du stade auquel la maladie a été diagnostiquée et traitée. Ainsi, le taux de guérison est de 90 % au stade 0, de 70 % au stade 3 et 13 % au stade 4. Les chances de survie à 5 ans atteignent 60 %, tous stades confondus.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées :
Comment sont les selles quand on a un cancer du côlon ?
Lors d’un cancer du côlon, les selles sont noires : cela est dû à la présence de sang dans les selles.
Est-ce que le cancer du côlon est mortel ?
Le cancer du côlon peut être mortel selon son stade d’avancement : le taux de guérison est de 90 % au stade 0, de 70 % au stade 3 et 13 % au stade 4. Les chances de survie à 5 ans atteignent 60 %, tous stades confondus.
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