Schizophrénie

La schizophrénie est un trouble mental grave qui altère la façon dont une personne pense, ressent et perçoit le monde qui l'entoure. Il touche environ 1% de la population générale et représente ainsi une préoccupation majeure en santé mentale à l'échelle mondiale. En France, 600000 personnes environ sont concernées par la maladie, dont une majorité de jeunes adultes.

Trouver un spécialiste à proximité

Prendre rendez-vous

Être schizophrène : qu'est ce que cela signifie ?

Retour

Définition : Schizophrénie

Qu'est-ce que la schizophrénie?

La schizophrénie est une pathologie psychiatrique chronique qui affecte profondément la pensée, les perceptions, les émotions et le comportement. Cette maladie fait partie des troubles mentaux graves et se manifeste par des symptômes variés, notamment des hallucinations (visuelles ou auditives), des délires (parfois liés à un sentiment de persécution) et des difficultés à maintenir un contact avec la réalité. Ces symptômes peuvent inclure un émoussement affectif, une diminution de la motivation et un retrait social.

Cette affection touche environ 0,7 % de la population mondiale, ce qui en fait une problématique majeure en santé mentale. Les premiers signes apparaissent généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, souvent entre 15 et 25 ans, période où le cerveau subit encore des changements significatifs dans certaines régions cérébrales impliquées dans le raisonnement et les émotions (noamment le cortex préfrontal). Si elle n'est pas prise en charge rapidement, l'évolution de la schizophrénie peut devenir invalidante, d'où l'importance d'un diagnostic précoce et d'un accès aux soins adapté.

Causes de la schizophrénie : schizophrénie génétique, environnementale, psychosociale 

Jusqu'à ce jour, les recherches n'ont pas permis d'identifier une cause unique et précise de la schizophrénie. Cette pathologie psychiatrique complexe résulterait d'une interaction entre mécanismes biologiques, facteurs génétiques, environnementaux et neurochimiques. Voici les principales hypothèses et causes principales de la schizophrénie :

  • Prédispositions génétiques : certaines mutations génétiques augmenteraient le risque de développer une forme de schizophrénie. Aucune mutation spécifique n’a été identifiée, mais une incompatibilité rhésus chez la mère pourrait influencer le développement fœtal et prédisposer à la maladie.
  • Origines environnementales : des facteurs tels que des infections prénatales, une malnutrition durant la grossesse ou encore la consommation de substances psychogènes (comme le cannabis ou d'autres drogues psychoactives) augmenteraient la probabilité de développer la maladie. Ces éléments peuvent agir comme des déclencheurs, en particulier chez les individus prédisposés.
  • Perturbations du développement cérébral : des anomalies prénatales dans des régions comme le cortex préfrontal, impliquées dans la résolution de problèmes et la gestion des émotions, augmenteraient la sensibilité aux troubles psychiatriques ultérieurs.
  • Déséquilibres neurochimiques : les neurotransmetteurs jouent un rôle central. Des niveaux anormaux de dopamine, de glutamate ou d'autres messagers chimiques sont associés à un des déficits cognitifs et un dysfonctionnement des processus mentaux complexes..
  • Stress psychosocial : des événements traumatiques (comme un stress extrême, des abus ou des pertes importantes) peuvent agir comme des déclencheurs, notamment chez les personnes présentant une fragilité préexistante ou un terrain génétique favorable.

Ces interactions complexes entre facteurs suggèrent que la schizophrénie n'est pas le résultat d'une cause unique, mais plutôt d'un ensemble de conditions favorisant son apparition. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait améliorer les stratégies de prévention et l'accès aux soins.

Symptômes et signes de la schizophrénie : crises de schizophrénie

La schizophrénie peut se manifester de manière abrupte, en l'espace de quelques jours ou semaines, ou de façon plus insidieuse et graduelle, sur plusieurs années. Bien que l'intensité et la diversité des symptômes varient d'une personne à l'autre, ils tendent généralement à être assez sévères pour interférer avec le fonctionnement professionnel et les relations sociales du malade. 

Les symptômes de la maladie peuvent être classés en quatre grande catégories : 

Symptômes "positifs" : ils comprennent les hallucinations auditives et les troubles délirants. Le patient perçoit des choses qui n'existent pas ou croit en des idées fausses. Il peut entendre des voix, devenir méfiant envers son entourage.

Symptômes "négatifs" : ils sont caractérisés par un retrait de la vie sociale de l'individu, et une capacité limitée à exprimer ses émotions ou à éprouver du plaisir.

Troubles cognitifs : ils affectent la mémoire, la capacité d'attention et d'expression de l'individu. Ils se traduisent par des difficultés d'organisation de sa pensée, des incohérences dans les propos tenus, une agitation extrême  et permanente.

L'ensemble de ces troubles et symptômes handicape grandement l'individu dans la gestion de sa vie professionnelle et sociale.

✍️ Le taux de mortalité précoce est 2 voire 3 fois supérieure à la moyenne chez les personnes schizophrènes. Le recours au suicide est également beaucoup plus élevé chez les personnes affectées par cette maladie mentale qui ne supportent plus le poids de leurs symptômes au quotidien.

Diagnostic de la personne schizophrène

Le diagnostic de la schizophrénie repose sur l'évaluation clinique des symptômes caractéristiques de la maladie : hallucinations, idées délirantes, désorganisation de la pensée et altérations émotionnelles. Seule la présence simultanée de plusieurs de ses symptômes permet d'identifier la maladie. La plupart du temps, c'est à la suite d'un premier épisode psychotique ou délirant que des investigations médicales sont menées. Cette première entrevue avec un professionnel de santé est cruciale car elle permet d'exclure d'autres conditions médicales et psychiatriques qui peuvent présenter des symptômes similaires, notamment le trouble bipolaire et certaines maladies neurologiques. La variabilité des symptômes et leur ressemblance avec d'autres troubles psychiatriques peuvent entraîner des difficultés dans l'établissement du diagnostic, et repousser la prise en charge du patient.

