Cancer des testicules

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Le cancer du testicule est une maladie rare. Il touche en France 2 300 hommes par an. Il peut survenir à n'importe quel âge, mais il touche principalement les hommes âgés de 15 à 45 ans. Le premier signe du cancer du testicule est une bosse ou une masse qui apparaît sur un testicule. Ce cancer est très facile à traiter, même s'il se propage à d'autres zones du corps, grâce à la chirurgie et la chimiothérapie. Une prise en charge précoce améliore le pronostic et réduit l'impact des séquelles. 

Le cancer du testicule se forme lorsque des cellules malignes se développent dans les tissus de l'un ou (plus rarement) des deux testicules (on parle de cancer du testicule controlatéral). Les testicules sont deux glandes sexuelles en forme de noix qui produisent le sperme et la testostérone, une hormone. Ils se trouvent à l'intérieur du scrotum, un sac de peau situé sous le pénis. Environ 90 % des cancers du testicule sont la conséquence de cellules germinales – censées se transformer en spermatozoïdes – présentes dans les testicules qui s'accumulent pour former une tumeur.

Deux types de cancer du testicule se développent à partir de cellules germinales :

• Les tumeurs séminomateuses : il s'agit de tumeur testiculaire à croissance lente qui touche surtout les hommes âgés de 40 ou 50 ans.
• Les tumeurs non séminomateuses : ces tumeurs du testicule ont une croissance plus rapide que les séminomes. Elles affectent principalement les garçons à la fin de l'adolescence, et les hommes entre 20 et 35 ans.

Les scientifiques n'ont pas encore réussi à déterminer la cause de la plupart des cancers du testicule.

Il débute lorsqu’un élément inconnu provoque des mutations de l'ADN des cellules du testicule, qui les font soudainement grossir et se multiplier rapidement. Les cellules cancéreuses survivent alors que les cellules saines meurent en suivant un cycle de vie normal. Les cellules cancéreuses, en surnombre, s'agglutinent et forment une masse, appelée "tumeur". Avec le temps, la tumeur peut se propager au-delà du testicule, en particulier aux ganglions lymphatiques, au foie et aux poumons. Lorsque le cancer du testicule se propage, on parle de cancer testiculaire métastasé.

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer du testicule :

• L'âge : le cancer du testicule touche le plus souvent les hommes entre 15 et 35 ans.
• Le fait d'avoir un ou des testicules non descendus : les testicules se forment dans l'abdomen du fœtus pendant la grossesse et descendent généralement dans le scrotum avant la naissance. Les testicules qui ne descendent pas peuvent nécessiter une intervention chirurgicale. Le fait d'être né avec cette anomalie, appelée la cryptorchidie, est un facteur de risque de cancer des testicules, même après l'opération.
• L'origine : le cancer du testicule est plus fréquent chez les personnes caucasiennes.
• Les antécédents familiaux ou médicaux : un homme est plus susceptible de développer un cancer du testicule si un membre de sa famille biologique en a été atteint ou s'il en a déjà eu un.

Certaines personnes sont asymptomatiques, même après que le diagnostic de cancer des testicules a été posé. Les symptômes du cancer du testicule les plus fréquents sont :

• une grosseur ou un gonflement dans le testicule ;
• une douleur ou une gêne au niveau du testicule ;
• une douleur ou une sensation de lourdeur dans le bas de l'abdomen ou du dos ;
• une hypertrophie du tissu mammaire ;
• une modification de la voix et la croissance des poils du visage et du corps chez les garçons prépubères ;
• un essoufflement ;
• une douleur thoracique ;
• de la toux ;
• des maux de tête ;
• de la confusion.

