Dépistage du cancer de l'utérus

Le cancer de l'utérus, aussi appelé cancer de l'endomètre, est une maladie grave qui affecte l'endomètre, la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus. C'est le cancer gynécologique le plus fréquent en France, avec environ 8 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. La détection précoce de cette maladie est essentielle pour améliorer ses chances de guérison, car ce type de cancer ne présente généralement aucun symptôme dans ses premiers stades.

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Le cancer de l'utérus correspond au développement des cellules cancéreuses dans l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus. La formation des cellules cancéreuses peut également avoir lieu au niveau du col de l’utérus : on parle dans ce cas de cancer du col utérin. Ces deux cancers, souvent confondus, ont des causes distinctes et ne sont pas diagnostiqués de la même manière.

Comment voir si on a le cancer de l'utérus ? Comment se faire dépister ?

L’utérus est un organe creux qui a pour fonction d’accueillir l'embryon durant sa phase de développement. Cet organe est structuré en trois parties distinctes  : le corps, l’isthme et le col. La paroi épaisse de l'utérus est composée de 3 couches ou tuniques : l'endomètre, sa couche interne, le myomètre, sa couche intermédiaire et le périmétrium, sa couche externe. C'est dans l'endomètre que les cellules cancéreuses ont le plus tendance à se développer : on parle de cancer de l’endomètre. Les cellules cancéreuses peuvent cependant se développer dans d'autres parties de l’utérus, et notamment au niveau du col. 

Le cancer de l’utérus est un cancer qui doit être différencié du cancer du col car les symptômes et les causes de ces deux maladies sont différents. A l'inverse du cancer du col, le cancer de l’utérus n'est pas dû à une IST (papillomavirus humain) mais résulte d'une multitudes de facteurs (hormonaux, génétiques,...) Il se développe le plus souvent après la ménopause, ce qui fait des femmes ménopausées une cible prioritaire de dépistage.

Le cancer de l’utérus est principalement asymptomatique dans ses stades précoces : c'est en grossissant que la tumeur peut provoquer des symptômes, comme des saignements vaginaux, des douleurs pelviennes ou encore une altération de l’état général. Le procédé de dépistage du cancer de l’utérus est différent de celui du cancer du col de l’utérus mais l'identification de la maladie dans ses premiers stades constitue, comme pour tous les cancers, un facteur supplémentaire de guérison.

Cancer de l'utérus : image d'un médecin montrant une maquette d'un utérus humain

 

Est-ce qu'un frottis cervical permet de détecter le cancer de l'utérus ?

Le frottis est un examen ou test de dépistage qui consiste en un prélèvement de cellules cervico-utérines à l'aide d'un spéculum. Au terme de ce frottis, l'anatomie des cellules du col est étudiée afin d'identifier toute anomalie, et confirmer une éventuelle infection du virus papillomavirus humain (HPV).

Le frottis ne permet cependant pas d’étudier les cellules du corps de l'utérus (muquese) ce qui rend impossible le dépistage du cancer du col de l'utérus par ce biais. Seul un diagnostic basé sur des données d'imagerie médicale et une éventuelle biopsie des cellules utérines permet de confirmer la présence du cancer de l'utérus.

Quels sont les dépistages de cancer pris en charge par la CPAM ?

A l’heure actuelle, le cancer de l’utérus ne fait l'objet d'aucune campagne de dépistage. Les cas de cancer de l’utérus sont généralement diagnostiqués lors d’une consultation chez le gynécologue, quand les premiers symptômes de la maladie apparaissent ou lorsque le médecin palpe une masse suspecte au niveau de la cavité pelvienne.

En revanche, le cancer du col de l’utérus bénéficie d’un programme de dépistage organisé. Ce programme à l'initiative de l'Institut National du Cancer et de l'Assurance Maladie concerne les femmes de 25 ans à 65 ans n'ayant pas été dépistées sur un intervalle de temps donnée. Un courrier d'invitation leur est envoyé, les invitant à se rendre chez un praticien pour un test. Ce test de dépistage est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie : il consiste en la réalisation de frottis réguliers destinés à détecter une éventuelle lésion précancéreuse ou la présence de virus potentiellement oncogènes. 

