Cancer de l'utérus

Le cancer de l’utérus est une tumeur maligne qui touche l’endomètre. Il existe deux types de cancer de l’utérus : les carcinomes de l’endomètre et le sarcome de l’utérus. Le cancer du corps de l'utérus est différent du cancer du col de l'utérus dont l'origine peut être le papillomavirus.

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Le cancer du corps de l’utérus ou tout simplement le cancer de l’utérus ou encore cancer de l’endomètre est un cancer qui se développe à partir de l’endomètre. Il concerne la plupart du temps les femmes après la ménopause. Il est à différencier du cancer du col de l’utérus dont le point de départ est une infection par des virus HPV (papillomavirus). Le cancer de l’utérus touche environ 8000 femmes en France chaque année. C’est le cancer gynécologique le plus fréquent. Il se situe au 4ème rang des cancers de la femme. Il s’agit habituellement d’un cancer de « bon pronostic » puisque la survie est à près de 70% à 10 ans.

Qu’est-ce que le cancer de l’utérus ?

L’utérus est un organe de la reproduction qui va accueillir la grossesse.

Il est situé dans le pelvis (partie basse de l’abdomen) au-dessus du vagin, avec lequel il communique via le col de l’utérus, en arrière de la vessie et en avant du rectum.

Il est constitué de trois tissus distincts :

  • À l’extérieur, la séreuse qui constitue la frontière avec les organes de voisinage.
  • Au milieu, le myomètre. Il s’agit de la partie musculaire qui va entre autre être en charge des contractions de l’accouchement.
  • À l’intérieur, l’endomètre. Il s’agit d’une muqueuse sensible aux hormones qui sert à l’implantation et aux échanges avec la grossesse. En période d’activité génitale, elle est éliminée à chaque cycle : ce sont les règles. Les cancers de l’utérus se développent à partir de ce tissu interne et vont progressivement envahir le myomètre adjacent.

Comme chaque organe du corps, l’utérus est drainé par le système lymphatique. Les ganglions qui constituent ce système sont situés à proximité de l’utérus, dans le bassin. Dans le cas d’un cancer, des cellules cancéreuses peuvent migrer dans ces ganglions. Le traitement chirurgical du cancer de l’endomètre s’intéressera donc à ceux-ci pour adapter la prise en charge à l’étendue réelle de la maladie.

cancer de l'uterus

 

Corps de l'utérus ou col de l'utérus ?

Le cancer de l'utérus est à différencier du cancer du col de l’utérus dont le point de départ peut être une infection par un virus HPV (papillomavirus). Le cancer de l’utérus touche environ 8 000 femmes en France chaque année.

Quels sont les stades d’évolution du cancer de l’utérus ?

Le cancer de l’utérus, ou cancer de l’endomètre, peut atteindre plusieurs stades selon la gravité de la maladie :

  • Cancer de l’utérus stade 1 : l’invasion reste très limitée et se situe seulement sur l’endomètre, et/ou sur le myomètre, qui est la paroi de l’utérus.
  • Cancer de l’utérus stade 2 : la tumeur utérine commence à s’étendre au col de l’utérus.
  • Cancer de l’utérus stade 3 : la tumeur utérine va jusqu’à la surface externe de l’utérus et/ou les organes très proches, comme les trompes de Fallope ou le vagin.
  • Cancer de l’utérus stade 4 : la tumeur utérine s’est étendue à d’autres organes, comme la vessie, l’intestin ou encore les poumons ou le foie.

Quels sont les causes et facteurs de risque d’un cancer de l’utérus ?

Facteurs de risques génétiques

Certains cancers de l’utérus sont d’origine génétique mais ce ne sont pas les plus fréquents. Lorsqu’une prédisposition génétique est retrouvée, cela donne lieu à un conseil onc-génétique pour adapter la surveillance aux autres femmes de la famille avant l’apparition du cancer.

Dans 70 % des cas, cependant, ils surviennent en dehors de tout contexte génétique, sans qu’aucun ascendant dans la famille n’en ait été atteint.