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Il est légitime de se demander quel sera l'impact de l'ablation d'un testicule sur la libido et si cela peut engendrer des troubles de la fertilité. Un seul testicule suffit généralement à produire suffisamment de testostérone pour maintenir un taux normal et préserver la libido. Les personnes n'ayant plus qu'un testicule peuvent tout à fait avoir une érection et éjaculer. Dans certains cas, les hommes ayant subi une ablation des ganglions lymphatiques peuvent avoir une érection, mais éprouver des difficultés à éjaculer. Avant toute opération, la congélation du sperme pour une utilisation ultérieure est proposée par le médecin.

Le premier diagnostic peut être fait par l'individu lui-même, lorsqu'il procède à une palpation des testicules – préconisée régulièrement pour le dépistage du cancer du testicule – et observe une bosse, un gonflement ou tout autre signe suspect.

Le médecin effectuera un examen physique pour détecter les anomalies pouvant laisser penser à un cancer du testicule. Il prescrira ensuite d'autres examens pour déterminer si le cancer du testicule est à l'origine de vos symptômes ou s'il s'agit d'une autre pathologie. Il n'existe pas, au plan national, de dépistage du cancer des testicules, contrairement à d'autres dépistages de cancers systématisés, comme le cancer colorectal.
 

Les examens courants effectués pour diagnostiquer le cancer du testicule comprennent :

• L'échographie en cas de cancer du testicule, qui permet de visualiser le scrotum et les testicules. Pendant cet examen, le patient est allongé sur le dos, les jambes écartées. Un professionnel de santé applique un gel transparent sur le scrotum puis déplace une sonde manuelle pour obtenir les images.
• Une analyse de sang, qui permet de détecter les protéines fabriquées par les cellules cancéreuses du testicule. La présence de ces marqueurs tumoraux ne signifie pas automatiquement qu'un cancer s'est développé. Un taux plus élevé que la normale est un indice que l'équipe médicale utilise pour comprendre ce qui se passe dans l'organisme.
• L'orchidectomie, c'est-à-dire une intervention chirurgicale consistant à enlever le testicule comportant une masse susceptible d'être cancéreuse. Le testicule est ensuite envoyé en laboratoire pour y être analysé et ainsi confirmer ou infirmer le diagnostic de cancer du testicule.

Faites-vous dépister

L'orchidectomie (l'ablation du testicule cancéreux) est le traitement de première intention du cancer du testicule, quels que soient le stade du cancer ou le type de tumeur. Dans certains cas, le médecin peut également décider du curage ganglionnaire (ablation des ganglions lymphatiques), ainsi que les tumeurs qui se sont propagées aux poumons ou au foie.
 

D'autres traitements sont préconisés en complément de cette intervention chirurgicale :

• La radiothérapie : des rayons X à forte dose permettent de tuer de manière ciblée les cellules cancéreuses.
• La chimiothérapie : le patient reçoit des médicaments qui éliminent les cellules cancéreuses. La chimiothérapie a amélioré le taux de survie des personnes atteintes de séminomes et de non-séminomes. La chimiothérapie peut également être utilisée pour traiter un cancer en récidive après une rémission.

Le suivi médical après le traitement d'un cancer du testicule est très important pour éviter les récidives et les rechutes. Il se déploie comme tel :

• Pendant les deux années qui suivent le traitement, un examen physique, une échographie scrotale, une analyse des marqueurs du cancer du testicule tous les 3 mois pour une tumeur germinale non séminomateuse (TGNS) ou pour une tumeur germinale séminomateuse (TGS) qui avait formé des métastases. S'il s'agissait d'une TGS de stade 1, l'intervalle est de 4 mois.
• Pendant les trois années suivantes, jusqu'à la 5e année, ces examens doivent être faits tous les 6 mois. 
• Au bout de la 5e année, les examens sont faits une fois par an.

Il s'ajoute à ce suivi des examens d'imagerie (notamment une tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne) tous les 6 à 12 mois selon le patient.

L'espérance de vie en cas de cancer du testicule est très bonne puisqu'elle est de 98 % pour les hommes diagnostiqués à l'âge de 20 ans et de 94 % pour les individus diagnostiqués à 60 ans.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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