Calculs biliaires ou lithiase vésiculaire

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On parle de lithiase vésiculaire ou de cholélithiase, lithiase provenant du grec lithos signifiant pierre. Il s'agit de calculs généralement formés de cholestérol qui se situent à l'intérieur de la vésicule biliaire. Dans la plupart des cas, ils n'entraînent aucun symptômes. Certains sont éliminés par les voies naturelles. D'autres peuvent, en franchissant le canal qui mène au duodénum, provoquer des douleurs (colique hépatique) qui doivent être prises en charge.

La lithiase vésiculaire se caractérise par la présence de petits dépôts de consistance pierreuse, également appelés concrétions (ou cholélithiases), à l'intérieur de la vésicule biliaire. Ces dépôts, qui peuvent varier en taille -de la taille d'un grain de sable à celle d'une petite pierre- se forment principalement à partir du cholestérol présent dans la bile.

• Environ 80 % des calculs biliaires sont constitués de cholestérol.
• Tandis que les 20 % restants sont formés de pigments biliaires ou d'une combinaison de cholestérol et de pigments.

⚠️ Attention : Plusieurs facteurs peuvent favoriser la formation de calculs biliaires, notamment :

Sexe féminin

Les femmes, en particulier celles ayant eu plusieurs enfants, présentent un risque accru de lithiase vésiculaire, en raison des changements hormonaux survenant pendant la grossesse.

Surpoids

Un indice de masse corporelle élevé, une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres, ainsi qu'une perte de poids rapide peuvent favoriser la formation de calculs biliaires.

Médicaments

Certains médicaments, tels que les contraceptifs contenant des œstrogènes et certains fibrates utilisés pour traiter l'hypertriglycéridémie, peuvent augmenter le risque de formation de calculs.

Autres facteurs de risque

Outre ces facteurs, d'autres sont associés à un risque accru de lithiase vésiculaire, notamment les maladies intestinales chroniques telles que la maladie de Crohn, la mucoviscidose et le diabète. De plus, un jeûne prolongé ou une alimentation artificielle peuvent favoriser la formation de calculs biliaires.

Prévalence accrue avec l'âge

La diminution de la motricité de la vésicule biliaire liée à l'âge contribue à la formation de calculs.

Les calculs biliaires touchent entre 10 et 15 % des adultes âgés de 20 à 60 ans. Cependant, cette prévalence augmente avec l'âge, atteignant jusqu'à 60 % chez les personnes de plus de 80 ans. 

Le rôle de la bile dans la digestion

La bile, produite en continu par le foie, est stockée et concentrée dans la vésicule biliaire. Pendant la digestion, la vésicule biliaire se contracte pour libérer de la bile qui va rejoindre le duodénum, partie initiale de l'intestin grêle. Cette bile aide à la digestion des graisses alimentaires. Toutefois, en présence de calculs biliaires, ce processus peut être perturbé.

Si la présence de calculs biliaires est découverte de façon fortuite sans causer de symptômes, aucun traitement n'est requis. Toutefois, en cas de coliques hépatiques (douleur liée à la présence de calculs), un traitement médicamenteux visant à soulager la douleur peut être prescrit. Dans certains cas, l'ablation de la vésicule biliaire ou cholécystectomie peut être envisagée.

✍️ À noter : dans la plupart des cas, ces calculs demeurent asymptomatiques. Mais leur présence peut entraîner des complications comme la cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire)

Traitement des coliques hépatiques :

Lorsqu'une crise de colique hépatique survient, les médecins peuvent prescrire plusieurs types de médicaments pour aider à gérer la douleur :

• Antalgiques : ces médicaments sont utilisés pour soulager la douleur.
• Anti-inflammatoires : ils aident à réduire l'inflammation associée aux calculs biliaires.
• Antispasmodiques : ces médicaments visent à détendre les muscles et à soulager les spasmes douloureux.

Interventions chirurgicales pour les calculs biliaires :

Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour traiter les calculs biliaires, surtout s'ils provoquent des symptômes persistants ou des complications. Voici quelques indications courantes pour une chirurgie de la vésicule biliaire :

Crises de colique hépatique récurrentes

Si les coliques hépatiques deviennent fréquentes ou persistantes malgré un traitement médicamenteux, une intervention chirurgicale peut être recommandée pour prévenir de futures crises.

Complications telles que la cholécystite aiguë

Une  cholécystite aiguë est une inflammation de la la vésicule biliaire. Dans ce cas, une chirurgie urgente peut être nécessaire pour éviter des complications graves.

Options chirurgicales :

Lorsqu'une chirurgie est recommandée, il existe deux principales méthodes chirurgicales pour traiter la vésicule biliaire :

Cholécystectomie laparoscopique

Cette approche, également connue sous le nom de chirurgie cœlioscopique, implique l'insertion de petits instruments à travers de petites incisions dans l'abdomen. Une caméra est utilisée pour guider le chirurgien pendant la procédure, ce qui permet une récupération plus rapide et des cicatrices minimales.

Cholécystectomie par laparotomie

Dans certains cas, une chirurgie ouverte, appelée laparotomie, peut être nécessaire. Cela implique une incision plus grande dans l'abdomen pour accéder à la vésicule biliaire. Bien que cette approche puisse nécessiter une période de récupération plus longue, elle reste une option intéressante dans certaines situations.

Autres traitements médicaux des problèmes biliaires en cas de contre-indications à la chirurgie :

Pour les patients présentant des contre-indications à la chirurgie, il peut exister des options de traitement médical. Cela peut inclure la prise de médicaments spécifiques conçus pour dissoudre les calculs biliaires. Ce point doit être discuté entre le patient ou la patiente et le praticien pour choisir le meilleur traitement et le plus efficace.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale ou en chirurgie viscérale et digestive au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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