Goitre

Le goitre est une affection courante caractérisée par une augmentation du volume de la thyroïde située dans le cou. Cette hypertrophie peut être temporaire ou signifier un problème thyroïdien plus grave. Le goitre peut être simple, non cancéreux, sans surproduction ou sous-production d'hormones thyroïdiennes, ou toxique, impliquant un dérèglement hormonal. Les symptômes, les causes et les options de traitement varient selon le type de goitre.

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Qu'est ce qu'un goitre?

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DéfinitionGoitre : une maladie de la thyroïde

Qu'est-ce qu'un goitre thyroïdien ?

Le goitre est une maladie de la glande thyroïde qui provoque une augmentation de son volume. Cette hypertrophie peut être due à une carence en iode ou l'ingestion de certaines substances ou médicaments. Cette affection peut être asymptomatique ou entraîner des symptômes spécifiques à la sphère O.R.L comme des troubles de la déglutition ou une voix rauque. La présence d'un goitre peut également indiquer une anomalie du fonctionnement de la glande thyroïde, comme une insuffisance thyroïdienne (hypothyroïdie) ou une production excessive d'hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie).

Les causes fréquentes du goitre thyroïdien

Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine d'un goitre. Très fréquemment, une carence en iode amène la thyroïde à compenser ce déficit par une hypertrophie. Les troubles auto-immunes comme la thyroïdite de Hashimoto ou la maladie de Basedow peuvent aussi être responsables d'une hypertrophie thyroïdienne. Par ailleurs, certains médicaments favorisent le développement du goitre.

  • Facteurs nutritionnels : une alimentation pauvre en iode peut favoriser l'apparition de goitre.
  • Facteurs génétiques : un antécédent de troubles thyroïdiens dans la famille constitue un facteur de risque.
  • Facteurs hormonaux : une augmentation de la glande thyroïdienne peut être associée à une grossesse.
  • Facteurs environnementaux : l'ingestion d'aliments contenant des substances qui inhibent la synthèse de l'hormone thyroïdienne (goitrogènes) peut contribuer à l'augmentation du volume de la thyroïde.
  • Autres facteurs : les tumeurs, kystes et adénomes thyroïdiens peuvent également causer un goitre.

Les différents types de goitres thyroïdiens

Les goitres thyroïdiens sont classés selon une typologie spécifique.

  • Goitre simple : il est généralement non cancéreux, sans troubles hormonaux associés. Il peut être diffus, signifiant une hypertrophie uniforme de la glande, ou nodulaire, avec la formation de

    nodules dans la thyroïde.

  • Goitre multinodulaire : il s'agit d'une évolution du goitre simple où de multiples nodules se développent dans la glande. Il peut être associé à des complications comme la compression locale ou des dérèglements hormonaux.
  • Goitre inflammatoire : il est associé à des affections inflammatoires de la thyroïde, comme la thyroïdite de Hashimoto.
  • Goitre tumoral : il est caractérisé par une augmentation du volume de la thyroïde due à une tumeur, bénigne ou maligne.

Il est crucial de noter que la présence d'un goitre n'implique pas systématiquement une anomalie du fonctionnement thyroïdien. Les symptômes et les traitements varient donc en fonction du type de goitre.

Goitre multinodulaire : une forme spécifique de goitre thyroïdien

Le goitre multinodulaire est une forme de goitre où la thyroïde présente plusieurs nodules. Il n'est pas systématiquement associé à un dysfonctionnement thyroïdien, mais peut occasionner une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie.

Les symptômes d'un goitre multinodulaire peuvent être discrets. Toutefois, un gonflement du cou peut être observé. Dans certains cas, le goitre peut entraîner une gêne respiratoire, une toux ou une voix rauque, en raison de la compression qu'il exerce sur les organes environnants.

La cause précise du goitre multinodulaire reste inconnue, mais des facteurs de risque tels que l'âge, le sexe, la grossesse et des antécédents familiaux peuvent contribuer à son développement.

