Ténesme

Le ténesme est un symptôme désagréable qui se manifeste par une sensation fréquente et impérieuse de devoir uriner ou évacuer les selles, souvent accompagnée de douleurs ou d'inconfort.

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Définition : Ténesme

Le ténesme désigne non pas une pathologie mais un symptôme, symptôme qui peut renvoyer à diverses maladies. Il se traduit par une tension douloureuse au niveau de l’anus ou de la vessie. La personne éprouve alors l’envie impérieuse d’aller à la selle ou d’uriner. Découvrez ce qu’est un ténesme, quels sont ses symptômes et les traitements existants.

Définition : qu’est-ce que le ténesme ?

Le ténesme renvoie à un symptôme et non à une pathologie. Il désigne une tension ou une contracture douloureuse au niveau de l’anus (rectal tenesmus) ou de la partie vésicale basse (cystite interstitielle). Cette tension se manifeste avant ou après la vidange de l’anus ou de la vessie. Elle s’accompagne d’envies irrépressibles d’aller à la selle ou d’uriner, ainsi que de brûlures permanentes dues à l’inflammation du sphincter anal ou vésical. Le ténesme est un symptôme dont l’origine peut recouvrir des pathologies diverses. Ces pathologies sont d’un degré de gravité variable.

Quelles sont les causes et origines du ténesme (MICI, cancer, etc) ?

Le ténesme peut être le symptôme de différentes pathologies relatives au rectum ou à la vessie. Parmi les causes les plus fréquentes du ténesme rectal, on observe :

  • Une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Il peut s’agir d’une rectocolite hémorragique ou de la maladie de Crohn. Ces deux pathologies se traduisent par une inflammation de la muqueuse du tube digestif. Leur origine est un mauvais fonctionnement du système immunitaire de l’intestin.
  • Un cancer du rectum : il affecte surtout les personnes de plus de 50 ans.
  • Un fécalome : bouchon formé par les selles dures. Cela se produit lors d’une constipation persistante.
  • Une infection parasitaire intestinale : présence d’ascarides, qui sont des vers intestinaux.
  • Une infection sexuellement transmissible (IST).
  • Une inflammation du rectum en raison d’hémorroïdes, d’une fissure anale ou d’un abcès.

 

Parmi les causes du ténesme vésical, ou de la cystite interstitielle, on note :

  • Une atteinte de la paroi de la vessie (épithélium). L’épithélium serait perméable aux éléments toxiques contenus dans les urines.
  • L’association à des troubles de douleur chronique. Par troubles de douleur chronique, on entend la fibromyalgie ou le syndrome du côlon irritable par exemple.

Quels sont les symptômes du ténesme (fausse envie d'aller à la selle, douleurs etc) ?

Les symptômes du ténesme, selon qu’il s’agit d’un ténesme rectal ou d’un ténesme vésical, se traduisent par un besoin pressant de déféquer ou d’uriner, y compris en l’absence de selles ou quand la vessie est vide. Ce besoin impérieux est dû à la pression douloureuse, voire aux contractions ressenties au niveau de la vessie ou du rectum.

 

Selon les pathologies sous-jacentes à l’origine du ténesme, d’autres symptômes peuvent être présents. Il s’agit de la fièvre, de la constipation, des vomissements, des brûlures à la miction ou à la défécation, de douleurs abdominales. On peut de même observer des glaires dans les selles, de même que du sang. Du sang peut être présent aussi dans les urines : on parle alors d’hématurie.

Quel diagnostic en médecine pour le ténesme vésical et rectal ?

Le médecin traitant, en cas de suspicion de ténesme à l’examen clinique, oriente généralement le patient vers un gastroentérologue. Le spécialiste procède à un examen clinique et à un interrogatoire du patient (contexte d’apparition des symptômes, comorbidités éventuelles…). L’examen clinique doit en effet lui permettre d’effectuer un diagnostic différentiel et d’écarter des pathologies aux symptômes proches. Il lui permet aussi d’identifier des causes évidentes. Il procède notamment à un toucher rectal pour voir s’il n’y a pas un fécalome ou une fissure anale pouvant expliquer les douleurs et la pression ressentie au niveau de l’anus.

 

Des examens complémentaires sont réalisés pour affiner le diagnostic. Il peut s’agir d’un bilan sanguin, d’une analyse des selles (coproculture). Ou d’une rectoscopie : introduction d’un endoscope rigide muni d’une caméra dans le rectum pour observer le canal anal. Ou encore d’une coloscopie effectuée sous anesthésie générale, pour examiner l’ensemble du colon avec une sonde dotée d’une caméra. Des examens d’imagerie médicale du type IRM ou scanner sont parfois nécessaires selon les causes suspectées.

Comment calmer et soigner la sensation de ténesme : quels sont les traitements ?

Les traitements du ténesme dépendent du type de ténesme (vésical ou rectal) auquel on est confronté. Ainsi que de la cause identifiée de ce symptôme. Le traitement passe par la prescription de médicaments, par des mesures hygiéno-diététiques et, dans les cas les plus sérieux (cancer du rectum, fissure anale importante), par une intervention chirurgicale.

 

Les traitements peuvent consister en la prescription d’antibiotiques si la cause du ténesme est infectieuse, ou en la prescription d’antiparasitaires en cas d’ascarides. Des antispasmodiques et des décontractants musculaires (myorelaxants) peuvent soulager les douleurs du rectum ou de la vessie. Par ailleurs, des laxatifs sont nécessaires si la cause est la constipation.

 

Des mesures hygiéno-diététiques sont aussi recommandées. Elles visent à prévenir le ténesme et notamment les récidives. Il s’agit pour la personne de faciliter le transit intestinal pour limiter les risques de constipation et d’irritation du sphincter anal. Cela passe par une alimentation équilibrée et riche en fibres (à raison de 30 g par jour). Ces fibres se trouvent dans les fruits, les légumes et les céréales complètes surtout. Il s’agit, de même, d’éviter de consommer des aliments ou des plats épicés et donc irritants pour les intestins. Il faut aussi veiller à bien s’hydrater, à boire au minimum 1,5 litre d’eau par jour. Enfin, il est essentiel de pratiquer une activité physique régulière (vélo, marche, natation…), de l’ordre de 30 minutes par jour cinq jours sur sept, afin de faciliter le transit intestinal.

 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gastroentérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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