Une cystectomie consiste en l’ablation totale ou partielle de la vessie. Dans la plupart des cas, elle est mise en œuvre pour traiter un cancer de la vessie. Si l’intégralité de la vessie est retirée, le chirurgien doit procéder à une reconstruction pour évacuer les urines. La convalescence peut prendre plusieurs mois.
Définition : qu’est-ce qu’une cystectomie partielle ou totale chez l'homme ou la femme ?
L’ablation de la vessie s’appelle, en langage médical, une cystectomie. Il existe deux types de cystectomie, en fonction de l’intervention chirurgicale effectuée :
- La cystectomie partielle consiste à retirer une partie de la paroi de la vessie. Ensuite, la vessie est refermée grâce à une suture. Les ganglions lymphatiques voisins sont enlevés, souvent avec la prostate chez les hommes. Si la cystectomie partielle est consécutive à un cancer de la vessie, le chirurgien procède à un curage ganglionnaire. Cela signifie que les ganglions lymphatiques sentinelles sont retirés également. En cas de cystectomie partielle chez une femme, les ovaires, les trompes de Fallope, l’utérus, le col de l’utérus sont parfois enlevés. Chez l’homme, la prostate, les vésicules séminales et l’urètre sont aussi enlevés.
- La cystectomie totale veut dire que le chirurgien va enlever la vessie dans son intégralité. Il est alors nécessaire de mettre en place une dérivation urinaire. Il s’agit d’une nouvelle voie évacuant les urines en dehors du corps.
Quelle soit partielle ou totale, la cystectomie nécessite entre une à trois semaines d’hospitalisation.
Pourquoi faire une cystectomie ?
Dans la plupart des cas, la cystectomie est mise en œuvre afin de traiter un cancer de la vessie. Elle peut également être préconisée si des tumeurs cancéreuses d’un autre organe ou tissu se propagent dans la vessie.
Les autres indications de la cystectomie sont :
- des malformations congénitales de la vessie et des conduits urinaires ;
- des troubles neurologiques ou inflammatoires qui touchent le système urinaire.
La prise en charge et le type de dérivation choisis dépendent de nombreux facteurs, notamment des antécédents médicaux.
Comment se déroule une cystectomie sous anesthésie générale ?
La cystectomie se fait sous anesthésie générale. Le chirurgien urologue aura déterminé à l’avance quel type d’intervention chirurgicale il estime préférable :
- La cystectomie ouverte. L’urologue accède à la vessie et aux tissus voisins en faisant une longue incision entre le nombril et l’os pubien. Il accède ainsi aux organes à travers l’incision.
- La cystectomie robot-assistée. L’urologue procède à une cœlioscopie. Cela consiste à insuffler du dioxyde de carbone dans l’abdomen pour permettre l’accès aux organes. Il effectue ensuite plusieurs très petites incisions par lesquels il insère des instruments chirurgicaux, notamment une caméra. La chirurgie robot-assistée consiste à relier les instruments à un robot chirurgical, contrôlé via une console chirurgicale.
Quelles sont les techniques de dérivation urinaire, néo-vessie, cystectomie avec Bricker et urétérostomies cutanées ?
Après avoir retiré une partie ou la totalité de votre vessie, l’urologue effectue une chirurgie reconstructive. En cas de cystectomie complète, il reconstruit les conduits urinaires en utilisant une des techniques de dérivation à sa disposition :
- La néo-vessie. L’urologue utilise une longue section de l’intestin grêle pour créer une nouvelle vessie. Il fixe les uretères à une des extrémités de ce réservoir. L’autre extrémité du réservoir est reliée à l’urètre. Il est nécessaire de vider le réservoir régulièrement en relâchant les muscles pelviens et en contractant vos muscles abdominaux. Le cerveau n’a plus accès au signal biologique indiquant que la vessie est pleine. Il faut donc apprendre à aller vider la néo-vessie à intervalles réguliers. Si l’urologue a créé un réservoir de Kock (vessie artificielle interne), elle doit être vidée grâce à une sonde urinaire.