Goitre plongeant : une autre forme de goitre thyroïdien

Le goitre plongeant est une variante particulière de goitre thyroïdien. Il se caractérise par une extension de la glande thyroïdienne non plus seulement au niveau du cou, mais vers le bas, derrière le sternum, dans le médiastin. Cette forme de goitre peut provoquer des symptômes respiratoires en raison de sa localisation thoracique. Il est souvent difficile à détecter lors d'un examen clinique standard car la partie inférieure de la glande n'est pas atteignable par palpation. En outre, lors d'une échographie, la partie basse du goitre peut ne pas être visualisée. Un traitement chirurgical est souvent proposé pour cette forme de goitre, nécessitant parfois une ouverture du sternum, appelée sternotomie.

Identifier les symptômes d'un goitre

Signes visibles et palpables d'un goitre

Le goitre peut être facilement détecté par l'observation et la palpation. Le signe le plus visible est une augmentation de volume de la région antérieure du cou, visible à l'œil nu. Ce gonflement peut être plus ou moins prononcé selon la taille du goitre.

Le goitre peut être uni ou bi-lobaire, et la présence de nodules peut être détectée par palpation. Ces nodules peuvent avoir des caractéristiques différentes (souples, fermes, pierreux) et peuvent être douloureux ou non lors de la palpation.

Certaines formes de goitre peuvent descendre en partie dans le thorax et provoquer une gêne respiratoire. Enfin, un goitre plongeant, qui descend dans le thorax, est souvent associé à une modification des hormones thyroïdiennes.

Symptômes associés à un goitre thyroïdien

Les symptômes d'un goitre thyroïdien dépendent de la taille et de la localisation du goitre.

  • Gêne respiratoire : en raison de la compression exercée sur la trachée par l'extension du goitre, certains patients peuvent ressentir une gêne respiratoire, une toux ou une modification de la voix.

  • Problèmes de déglutition : lorsque le goitre est suffisamment volumineux, il peut exercer une pression sur l'œsophage, entraînant des difficultés à avaler (dysphagie).

  • Modification de la voix : une compression du nerf récurrent peut entraîner une modification de la voix (dysphonie).

  • Symptômes d'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie : un goitre peut être associé à un excès ou à une insuffisance de production d'hormones thyroïdiennes, entraînant respectivement des symptômes d'hyperthyroïdie (amaigrissement, nervosité, palpitations) ou d'hypothyroïdie (fatigue, prise de poids, peau sèche).

  • Apparence physique : un goitre visible peut être source de gêne pour certains patients, notamment en raison de son aspect esthétique. Un goitre peut également être palpable à la palpation du cou.

Il est essentiel de consulter un médecin généraliste si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes.

Comment reconnaître le début d'un goitre ?

Détecter le début d'un goitre repose principalement sur l'observation et l'écoute de son corps. Le premier signe observable est souvent un gonflement au niveau de la région antérieure du cou, qui peut être plus ou moins visible selon les individus. Ce gonflement, qui peut être douloureux ou non, traduit une augmentation du volume de la thyroïde.

Cependant, d'autres signes peuvent être révélateurs. Le goitre peut provoquer une sensation de pression dans le cou, comme si un corps étranger y était coincé, notamment lors de la déglutition. Les patients peuvent ressentir une gêne pour avaler, voire avoir des difficultés à respirer.

Dans certains cas, le début d'un goitre peut s'accompagner d'une modification de la voix, qui peut devenir plus rauque. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé dès l'apparition de ces symptômes pour un diagnostic et une prise en charge appropriés.

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Distinguer l'hypothyroïdie et l'hyperthyroïdie dans le contexte d'un goitre

L'hypothyroïdie : un ralentissement des fonctions thyroïdiennes

L'hypothyroïdie est une affection définie par un déficit de production d'hormones thyroïdiennes qui entraine un ralentissement des fonctions de l'organisme. Elle peut être associée à la présence d'un goitre. Les symptômes courants de l'hypothyroïdie incluent la fatigue, la prise de poids et une faible tolérance au froid. Cette affection peut être diagnostiquée par des analyses de sang qui mesurent les niveaux de thyréostimuline (TSH) et d'hormones thyroïdiennes. Un traitement est généralement nécessaire pour gérer les symptômes et prévenir de potentielles complications. 

L'hyperthyroïdie : une accélération des fonctions thyroïdiennes

L'hyperthyroïdie se caractérise par une production excessive d'hormones thyroïdiennes, accélérant ainsi les fonctions de l'organisme. Les symptômes associés à l'hyperthyroïdie comprennent une perte de poids, une sensation de chaleur, des palpitations cardiaques et une agitation constante.

