Définition : Cystocèle (descente de vessie)
Le prolapsus génital est une pathologie rencontrée chez la femme, plus ou moins inconfortable, mais sans gravité. Il s'agit d'un glissement vers le bas d'un ou plusieurs organes du bassin.
Si c'est la vessie qui descend, on parle alors de cystocèle, si c'est l'utérus d'hystérocèle, si c'est le rectum de rectocèle.
Quels sont les symptômes et conséquences d'une cystocèle ?
C'est le périnée qui est normalement en charge du maintien des organes du bassin. Chez la femme, le périnée peut se relâcher ou se distendre. En l'absence de soutien, ces organes, et en particulier la vessie, descendent petit à petit. Dans un premier temps, ils appuient sur la paroi vaginale. Dans un second temps, ils la déforme. Dans un troisième temps, l'organe peut aller jusqu'à s'extérioriser en dehors du vagin.
Les principaux symptômes sont une sensation de pesanteur ou de gêne pelvienne, associée à des problèmes urinaires : incontinence, envie pressantes, difficulté à uriner, infections récidivantes. Une cystocèle peut engendrer une douleur lors des rapports sexuels. Si l'organe est extériorisé, la patiente ressent une boule au niveau de la vulve.
Les symptômes sont généralement absents au réveil et s'accentuent tout au long de la journée. Ils sont majorés par l'effort.
Qu'est-ce qui provoque une cystocèle ?
Si une cystocèle peut survenir chez la femme jeune, l'âge de la patiente représente un facteur de risque. Après 50 ans, un tiers des femmes est concerné par un prolapsus. La chute des hormones à la ménopause pourrait être impliquée.
En provoquant un relâchement, normalement temporaire, du périnée, les grossesses favorisent la survenue d'une cystocèle. Les accouchements compliqués (longs, difficiles, avec un gros bébé...) provoquent parfois des lésions. Même si la plupart du temps elles se résorbent progressivement, elles peuvent donner lieu à une cystocèle des années plus tard.
D'autres éléments favorisant une hyperpression intra-abdominale peuvent être responsables : obésité, port répété de charges lourdes, toux chronique, constipation sévère et chronique.
Quels sont les traitements d'un prolapsus de la vessie ?
Un examen clinique gynécologique approfondi permet d'évaluer la sévérité de la cystocèle. Celui-ci est complété par un examen cytobactériologique des urines et une échographie des organes pelviens. Dans les cystocèles légères à modérées, des mesures comme la perte de poids, une adaptation de l'activité physique, le traitement de la constipation, l'arrêt de port de charges lourdes peuvent suffire à stopper les symptômes gênants. Dans les cas les plus sévères, la prise en charge est chirurgicale.
Les exercices de rééducation sont-ils efficaces pour traiter les descentes d'organes ?
La rééducation par un kinésithérapeute a pour objectif de renforcer les muscles du périnée. Elle peut permettre de soulager les symptômes s'ils sont modérés.
Quand et comment opérer par chirurgie une cystocèle ?
Une intervention chirurgicale sera décidée au cas par cas, selon la sévérité de la cystocèle et l'intensité des symptômes ressentis par la patiente. L'opération consiste à mettre en place une bandelette pour soutenir les organes et les maintenir à leur emplacement naturel. Celle-ci est réalisée par coelioscopie.