Facteurs de risques hormonaux

Le cancer de l’utérus est un cancer hormono-dépendant. Un taux élevé d’œstrogène (hyperestrogénie), quelle qu'en soit son origine, constitue le principal facteur de risque de cancer de l’endomètre.

Pendant la période d’activité génitale (des premières règles à la ménopause) toutes les femmes sont exposées aux œstrogènes. Leur action proliférative qui fait croître l’endomètre en première phase du cycle (avant l’ovulation) est contre-balancée par l’action de la progestérone.

Le fait d’avoir eu les premières règles tôt et une ménopause tardive augmente le temps d’exposition aux œstrogènes et ainsi un petit peu le taux de grossesse.

A l’inverse, le fait d’avoir eu plusieurs grossesses constitue un effet protecteur.

La prise d’une contraception hormonale protège également du risque de cancer de l’endomètre.

Le traitement hormonale de la ménopause n’est pas non plus un facteur de risque du cancer car il est composé de 2 hormones : un œstrogène et un progestatif.

Le tamoxifène est un traitement hormonal couramment prescrit dans les cancers du sein pour réduire le risque de récidive. Il est associé à une sur-risque de cancer de l’endomètre. Les patientes qui en bénéficient sont informées de ce risque et bénéficie d’une surveillance adaptée.

Facteurs de risques non hormonaux

  • L’obésité constitue le facteur de risque non hormonal principal.
  • L’association à un diabète augmente encore ce dernier.
  • Un antécédent de radiothérapie du bassin (traitement de certains autres cancers du bassin).

Quels sont les signes et les symptômes quand on a un cancer de l’utérus ?

Les symptômes du cancer de l'utérus peuvent se manifester à différents moments de la vie :

  • Après la ménopause

Dans la majorité des cas des cas, la présence d’un cancer de l’endomètre va se traduire par l’apparition de saignements par le vagin.

La présence d’un tel saignement après la ménopause est donc suspecte et doit faire l’objet d’une consultation rapide chez un médecin.

  • Avant la ménopause

Ce sont aussi des saignements vaginaux qui vont révéler la maladie : une augmentation de l’importance des règles, l’apparition de saignements entre les règles. Cependant, en fréquence, ces anomalies du cycles avant la ménopause sont principalement dus à des lésions totalement bénignes (fibrome, adénomyose,…) qui ne sont pas des facteurs de risques de cancer.

  • Sous tamoxifène

L’apparition de saignements vaginaux anormaux sous tamoxifène (anti-estrogène) doit conduire à la pratique d’une échographie pelvienne.

  • Autres signes

D’autres signes, moins spécifiques, peuvent révéler la présence d’un cancer de l’utérus. Ce peut être des douleurs pelviennes, la présence d’une masse dans le bas ventre, des signes urinaires, des pertes vaginales non sanglantes…

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Comment se fait le dépistage du cancer de l’utérus ? Le frottis peut-il détecter un cancer ?

Contrairement au cancer du col de l’utérus, qui bénéficie d’un dépistage organisé de 25 à 65 ans par la réalisation du frottis cervical (il existe trois dépistages de cancer organisés en France), il n’existe pas de dépistage du cancer de l’endomètre.

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Comment se fait le diagnostic d'un cancer de l’utérus ?

Lorsqu’un cancer de l’utérus est suspecté, par exemple suite à la constatation de saignements vaginaux après la ménopause, un examen gynécologique est pratiqué en 1ère intention.

Cet examen conduit la plupart du temps à la pratique d’une échographie pelvienne qui va rechercher la présence d’un épaississement de l’endomètre.

Avant d’envisager un traitement, il faudra prouver la présence du cancer. Cela s’obtient par l’analyse au microscope d’un morceau de celui-ci (analyse histologique). Le prélèvement de l’endomètre (biopsie) peut être effectué directement en consultation ou plus souvent lors d’une hystéroscopie. Il s’agit d’une intervention chirurgicale de courte durée qui constitue en l’exploration de la cavité utérine à l’aide d’une petite caméra (hystéroscope) qui permet de guider le prélèvement.