- La cystectomie avec Bricker. L’urologue prélève une courte section de l’intestin grêle (l’iléon) et le recoud. Il suture une des extrémités de l’iléon prélevé et y attache les uretères (les canaux qui transportent l’urine du rein à la vessie). Il fixe l’autre extrémité de l’iléon prélevé à un orifice dans la peau, appelée la stomie. La stomie se trouve en général à côté du nombril. Une poche urinaire est fixée à la stomie pour recueillir l’urine.
- Les urétérostomies cutanées. L’urologue suture directement les uretères à la peau. Cela crée deux ouvertures dans la peau de l’abdomen (stomies). Il implante une sonde dans chaque uretère, afin d’éviter que l’orifice ne se bouche. Une poche urinaire recueille les urines via les sondes, qui doivent être remplacées toutes les six semaines environ.
Quelles sont les suites d’une cystectomie partielle ou radicale ?
Au bout de quelques semaines, les personnes ayant subi une cystectomie peuvent reprendre leur vie normale. Néanmoins, il faut parfois du temps pour apprendre à vivre avec une néo-vessie ou une stomie. Après une cystectomie partielle, la vessie est plus petite, il est donc nécessaire d’aller plus souvent aux toilettes. En cas de cystectomie radicale, il faut apprendre à évacuer les urines en fonction de la technique de dérivation choisie. Si vous portez une poche urinaire, videz-la avant qu’elle ne soit à moitié pleine pour qu’elle reste plate et discrète. Apportez un soin particulier à la ou les stomies :
- Utilisez de l’eau tiède, une lingette et un savon doux sans parfum pour nettoyer et rincer la peau autour de votre stomie. Séchez bien avant de remplacer la poche urinaire.
- Les hommes doivent raser les poils au niveau de la stomie.
Les personnes porteuses d’une vessie interne dite "réservoir de Kock" doivent s’autosonder pour évacuer les urines. Elles doivent introduire une sonde dans la stomie après avoir lavé la peau et la stomie. Les urines s’évacuent alors dans les toilettes. Une fois la sonde retirée et lavée, la stomie de nouveau nettoyée est recouverte d’un pansement.
L’espérance de vie après une cystectomie n’est pas affectée. Elle peut être réduite en cas de récidive de cancer de la vessie après la cystectomie.
Quels sont les risques d’une ablation de la vessie ?
Une cystectomie comporte des risques :
- Hémorragie;
- formation de caillots sanguins;
- infection;
- risques liés à l’anesthésie générale;
- dommages aux organes et aux nerfs.
Par ailleurs, les complications potentielles spécifiques à la cystectomie sont :
- des troubles intestinaux;
- la formation de tissu cicatriciel qui obstrue le flux des urines depuis les reins;
- au cours de la convalescence, vous pouvez perdre l’appétit et souffrir de constipation, de diarrhée ou les deux;
- une cystectomie peut entraîner des effets secondaires dans le domaine de la sexualité. Les hommes peuvent avoir des troubles érectiles. Les femmes peuvent ressentir de l’inconfort pendant les rapports sexuels. Si l’intervention chirurgicale a provoqué des lésions nerveuses, la capacité d’excitation sexuelle et l’orgasme peuvent être plus compliqués.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en urologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées :
Comment vivre après l'ablation de la vessie ?
Après cette opération, le patient est amené à vivre sans vessie et à modifier ses habitudes et son mode de vie en conséquence.
Comment fonctionne une vessie artificielle ?
Une vessie artificielle est un dispositif médical conçu pour remplacer une vessie naturelle. Il est généralement utilisé après une cystectomie, une procédure chirurgicale qui enlève partiellement ou entièrement la vessie. La vessie artificielle est connectée à une sonde urinaire qui transporte l'urine à l'extérieur du corps.
Comment vivre avec une poche à la place de la vessie ?
Vivre avec une poche à la place de la vessie nécessite une adaptation à la gestion des déchets corporels, une hygiène rigoureuse, une surveillance médicale et une adaptation psychologique.
Pourquoi faire un grattage de la vessie ?
Le grattage de la vessie est réalisé pour diagnostiquer ou traiter des affections de la vessie telles que le cancer de la vessie.
Quelles sont les complications possibles de la néo-vessie ?
Cette nouvelle vessie peut présenter des complications, notamment l'incontinence urinaire, l'obstruction et l'infection urinaire et le développement de calculs rénaux.
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