Réduction mammaire

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La réduction mammaire peut se faire à partir de 16 ans avec accord parental des deux parents selon le souhait de la patiente. Il est recommander d’attendre le développement mammaire et que la taille de la poitrine soit stable. On peut bien évidemment réaliser cette chirurgie plus tard dans l’âge adulte. Elle a pour but de faciliter la vie des personnes souffrant d’hypertrophie mammaire ou pour des raisons esthétiques.

La réduction mammaire ou diminution mammaire est une opération chirurgicale réparatrice des seins pour les personnes à forte poitrine ou sujettes à une hypertrophie mammaire, en vue de réduire leur volume pour raison de santé ou esthétique. Il y a aussi toujours un aspect de lifting mammaire dans l’acte de réduction. La poitrine se retrouve donc remontée suite à cette réduction. Cette opération peut faire l’objet d’une prise en charge par la Sécurité sociale, si et seulement si on retire plus de 300g par sein. Cette estimation est faite par le chirurgien avant l’intervention et ne nécessite pas d’entente préalable de la Sécurité sociale. C’est donc le chirurgien qui s’y engage avant l’intervention et après examen de la poitrine en consultation. A contrario, si l'on en ne retire pas 300g par sein mais moins, la chirurgie est reclassée comme esthétique et est à la charge de la patiente.

Faire une réduction mammaire s’explique pour plusieurs raisons, comme le fait de ressentir :

• une gêne pour effectuer une activité sportive, par exemple la course à pied, de l’équitation, etc. ;
• mais aussi pour trouver des vêtements adaptés à sa morphologie ;
• une douleur qui peut être physique. La patiente peut ressentir des douleurs dorsales ; au niveau du cou, de la nuque et des épaules ;
• un mal-être : parfois, l’hypertrophie mammaire peut être disproportionnée par rapport à la morphologie de la patiente. Son regard sur son corps ou celui des autres peut s’avérer difficile à supporter au quotidien ;
• l’esthétique : l’hypertrophie des seins peut être à l’origine d’un affaissement mammaire ou ptôse mammaire, et même d’une asymétrie de la poitrine.
• après une grossesse : la réduction mammaire va apporter un aspect esthétique aux seins, comme remonter la poitrine, réduire la taille des aréoles et le volume des seins. L’allaitement est bien souvent toujours possible après un délai d’attente d’environ 12 mois, le temps de cicatrisation des canaux galactophores et des tissus du sein.

La réduction mammaire se déroule selon plusieurs étapes :

• Durée : l’intervention dure en moyenne 2h selon la patiente à opérer (type d’hypertrophie, ptôse mammaire, l’asymétrie) dans le bloc opératoire avec le chirurgien plasticien ;

• Etapes : durant le temps de l’opération, le chirurgien va retirer l’excédent de glande mammaire, puis pratiquer un lifting, c’est-à-dire remodeler la peau des seins, la remonter, pour lui donner un meilleur aspect. Au cours de l’opération, il pourra réaliser, selon les cas, les techniques suivantes : une cicatrice autour du mamelon seulement, une cicatrice supplémentaire verticale voir une troisième cicatrice horizontale dans le pli naturel du sein. Cette version avec 3 cicatrices ou cicatrice dite en ancre (ou T inversé) est la plus fréquente. La plastie mammaire se fait sous anesthésie générale afin d’assurer le meilleur confort pour la patiente;

• Hospitalisation : après l’intervention chirurgicale, la patiente restera généralement une nuit d’observation à l’hôpital avant de rejoindre son domicile.

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Pour que l’opération se passe normalement, il y a des précautions que la patiente devra respecter avant le passage au bloc opératoire : 

• pas d’aspirine au moins 10 jours avant l’intervention chirurgicale afin d’éviter les saignements importants durant l’opération ;

• ne pas consommer de tabac au moins 1 mois avant l’opération pour éviter la mortification d’une cellule, d’un de vos tissus organiques, et même le retard dans la cicatrisation ;

• surpoids : pour obtenir de meilleurs résultats sur le plan esthétique et éviter certaines complications postopératoires, perdre du poids en cas de surpoids ou d’obésité est bénéfique pour cette opération ;

• anomalie mammaire sur l’imagerie préopératoire : une imagerie de contrôle est systématique avant de se faire opérer pour détecter des problématiques avant l’intervention qui seraient passées inaperçues. Par ailleurs toute la glande retirée est systématiquement envoyée en analyse après l’intervention.

Une opération même simple n’est pas exempte de complications.

• anesthésie : le risque anesthésique, bien que rare, existe, comme les nausées ou vomissements après le réveil. Durant votre rendez-vous avec votre médecin anesthésiste, ce dernier vous expliquera l’ensemble des risques encourus ;

• accidents thromboemboliques : très rares après ce type d’intervention, les recommandations actuelles n’imposent ni port de bas de contention ni traitement anticoagulant;

• hématome : le risque d’hématome après un saignement postopératoire est possible. Parfois, une nouvelle intervention est nécessaire pour l’évacuer ;

• infection : théorique comme tout acte de chirurgie mais rarissime et bien souvent résolu par un traitement antibiotique de courte durée.

• cicatrices : chaque patiente réagira différemment des suites d’une telle intervention chirurgicale. Si, en pratique, la cicatrisation se passe plutôt bien, certaines cicatrices peuvent évoluer anormalement et nécessiter un traitement spécifique. 

• trouble de la sensibilité mamelonnaire ou aréolaire : bien souvent transitoires, ils sont lentement évolutifs et on retrouve habituellement une sensibilité normale au bout de 6 à 12 mois.

• nécrose de l’aréole : exceptionnel sauf en cas de gigantomastie avec des aréoles très basses ( à plus de 30 cm de la fourchette sternale)

💡 Bon à savoir : Quels sont les résultats d’une réduction mammaire ? Les résultats sont globalement définitifs, passé un délai de 12 mois de cicatrisation. Mais il est tout à fait possible d’observer un changement au niveau des seins à la sortie du bloc et même 3 à 6 mois après l’opération. Durant toute cette période, les cicatrices vont évoluer, ce qui nécessite une observation particulière. La forme de la poitrine va évoluer pour partir d’un aspect souvent un peu figé et haut tout de suite après l’intervention à un aspect harmonieux et souple.

Comme toute opération chirurgicale, la réduction mammaire nécessite une durée de convalescence.

• Cette chirurgie entraîne des cicatrices dont les soins sont simples. Ils sont effectués tous les jours à la maison par une infirmière après la douche courte autorisée. Un lavage au sérum physiologique est recommandé. Il est interdit de prendre bain baignade hammam sauna durant 1 mois après la chirurgie. Les fils sont globalement résorbables et les pansements durent habituellement 15 jours;

• préparer le retour à la maison : prévoir un arrêt de son activité professionnelle durant 15 jours (en cas de prise en charge on vous aura prescrit un arrêt de travail, si la chirurgie est esthétique il faut prévoir des congés) ; privilégier des vêtements amples et des chaussures basses ; une aide à domicile si nécessaire pour les personnes ayant des enfants ; de l’eau à disposition. La patiente devra aussi porter un soutien-gorge de contention pendant un mois jour et nuit pour un meilleur confort et soutien de la poitrine;

• La reprise du sport se fait en moyenne 1 mois après ainsi que les bains et baignades après avis de son chirurgien.

✍️ À noter : une réduction mammaire peut s’avérer être un véritable soulagement pour les patientes souffrant d’hypertrophie mammaire, de situation handicapante au quotidien en raison du volume de la poitrine, mais aussi d’asymétrie des seins.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en chirurgie plastique et reconstructrice sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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