Carcinome basocellulaire

Un carcinome basocellulaire est dû à la prolifération et à l’accumulation de cellules basales, qui forment une tumeur. Les cellules basales sont des cellules de la couche externe de la peau, l’épiderme. Elles ont pour fonction de former de nouvelles cellules cutanées par division et copie. Quand les cellules basales créent de nouvelles cellules, les plus anciennes remontent à la surface de l’épiderme, où elles meurent. En cas de mutation génétique dans l’ADN des cellules basales, elles se mettent à produire trop de nouvelles cellules. Cela entraîne la formation de cellules cancéreuses dans l’épiderme. Les carcinomes basocellulaires avec métastases ou affectant les ganglions lymphatiques sont extrêmement rares.

Il existe quatre principaux types de carcinome basocellulaire.

Carcinome basocellulaire superficiel

Le carcinome basocellulaire superficiel se traduit par l’apparition de lésions peu profondes sur l’épiderme. Elles sont de couleur légèrement plus claire que la peau autour. Elles se forment surtout sur le tronc, les bras et les jambes.

Carcinome basocellulaire nodulaire

Le carcinome basocellulaire nodulaire est la forme de carcinome basocellulaire (CBC) la plus fréquente. Ses tumeurs ressemblent à un bouton rond entouré de vaisseaux sanguins bien visibles (télangiectasies).

Carcinome basocellulaire infiltrant

Aussi appelé carcinome basocellulaire sclérodermiforme. Le carcinome basocellulaire infiltrant se manifeste par des lésions cancéreuses similaires à des cicatrices. Elles s'étendent progressivement, au fil du temps. Le carcinome basocellulaire infiltrant apparaît surtout sur le nez ou le visage. Il peut également prendre la forme d'un petit bouton rouge.

Carcinome basocellulaire pigmenté

Il s'agit d'un type rare de CBC qui provoque une hyperpigmentation (zone de la peau beaucoup plus foncée que la peau environnante).

Les nouvelles cellules cutanées sont créées par les cellules basales de la peau. En cas de mutation dans l’ADN d'une cellule basale, des cellules cancéreuses s’accumulent et forment une tumeur. Les chercheurs estiment que les rayons UV sont en grande partie responsables des carcinomes de la peau ; que cela soit au soleil directement ou dans des cabinets à UV. Néanmoins, cela n'explique pas les CBC qui se développent sur la peau non exposée au soleil. Les facteurs de risque du carcinome basocellulaire sont :

• un traitement par radiothérapie pour traiter l'acné ou d'autres affections cutanées ;
• la PUVAthérapie utilisée pour traiter le psoriasis ;
• avoir la peau claire, présenter des taches de rousseur ou prendre facilement des coups de soleil ;
• le vieillissement, car le carcinome basocellulaire se développe lentement. Les dermatologues alertent, car de plus en plus de personnes jeunes présentent des CBC ;
• des antécédents personnels ou familiaux de carcinome cutané ;
• la prise prolongée de médicaments immunosuppresseurs (par exemple les traitements antirejet administrés après une greffe d’organe) ;
• une exposition à l'arsenic (consommation d’eau contenant trop d’arsenic ou métier en relation avec l'arsenic) ;
• certaines maladies génétiques, comme la nævomatose basocellulaire (syndrome de Gorlin-Goltz) ou le xeroderma pigmentosum.

Le carcinome basocellulaire peut revêtir des aspects différents. Il peut se manifester par une protubérance cutanée en forme de dôme, très irriguée par des vaisseaux sanguins. Il peut être rose, marron ou noir. Aux stades initiaux, il prend souvent la forme d’un petit bouton nacré ou foncé, similaire à un grain de beauté de couleur chair. Il peut aussi se traduire par des taches roses ou rouges, brillantes et squameuses. Un autre symptôme du carcinome basocellulaire est un bouton cireux et dur. La surface des carcinomes basocellulaires est fragile et ils saignent facilement.

Si votre médecin traitant soupçonne un carcinome basocellulaire, il vous orientera vers un dermatologue. Celui-ci vous interrogera sur vos antécédents médicaux, les changements cutanés, ou sur tout symptôme que vous avez remarqué. Il vous demandera aussi quelles sont vos habitudes d’exposition aux rayons UV. Il effectuera ensuite un examen physique général. Il n’étudiera pas seulement la lésion, mais toute votre peau à la recherche d’autres tumeurs. Il fera sans doute une biopsie. Cela consiste à prélever un échantillon de lésion pour la faire analyser en laboratoire. Cela indiquera s’il s’agit de cellules cancéreuses, et si c’est le cas, de quel type.

Le traitement d’un carcinome basocellulaire consiste à retirer la lésion cancéreuse. Diverses techniques existent :

• L’électrodessication et curetage : cela consiste à gratter la tumeur avec une curette puis à détruire les cellules restantes avec une aiguille électrique.
• La chirurgie pour le carcinome basocellulaire : il s’agit de retirer la lésion cancéreuse avec un scalpel (soit par excision, soit par chirurgie de Mohs, en l’enlevant par couches).
• La cryochirurgie : la lésion cancéreuse est "congelée" avant d’être retirée.
• La photothérapie dynamique : le dermatologue applique une lumière bleue et un agent photosensible sur votre peau pour éliminer les cellules cancéreuses.

Tous les cas de carcinome basocellulaire ne peuvent pas être prévenus, notamment ceux liés à l’hérédité. Néanmoins, certains gestes de prévention du carcinome basocellulaire peuvent être mis en œuvre : 

• Ne vous exposez pas au soleil entre 10 et 16 h. Appliquez une crème protectrice SPF 30 au minimum en dehors de ces heures. Renouvelez l’application toutes les 2 heures.
• N’utilisez pas les cabinets de bronzage et les lampes à UV.
• Portez des vêtements qui couvrent votre peau, des chapeaux à larges bords et des lunettes de soleil.
• Une fois par mois, examinez votre peau pour détecter tout bouton suspect. Allez chez votre médecin au moindre doute.
• Consultez un dermatologue une fois par an pour un dépistage du carcinome basocellulaire.

Si vous avez déjà eu un carcinome basocellulaire, le suivi médical est primordial, car le risque de récidive est élevé.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en dermatologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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