Nodule de la thyroïde

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Les nodules thyroïdiens sont des grosseurs retrouvées au niveau de la glande thyroïde, touchant de nombreuses personnes. Bien que la plupart des nodules soient bénins et sans conséquence, certains peuvent avoir des effets négatifs sur la santé.

La thyroïde est une petite glande en forme de papillon se situant à la base du cou. C’est une glande endocrine, qui sécrète des hormones. Ces hormones sont impliquées dans le fonctionnement de nombreux métabolismes et jouent un rôle dans tous les tissus. Quand la thyroïde dysfonctionne, cela peut ainsi engendrer des symptômes divers et peu spécifiques.

Un nodule thyroïdien est une petite masse qui se développe au niveau de la glande thyroïde. C’est une pathologie courante. Il est plus souvent retrouvé chez les femmes et sa fréquence augmente avec l’âge.

✍ A noter : 

On estime que la moitié des personnes qui passent une imagerie cervicale présente des nodules.

Les nodules thyroïdiens sont la plupart du temps bénins et non fonctionnels. Ils n’occasionnent alors aucun symptôme. S’ils sont fonctionnels, ils vont produire de façon autonome des hormones thyroïdiennes, ce qui va se traduire par une hyperthyroïdie d’installation très progressive. Cette hyperthyroïdie peut se déséquilibrer brutalement et devenir symptomatique après l’administration de produit de contraste iodé, lors d’un scanner par exemple, ou par la prise de médicaments tels que l’amiodarone. Il y a alors nécessité de traiter assez rapidement pour limiter le retentissement, principalement cardiaques, de cette hyperthyroïdie.

Le nodule de la thyroïde et le cancer chez l'homme et la femme :

Dans plus de 90 % des cas, les nodules qui apparaissent au niveau de la glande thyroïde sont des nodules non cancéreux. Cependant, dans une minorité des cas, il se peut que le ou les nodules soient cancéreux. Ce type de cancer a généralement un bon pronostic, le cancer de la thyroïde étant un cancer qui se développe relativement lentement et qui ne donne que rarement des métastases.

Les cas de cancers de la thyroïde sont de plus en plus fréquents, surtout les cas de microcancers, de très bon pronostic.

La plupart des nodules thyroïdiens sont asymptomatiques et sont découverts de façon fortuite à la suite d’un examen de routine. Quand le nodule est assez imposant, il peut gêner la déglutition, la respiration ou altérer la tonalité de la voix.

Certains nodules thyroïdiens sont associés à une hyperthyroïdie, qui se manifeste par une augmentation du rythme cardiaque, une perte de poids et une intolérance au chaud.

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La plupart du temps, l’évaluation débouche sur la recommandation d’un suivi. Elle a donc pour but de sélectionner les patients pour lesquels un traitement doit être discuté.

Tout d’abord, le médecin pratique une palpation du cou pour apprécier principalement la taille, la dureté et le nombre de nodule. Le bilan biologique va surtout permettre de contrôler le bon fonctionnement de la thyroïde par le dosage de la TSH. L’échographie est l’examen essentiel pour cette évaluation. Elle permet de faire une cartographie des nodules, d’apprécier leur volume et leurs caractéristiques échographiques. Cela débouche sur une classification de risque, « EU-TIRADS ». Une cytoponction peut être effectuée (sans anesthésie, car elle est peu douloureuse) pour affiner l’évaluation. Un scanner sera proposé en cas de très volumineux goitre ou nodule.

On distingue l’activité du nodule thyroïdien grâce à la scintigraphie de la thyroïde qui peut mettre en évidence une hyperactivité ou hyperfixation -nodules chauds- traduisant la production excessive d’hormones thyroïdiennes, ou l’absence d’activité ou de fixation -nodules froids. Cet examen est réalisé principalement en cas d’hyperthyroïdie.

Faites-vous dépister

Les nodules producteurs d’hormones, dit « toxiques », vont évoluer progressivement vers une autonomie et entraîner une hyperthyroïdie. Cela va se traduire sur la prise de sang par un abaissement de la TSH, puis une augmentation des hormones libres T3 et T4 libres. L’hyperthyroïdie devient alors symptomatique : augmentation du rythme cardiaque, perte de poids, intolérance au chaud... Certaines situations vont accélérer ce processus et doivent être évitées : injection de produit de contraste iodé (lors d’un scanner, d’une angiographie), prise de médicaments (notamment l’amiodarone, utilisée chez des patients ayant des troubles du rythme cardiaque).

Les nodules non fonctionnels évoluent également très lentement ; environ 30 % d’entre eux vont grossir régulièrement et nécessiter une prise en charge thérapeutique.

Les nodules cancéreux ont eux aussi, la plupart du temps, une évolution très lente. Cela explique leur bon pronostic.

• Si le nodule est bénin et asymptomatique aucun traitement particulier n’est requis. Une surveillance est suffisante.
• En cas de nodule bénin imposant et évolutif ou entraînant des signes de compressions ou disgracieux ou de nodule chaud responsable d’hyperthyroïdie, on pourra proposer un geste thérapeutique : chirurgie ou geste mini-invasif. La thermoablation est une thérapie mini-invasive récente qui limite très grandement le risque d’hypothyroïdie et permet de diminuer efficacement le volume des nodules thyroïdiens. Il arrive parfois de traiter les nodules chauds uniquement par de la radioactivité, surtout en cas de contre-indication opératoire.
• Pour un kyste thyroïdien gênant, une ponction avec aspiration du kyste est réalisée en première intention. En cas de récidive une alcoolisation, parfois couplée à une thermoablation, ou alors une intervention chirurgicale sont proposées.
• Enfin, si le nodule est suspect d’être cancéreux, une intervention chirurgicale est recommandée. Si la totalité de la glande thyroïde est retirée, la prise d’hormone à vie sera essentielle. On peut parfois associer ce geste chirurgical à une administration d’iode radioactif. La radiothérapie ou les thérapies dites ciblées sont utilisées pour les cancers les plus avancés. La chimiothérapie ne fait pas partie de l’arsenal thérapeutique.

💡 Bon à savoir : Le spécialiste du nodule thyroïdien est l’endocrinologue. C’est lui qui pourra analyser votre situation, décider avec vous des modalités de surveillance ou des modalités thérapeutiques de votre nodule. Parlez-en à votre médecin traitant.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en endocrinologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les praticiens endocrinologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.