Se faire dépister

Prévention du cancer du col de l'utérus : tous les combien de temps faut-il réaliser un frottis ?

Le frottis cervical ou test Pap est un examen qui consiste à réaliser un prélèvement de quelques cellules cervico-utérines pour analyse. Ce prélèvement doit être réalisé de manière régulière afin de détecter la présence d’une éventuelle lésion à traiter.

Le schéma de dépistage du cancer du col a légèrement changé ces dernières années. Les femmes de 25 à 29 ans sont tout d’abord invitées à réaliser deux premiers tests à un an d'intervalle. Si ces tests sont normaux (négatifs), un frottis est ensuite réalisé tous les 3 ans. 

A compter de 30 ans, le test pratiqué est le test HPV-HR. Il est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique négatif, puis à une fréquence d'une fois tous les 5 ans entre 30 et 65 ans, tant que les résultats restent normaux.

Test HPV-HR  : détection d'une infection au papillomavirus chez la femme (HPV). Lésions du col de l'utérus ?

L'examen HPV HR (High-Risk Human Papillomavirus) consiste à détecter la présence de types de papillomavirus humain à haut risque dans les cellules du col de l'utérus. Durant l'examen, la patiente est allongée sur une table, et un spéculum est inséré dans le vagin pour permettre l'accès au col de l'utérus. Le médecin utilise ensuite une brosse ou une spatule pour prélever des cellules du col de l'utérus, qui sont placées dans un milieu de transport liquide. Cet échantillon est envoyé à un laboratoire où il est testé pour détecter la présence de matériel génétique des types de HPV à haut risque.

Les résultats peuvent indiquer l'absence (négatif) ou la présence (positif) de ces types de HPV, aidant ainsi à évaluer le risque de lésions précancéreuses ou cancéreuses et à déterminer les étapes de suivi nécessaires. Cet examen est souvent réalisé en même temps que le frottis cervical (test Pap), ce qui permet une double vérification pour un dépistage plus complet.

Il existe de nombreux types de papillomavirus humains, et seuls quelques-uns sont potentiellement cancérigènes. La grande majorité de la population a été infectée par le papillomavirus au moins une fois dans sa vie . La plupart du temps, le virus est combattu efficacement par le système immunitaire, mais il arrive parfois que le virus persiste et entraîne des complications. Si la majorité des papillomavirus et infections au HPV ne sont pas oncogènes, certains peuvent être à l’origine de lésions précancéreuses. 

Cancer de l'utérus : quels traitements ?

Le traitement du cancer de l'utérus dépend de son stade et de la santé de la patiente.

L'option principale est la chirurgie, généralement une hystérectomie (ablation de l'utérus), parfois accompagnée d'une salpingo-ovariectomie bilatérale (ablation des ovaires) et d'une lymphadénectomie (curage ganglionnaire). La radiothérapie, externe ou interne (brachythérapie), est souvent utilisée pour compléter la chirurgie ou traiter les cas avancés. La chimiothérapie intervient principalement si le cancer s'est propagé au-delà de l'utérus. L'hormonothérapie est utilisée pour les cancers sensibles aux hormones, et l'immunothérapie ou les thérapies ciblées peuvent être considérées dans les cas spécifiques ou avancés. Des essais cliniques offrent aussi des options de traitements expérimentaux.

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Vos questions les plus fréquentes

Quelle différence entre le cancer de l'utérus et le cancer du col utérin ?

Le cancer de l’utérus et le cancer du col de l’utérus sont deux cancers distincts, bien qu’ils concernent le même organe. Le cancer de l’utérus se développe le plus généralement après la ménopause.

Les causes du développement de ce cancer ne sont pas connues, mais il existe des facteurs de risque identifiés, comme une exposition prolongée aux hormones, l’utilisation d’un traitement hormonal à la ménopause, l’âge, des facteurs héréditaires ou encore la prise de tamoxifène. Le surpoids, le diabète et la consommation de tabac représentent également des facteurs de risque.

Le cancer du col de l’utérus est lié à l’infection sexuellement transmissible par le papillomavirus. 

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