Plusieurs pathologies peuvent être à l'origine de l'hyperthyroïdie :

  • la maladie de Graves-Basedow, cause fréquente d'hyperthyroïdie, où le système immunitaire attaque la thyroïde, provoquant une surproduction d'hormones ;
  • un goitre multinodulaire, où plusieurs nodules se forment dans la thyroïde, certains pouvant produire trop d'hormones ;
  • un nodule thyroïdien autonome solitaire, qui produit indépendamment des hormones sans tenir compte des besoins de l'organisme.

Un bilan sanguin mesurant les taux de TSH et d'hormones thyroïdiennes permet de confirmer le diagnostic. Les options de traitement incluent l'iode radioactif, la chirurgie ou les médicament antithyroïdiens.

Traitement du goitre : les différentes options possibles

Le traitement médical du goitre

Le traitement médical du goitre dépend principalement de sa cause et de sa taille. Si le goitre est dû à une carence en iode, une supplémentation en iode peut être proposée. Dans les cas de goitre accompagnés d'un dysfonctionnement thyroïdien, des médicaments régulant la production d'hormones thyroïdiennes peuvent être prescrits. Ces médicaments comprennent notamment les antithyroïdiens de synthèse en cas d'hyperthyroïdie, ou les hormones thyroïdiennes de synthèse en cas d'hypothyroïdie. L'iode 131 peut également être utilisé comme alternative thérapeutique pour les goitres compressifs, en particulier chez les sujets âgés et fragiles.

L'opération chirurgicale en cas de goitre nodulaire ou plongeant

L'opération chirurgicale est une option de traitement pour les goitres nodulaires et plongeants, particulièrement lorsqu'ils provoquent des symptômes compressifs. Deux principales interventions peuvent être envisagées : la thyroïdectomie et la lobectomie thyroïdienne.

  • La thyroïdectomie, qui consiste à retirer la totalité de la glande thyroïde, est souvent privilégiée en cas de goitre multinodulaire. Cependant, elle peut nécessiter un traitement hormonal substitutif post-opératoire.
  • La lobectomie thyroïdienne, qui consiste à enlever uniquement le lobe thyroïdien contenant le nodule, est une option si un seul nodule est présent. L'avantage est l'absence de nécessité de traitement hormonal substitutif en post-op.

Dans certains cas de goitre plongeant, une sternotomie peut être nécessaire. Cette procédure implique l'ouverture du sternum pour permettre l'accès à la glande thyroïde.

Quand opérer un goitre plongeant ?

L'opération d'un goitre plongeant est souvent envisagée lorsque ce dernier entraîne des symptômes compressifs, tel que des difficultés de déglutition ou de respiration. Deux critères majeurs déterminent la nécessité d'une intervention chirurgicale :

  • La taille du goitre : un goitre plongeant de grande taille, même s'il ne provoque pas de symptômes, peut nécessiter une intervention chirurgicale pour prévenir d'éventuelles complications.
  • La présence de symptômes compressifs invalidants : des troubles de la déglutition, de la respiration ou de la voix peuvent justifier une intervention chirurgicale.

Dans certains cas, une intervention peut également être envisagée pour des raisons esthétiques.

Goitre et alimentation : l'impact des substances goitrogènes

Qu'est-ce qu'une substance goitrogène ?

Une substance goitrogène est un composé qui peut interférer avec le fonctionnement normal de la glande thyroïde, conduisant potentiellement à l'apparition d'un goitre. Ces substances agissent généralement en inhibant l'absorption de l'iode par la thyroïde, ce qui est essentiel pour la production des hormones thyroïdiennes. Les goitrogènes peuvent se trouver dans certains aliments, médicaments ou substances chimiques environnementales.

Les aliments à limiter en cas de goitre

Il est recommandé de limiter la consommation d'aliments dits "goitrogènes". Ces produits peuvent entraver l'absorption de l'iode par la thyroïde, conduisant à une hypertrophie de la glande et potentiellement à l'apparition d'un goitre. Parmi ces aliments, on retrouve :

  • Les légumes crucifères comme le chou, les choux de Bruxelles, le chou-fleur, le brocoli, le radis et le navet.
  • La patate douce, le manioc et les pousses de bambou.
  • Les aliments à base de soja
  • Les cacahuètes.