Une IRM est très souvent réalisée car elle permet de se rendre compte de l’étendue de la tumeur au sein du myomètre et des ganglions.

Quels traitements pour le cancer de l’utérus ?

Le traitement ne sera pas le même selon le stade du cancer. Ce dernier est fonction de la taille et du type histologique exact de ce dernier. Comme dans la plupart des cancers, la prise en charge du cancer de l’endomètre est séquentielle et va faire intervenir plusieurs temps thérapeutiques. En fonction de l’ensemble des données de la patiente, un programme personnalisé de soin sera mis en place après validation des données en réunion pluridisciplinaire oncologique.  

Le 1er temps est très souvent un temps chirurgical. Il consiste en une hystérectomie (ablation de l’utérus) et en des prélèvements ganglionnaires. Dans les stades les moins avancés, il peut suffire à la prise en charge.

Ensuite, beaucoup de femmes vont bénéficier d’une curiethérapie. Il s’agit d’une technique de radiothérapie interne effectuée par voie vaginale. Quelques fois, il faut également effectuer une radiothérapie externe, notamment si la chirurgie a mis en évidence un envahissement des ganglions pelviens. La chimiothérapie qui consiste en l’injection de médicaments anti-cancéreux est rarement utilisé dans le cancer de l’endomètre.

Quel suivi après traitement d’une tumeur de l’utérus ?

Après la prise en charge initiale d’un cancer de l’endomètre, une surveillance est définie afin de dépister au plus tôt une éventuelle récidive.

Cette surveillance fait également partie d’un programme personnalisé établi en fonction l’ensemble des données recueillies et repose sur des consultations et examens complémentaires réguliers.

Quelles sont les chances de survie avec un cancer de l’utérus ?

L’espérance de vie avec un cancer de l’utérus est bonne. Près de 90 % des femmes atteintes survivent à ce cancer 5 ans après son diagnostic, lorsqu’il s’agit d’un cancer de l’utérus au stade 1.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les praticiens oncologues médicaux au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

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Vos questions fréquemment posées :

Est-ce que le cancer de l'utérus est grave ? Se soigne-t-il bien ?

Le cancer de l’utérus est qualifié de cancer à "bon pronostic". On soigne un cancer de l’utérus via la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

Peut-on mourir du cancer de l'utérus ? Quelles sont les chances de guérison ?

Le taux de survie avec un cancer de l’utérus est de près de 90%, 5 ans après son pronostic lorsqu’il s’agit d’un cancer de stade 1.

Quels sont les premiers signes du cancer de l'utérus ?

Les signes cliniques d’un cancer de l’utérus chez la femme apparaissent lorsque la tumeur utérine commence à s’étendre. Il peut s’agir de saignements vaginaux, de pertes vaginales nauséabondes, de règles plus longues ou abondantes que la normale, de douleurs pelviennes, ou encore d’infections urinaires récurrentes.  

Quel sont les douleur du cancer de l'utérus (adénocarcinome) ?

Les douleurs d’un cancer de l’utérus sont des douleurs pelviennes.

Dans quelle partie de l'utérus se situe la douleur pelvienne ?

La douleur pelvienne se situe plutôt en bas du ventre et en haut des parties génitales dans la région du pelvis.

Comment détecter un cancer de l'utérus ?

La présence d'un cancer de l'utérus peut être évoquée après un examen gynécologique. Une échographie pelvienne peut être réalisée. Ainsi qu'une biopsie et une IRM.

Papillomavirus ? symptômes col de l'utérus

Le cancer de l’utérus concerne l’endomètre, et le corps de l'utérus. Il est à distinguer du cancer du col de l'utérus dont l'origine peut-être le papillomavirus (HPV pour human papillomavirus). Et pour lequel il existe une vaccination. Celle-ci concerne d'ailleurs jeunes filles et jeunes garçons. Les symptômes du papillomavirus, s'ils apparaissent, sont généralement des condylomes (petites verrues appelées aussi crêtes de coq), mais également des saignements.

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