Delirium Tremens

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Définition : Delirium tremens

Qu'est-ce que le delirium tremens ?

Le delirium tremens est une réaction au sevrage non contrôlé de l'alcool. Il a été décrit pour la première fois au XIXe siècle. Dans la définition, on rappelle qu'il s'agit de la réaction du corps humain habitué à une certaine consommation d'alcool et qui en est brusquement privé. Delirium en latin fait référence au fait de sortir des sillons, autrement dit être fou. Tremens signifie tremblement.

Le delirium tremens peut apparaître chez des personnes dépendantes à l'alcool (en général à de fortes doses) qui cessent en partie ou en totalité l'alcool sans accompagnement médical. On parle de sevrage alcoolique. Les scientifiques ne connaissent pas complètement le processus qui mène au delirium tremens. Ils expliquent ce phénomène par le fait que l'alcool a une action globalement dépressive sur l'organisme. Sa privation provoquerait une sorte "d'effet rebond" où le système nerveux s'activerait de façon parfois spectaculaire.

Le delirium tremens peut commencer par un simple tremblement des doigts. Il peut ensuite évoluer et comprendre :

• des sueurs nocturnes ;
• une anxiété ;
• un trouble dépressif ;
• des maux de tête ;
• confusion mentale ;
• délire hallucinatoire ;
• des cauchemars...

La cause du delirium tremens est le manque d'alcool durant le sevrage alcoolique. Certains estiment que ses symptômes sont proches des personnes qui sont privées d'autres toxiques. Le corps réagit à la privation d'une substance dont le patient était dépendant. Mais le delirium tremens n'intervient pas à chaque fois qu'une personne est privée d'alcool.

Le delirium tremens est lié à une hyperactivité du système nerveux due à un sevrage de l'alcool, qui agit comme un dépresseur du système nerveux. Des anomalies des neurotransmetteurs, en particulier l'acide γ-aminobutyrique (GABA), et des troubles de la membrane cellulaire neuronale semblent en cause dans le déclenchement de ce type de crise.

On estime qu'en 5 et 10% des patients dépendants à l'alcool en sevrage peuvent déclarer une réaction du type du delirium tremens. Les plus susceptibles d'en être victimes sont les personnes âgées, de sexe féminin, dépendant depuis longtemps à l'alcool, souffrant d'un alcoolisme chronique, avec des antécédents de delirium tremens.

Si la victime souffre de troubles comme la déshydratation, d'hyponatrémie (baisse de sodium), d'hypokaliémie (baisse de potassium), de thrombopénie (baisse des plaquettes sanguines) et/ou d'une maladie neurologique, elle est plus susceptible de déclencher un delirium tremens.

Avant de devenir éventuellement un delirium tremens, le syndrome dont peut souffrir une personne alcoolique en sevrage, est progressif. Les premiers signes peuvent apparaître quelques heures après le début du sevrage ou d'une consommation diminuée. Les symptômes premiers comprennent des tremblements de doigts, des sueurs nocturnes, une anxiété, une dépression...

Avant la prise en charge, le diagnostic s'appuie sur la constatation clinique. Il doit écarter d'autres causes qui peuvent aussi être associées au delirium tremens comme : traumatisme crânien, pathologies neurologiques, troubles associés au fonctionnement du cerveau...

La prise en charge du delirium tremens doit être multidisciplinaire. Elle nécessite généralement une hospitalisation.  Le but est de faire baisser l'agitation du patient. Le traitement principal repose sur les benzodiazépines. Les benzodiazepines sont utilisées pour traiter l'anxiété, le stress et l'insomnie. Dans les benzodiazépines on trouve notamment le lorazépam, le nitrazépam, le diazépam etc.

Le delirium tremens peut être fatal, mais dans des cas de plus en plus rares aujourd'hui, en l'absence de traitement approprié. Une prise en charge rapide, un diagnostic posé à temps et un traitement en amont permet d'éviter cette extrémité. Les victimes peuvent aussi décéder de complications liées au rythme cardiaque, aux convulsions, à des traumatismes ou à d'autres problèmes de santé préexistants.

Les symptômes peuvent durer de quelques jours à deux semaines, selon la gravité du cas et le traitement reçu.

Les premiers signes incluent des tremblements fins des doigts, sueurs, anxiété et troubles du sommeil liés à l'absence de consommation d'alcool.

Oui en prévenant les symptômes de sevrage dès leur apparition et en accompagnant une personne qui débute un sevrage alcoolique. Au-delà, la prévention passe par la modération de la consommation d'alcool ou l'absence de consommation.

Les personnes avec une longue dépendance à l'alcool, en particulier celles ayant des antécédents personnels de delirium tremens, sont les plus à risque.