La consommation d'aliments riches en acides gras saturés, tels que les viandes rouges, les charcuteries, les produits frits et les produits à base de laits entiers, peut également aggraver les symptômes de l'hypothyroïdie et augmenter les risques de goitre.

Vivre avec un goitre : conseils et recommandations

Comment faire dégonfler la thyroïde ?

Pour faire dégonfler la thyroïde, plusieurs approches peuvent être envisagées. En cas de goitre dû à une carence en iode, la consommation d'aliments riches en iode comme les fruits de mer peut aider à réduire le volume de la thyroïde.

La consommation de certains légumes et fruits riches en iode, tels que l'ail et la laitue, peut aussi contribuer à soulager la thyroïde. De même, une consommation régulière de certaines algues, comme le fucus, peut stimuler la production d'hormones thyroïdiennes, aidant ainsi à dégonfler la thyroïde.

Dans le cas d'un goitre lié à une inflammation de la thyroïde, des médicaments anti-inflammatoires comme l'aspirine ou un corticostéroïde peuvent être prescrits par votre médecin.

Enfin, lorsqu'un goitre est associé à une hyperthyroïdie, des médicaments régulant les niveaux d'hormones peuvent être nécessaires pour aider à dégonfler la thyroïde.

Gérer le quotidien avec un goitre

Vivre avec un goitre peut nécessiter quelques ajustements au quotidien. Gérer le confort est essentiel, d'autant plus si le goitre est volumineux et occasionne des gênes. Porter des vêtements amples autour du cou et éviter les colliers serrés peut aider à minimiser l'inconfort.

L'activité physique est aussi importante : des exercices de cou doux peuvent favoriser la circulation sanguine dans la région thyroïdienne. Par ailleurs, une alimentation équilibrée, riche en nutriments et pauvre en substances goitrogènes peut aider à contrôler l'évolution du goitre.

Enfin, le suivi médical régulier est crucial pour surveiller l'évolution du goitre et ajuster le traitement si nécessaire.

Vos questions les plus fréquentes

Est ce que le goitre est dangereux ?

Le goitre n'est pas dangereux en soi. Cependant, la taille et la cause sous jacente du goitre peuvent entrainer des difficultés à respirer et avaler. La plupart des goitres sont bénins, mais certains peuvent révéler des pathologies plus graves comme des nodules thyroïdiens cancéreux, nécessitant un traitement spécifique.

Quels sont les symptômes d'un goitre ?

Les symptômes d'un goitre incluent une augmentation du volume de la thyroïde localisée au niveau cou, une sensation de serrement dans la gorge, des difficultés à avaler(dysphagie) et à respirer , de la toux, ainsi que des changements de tonalité dans la voix (dysphonie). La présence et la gravité de ces symptômes varient selon la taille du goitre et sa cause sous-jacente.

Quel est le traitement du goitre ?

Le traitement du goitre dépend de sa taille, de ses symptômes et de la cause sous-jacente. Il inclue l'observation sans intervention immédiate si le goitre est petit et ne cause pas de symptômes. Les médicaments, tels que les hormones thyroïdiennes synthétiques, peuvent être utilisés pour réduire la taille du goitre si celui-ci est dû à une hypothyroïdie. Dans certains cas, un traitement à l'iode radioactif est envisagé pour réduire la taille du goitre. Si le goitre est très grand, cause des symptômes significatifs, ou s'il existe des soupçons de cancer, une intervention chirurgicale pour retirer tout ou partie de la glande thyroïde peut être nécessaire. Le choix du traitement est personnalisé, en fonction des besoins spécifiques du patient.

Qu'est ce qui provoque le goitre ?

Le goitre résulte principalement d'un déséquilibre de la production d'hormones thyroïdiennes, souvent dû à une carence en iode dans l'alimentation. Cette carence empêche la glande thyroïde de synthétiser suffisamment d'hormones, ce qui entraîne une augmentation de son volume. D'autres facteurs peuvent également contribuer à l'apparition du goitre, comme une surproduction d'hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie), des nodules thyroïdiens, une inflammation de la glande (thyroïdite), ou encore certaines conditions génétiques. L'exposition à des radiations et le tabagisme peuvent aussi augmenter le risque de développer un goitre.

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