L’angiocholite fait partie des complications de la lithiase biliaire (calculs). Dans la majorité des cas, cette infection de la bile et des voies biliaires survient à la suite d’une obstruction du canal vésiculaire. À l’origine d’intenses douleurs, cette pathologie gastro-intestinale constitue une véritable urgence médicale. Comment reconnaître les signes de l’angiocholite ? De quelle prise en charge fait-elle l’objet ?
Définition : qu’est-ce que l’angiocholite ?
Pour comprendre l’angiocholite, il est nécessaire de définir la lithiase biliaire qui en est — le plus souvent — responsable. Dans le monde, on estime que près de 15 % de la population présentent des calculs vésicaux. Il s’agit là d’un véritable enjeu de santé publique puisque ces calculs qui se développent au sein des voies biliaires peuvent être à l’origine d’importantes complications. L’angiocholite en est l’une d’entre elles. Cette infection des voies biliaires résulte principalement d’une obstruction au niveau du canal biliaire principal, appelé canal cholédoque.
Quelle est la différence entre l’angiocholite et la cholécystite ?
Avec la pancréatite aiguë biliaire, la cholécystite et l’angiocholite représentent les principales complications de la lithiase biliaire. Plus fréquente que les autres, la cholécystite concerne près de 10 % des patients ayant souffert d’au moins une colique hépatique (lithiase biliaire symptomatique). Cette inflammation de la vésicule biliaire est secondaire à une obstruction persistante du canal cystique, c’est-à-dire du canal d’évacuation de l’organe creux servant à stocker la bile. L’angiocholite aiguë, elle, correspond à l’infection des canaux biliaires. De son côté, la pancréatite est secondaire à l’obstruction des voies biliaires inférieures qui empêchent l’évacuation des canaux du pancréas. Ces trois types d’infections nécessitent une prise en charge médicale en urgence.
Pourquoi a-t-on une angiocholite aiguë : quelles sont les causes ?
La lithiase biliaire constitue la principale cause de l’angiocholite aiguë puisque la présence de calculs biliaires engendre des complications dans 20 % des cas. La lithiase biliaire est une affection particulièrement fréquente dans les pays occidentaux. La formation des calculs est induite par la cristallisation des molécules de cholestérol contenues dans la bile. Près de 90 % des angiocholites sont provoquées par des calculs. La plupart du temps, ces dépôts solides de taille variable n’entraînent pas signes cliniques particuliers. Il arrive toutefois qu’ils soient évacués au sein du canal vésiculaire où ils vont altérer le processus d’évacuation de la bile et accroître le risque de prolifération bactérienne. L’âge représentant un facteur de risque notoire de calculs (60 % des plus de 80 ans), l’angiocholite a tendance à toucher davantage les personnes âgées. Beaucoup plus exceptionnellement, l’angiocholite aiguë peut être due à une sténose ou à une pression exercée sur la voie biliaire principale à cause, par exemple, d’une tumeur (cancer des voies biliaires), d’une pancréatite chronique ou encore de ganglions.
Quels sont les symptômes et signes cliniques de l’angiocholite et qu'est-ce que la triade de Charcot ?
Si la lithiase vésiculaire n’occasionne pas nécessairement de symptômes particuliers, l’angiocholite, en revanche, se caractérise par ce que l’on appelle la triade de Charcot. Il s’agit d’une association de trois symptômes survenant spécifiquement dans le cadre de l’angiocholite lithiasique et se succédant — dans l’ordre indiqué ci-dessous — sur une courte durée (48 h environ) :
- une douleur biliaire de type colique hépatique ;
- une fièvre modérée à élevée (supérieure à 38,5 °C) ;
- un ictère (coloration jaunâtre de la peau).
Chez certaines personnes, un ou deux signes seulement peuvent apparaître distinctement. En leur présence, il est vivement recommandé de consulter son médecin ou de se rapprocher d’un service d’urgences.
Comment diagnostiquer une infection de la voie biliaire principale : faut-il faire une échographie ?
En présence des signes cliniques évoquant la triade de Charcot, le médecin va suspecter une cholécystite ou une angiocholite. Pour confirmer son diagnostic, le praticien préconise la réalisation d’une échographie abdominale, voire d’une écho-endoscopie. Cet examen va, en effet, permettre de détecter la présence :
- d’une lithiase biliaire ou, le cas échéant, d’une tumeur ;
- d’un épaississement des parois vésiculaire ;
- de liquide autour de la vésicule biliaire.
Parallèlement, une analyse sanguine est généralement préconisée de manière à révéler un processus inflammatoire en cours ainsi qu’une élévation du taux de la bilirubine.
Comment soigner une angiocholite : quels sont les traitements ?
Dans la majorité des cas, le traitement médical de l’angiocholite s’articule autour des axes suivants :
- l’administration d’antalgiques pour soulager les douleurs biliaires ;
- la mise en œuvre d’une antibiothérapie par intraveineuse pour maîtriser le syndrome infectieux ;
- l’ablation chirurgicale de la vésicule biliaire (cholécystectomie) : l’opération est généralement pratiquée par cœlioscopie, mais peut également se faire par laparotomie. La résection totale de la vésicule représente l’unique traitement curatif de la lithiase biliaire symptomatique et de ses différentes complications ;
- la désobstruction chirurgicale des voies biliaires : celle-ci peut être réalisée en même temps que la cholécystectomie si l’état de santé du patient le permet. L’acte pourra toutefois être reporté au besoin pour être effectué dès que possible par endoscopie.
Le saviez-vous ? Il est tout à fait possible de vivre sans vésicule biliaire. C’est la raison pour laquelle les médecins ont recours à son ablation en cas de complications causées par la lithiase. Autrefois stockée dans la vésicule, la bile produite par le foie est transportée directement dans l’intestin grêle où elle pourra assurer sa mission. Cette intervention n’entraîne pas de troubles digestifs particuliers puisque la voie biliaire principale va compenser la fonction de la glande en formant, à son tour, une sorte de réservoir à bile.
Quelles sont les complications possibles de l’angiocholite ?
Si l’angiocholite est considérée comme une véritable urgence médicale, c’est en partie parce qu’elle peut être à l’origine de complications graves telles qu’une insuffisance rénale, un abcès hépatique ou encore une septicémie. En l’absence de prise en charge spécialisée et rapide, cette complication de la lithiase biliaire est susceptible d’engager le pronostic vital du patient.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en hépato-gastro-entérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées :
Comment traiter une angiocholite ?
Le traitement de l'angiocholite repose principalement sur l'administration d'antalgiques pour soulager la douleur, une antibiothérapie intraveineuse pour traiter l'infection, la cholécystectomie pour enlever la vésicule biliaire et la désobstruction des voies biliaires.
Quel est le principal signe biologique de l'angiocholite ?
En cas d'angiocholite, il est caractéristique de voir apparaître ce que l'on nomme la triade de Charcot. Cela comprend une douleur biliaire, de la fièvre et un ictère.
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