 

Prendre rendez-vous en ligne

Traitements : soigner la schizophrénie par les médicaments et la thérapie 

Les méthodes de traitement de la schizophrénie  diffèrent selon la gravité et la fréquence des symptômes identifiés chez le malade. En règle générale, le protocole de soins classique consiste à associer la prise de traitements médicamenteux à une prise en charge psychologique de long terme. Cependant, chaque plan de soins peut être personnalisé pour répondre au mieux aux symptômes du patient schizophrène.

Voici une liste non exhaustive des protocoles de soins généralement préconisés par les professionnels de santé face à la maladie :

Médicaments antipsychotiques : des neuroleptiques sont prescrits pour réduire la magnitude des symptômes positifs et négatifs (hallucinations et idées délirantes) chez l'individu. Cependant, cette option ne produit aucuns effets chez environ un tiers des patients schizophrènes. 

Thérapie cognitivo-comportementale : une thérapie est généralement recommandée pour améliorer la gestion des troubles cognitifs du malade, le stabiliser et l'accompagner dans sa vie quotidienne. 

Programme de réhabilitation : il vise à soutenir l'intégration sociale et professionnelle de l'individu souvent isolé du fait de sa maladie.

Stimulation magnétique transcrânienne : préconisée lorsqu'une résistance aux traitements médicamenteux est constatée. Cette thérapie consiste à exposer une zone spécifique du cerveau du patient à un champ magnétique, dans le but de calmer ses crises hallucinatoires.

Schizophrénie : quels sont les moyens de prévenir cette maladie?

La prévention de la schizophrénie passe par l'identification des sujets à risques avant le développement critique de la maladie.

L'identification et la prise en charge précoces des symptômes avant-coureurs chez les jeunes à haut risque est essentielle pour retarder ou prévenir l'apparition de la schizophrénie.

Chez la femme enceinte, une bonne gestion de la grossesse permet d'éviter les complications qui pourraient affecter le développement cérébral de l'enfant.

Des actions de sensibilisation et prévention à la consommation de substances psychoactives permettent de limiter les risques de développement de maladie chez les individus les plus jeunes.

Vos questions les plus fréquentes

Quels sont les signes d'une personne schizophrène ?

Les signes d'une personne schizophrène sont multiples : ils se traduisent en général par une altération de contact avec la réalité chez l'individu malade - hallucinations, délires - et son isolement social progressif. Certains patients présentent également des symptômes négatifs, comme une perte d'intérêt pour les activités quotidiennes, une diminution des émotions exprimées ou un retrait social.

Qu'est-ce qu'entend un schizophrène ?

Le patient atteint de schizophrénie peut être sujet à des hallucinations auditives : il entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le pousser à commettre certaines actions ou bien le juger. Ces hallucinations peuvent perturber son contact avec la réalité et aggraver son sentiment d'isolement. Dans certains cas, un traitement de la schizophrénie, notamment avec des antipsychotiques, aide à réduire l'intensité de ces hallucinations.

Est-ce qu'un schizophrène a conscience de sa maladie ?

Certains schizophrènes sont conscients de leur état et identifient leurs symptômes, alors que d'autres, plus gravement atteints, peuvent ignorer leur maladie. Une prise en charge adaptée, comme un diagnostic précoce lors d’un premier épisode psychotique, peut améliorer leur compréhension de leur état et améliorer le pronostic. L’implication des membres de la famille et l’accès aux soins jouent également un rôle central dans cette prise en charge.

Comment débute une schizophrénie ?

La schizophrénie débute souvent de manière progressive, avec des symptômes prodromiques comme un retrait social, une baisse de la qualité du sommeil, des difficultés cognitives, ou un émoussement affectif. Parfois, elle se manifeste par un premier épisode psychotique, marqué par des hallucinations ou un sentiment de persécution. Les facteurs déclencheurs incluent des événements stressants, la consommation de substances psychogènes ou des anomalies du développement fœtal chez les jeunes adultes vulnérables. Un diagnostic précoce est essentiel pour améliorer l’évolution de la schizophrénie.

Quels sont les 5 symptômes négatifs de la schizophrénie ?

Les 5 symptômes négatifs de la schizophrénie correspondent à une réduction ou une perte des capacités habituelles de l'individu, affectant son comportement, ses émotions et son interaction avec les autres.

  • Émoussement affectif : réduction ou absence d'expression des émotions, visible dans le ton de la voix ou les expressions faciales.
  • Avolition : manque de motivation pour initier ou accomplir des activités, même essentielles, comme l'hygiène personnelle.
  • Anhédonie : incapacité à éprouver du plaisir dans des activités autrefois appréciées.
  • Retrait social : isolement volontaire et difficulté à maintenir des relations interpersonnelles.
  • Pauvreté du discours : diminution de la quantité ou de la richesse des conversations, souvent accompagnée de difficultés à formuler des pensées claires.

Ces symptômes impactent lourdement le fonctionnement quotidien, rendant la réhabilitation et la prise en charge d’autant plus importantes.

Prenez tout de suite rendez-vous ! 

Obtenez un rendez-vous en moins de 5 min avec l'un de nos praticiens en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux dans un établissement près de chez vous !