Lipœdème

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Le lipœdème se caractérise par une accumulation de graisse sous la peau au niveau des jambes ou des bras. La cause semblerait être génétique. Le lipœdème peut évoluer et provoquer des complications. Des traitements symptomatiques existent.

Le lipœdème est une maladie chronique qui provoque une accumulation anormale de graisse sous-cutanée. Le lipœdème affecte le plus souvent les jambes, les cuisses, les genoux, les chevilles, les fesses et les mollets. Il peut parfois apparaître au niveau des hanches — la fameuse "culotte de cheval" — ou du bras. Il ne touche jamais les mains, les pieds, ni l’abdomen. Le lipœdème est parfois confondu par le grand public avec l’obésité ou le lymphœdème. Si le lipœdème peut entraîner un lymphœdème, ce sont des problèmes de santé différents.

Par ailleurs, si de nombreuses personnes atteintes de lipœdème ont un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 35, le lipœdème n’est pas de l’obésité. En cas d’obésité, la graisse est présente dans tout le corps. Les personnes atteintes de lipœdème à un stade précoce ne présentent pas de diabète, d’hypercholestérolémie ou d’hypertension artérielle. C’est pourquoi la perte de poids ne résout pas le problème d’accumulation de tissus adipeux dans les membres inférieurs.

Le lipœdème est une maladie qui évolue. Les médecins classent le lipœdème en fonction de son stade de développement. Il existe quatre stades de lipœdème :

• Lipœdème de stade 1. La peau est toujours normale et lisse au toucher. Des amas graisseux commencent à apparaître sous la peau. Le médecin peut découvrir ces nodules lors d’un examen physique. Au stade 1, le lipœdème peut déjà provoquer de la douleur et des ecchymoses au moindre choc.
• Lipœdème de stade 2. La surface de la peau devient un peu grumeleuse, capitonnée. Elle présente des indentations et des motifs qui ressemblent à ceux d’un matelas.
• Lipœdème de stade 3. De grands plis de peau remplis de tissus adipeux enveloppent les membres. Les jambes ressemblent à des poteaux. Ces amas de graisse peuvent appuyer sur les articulations et impacter les mouvements et l’équilibre. Ils sont dus à l’inflammation et l’épaississement des tissus. Cela entraîne une perte d’élasticité. La diminution de la circulation sanguine et du flux lymphatique hors du tissu adipeux accélère sa croissance.
• Lipœdème de stade 4. Le lipœdème provoque le lymphœdème. Celui-ci se manifeste par l’accumulation de liquide dans les tissus en raison de l’altération des vaisseaux lymphatiques.

Le lipœdème survient presque exclusivement chez les femmes. Il est extrêmement rare chez les hommes. À l’heure actuelle, les causes du lipœdème ne sont pas élucidées. Il débute ou s’aggrave à la puberté et au cours de périodes de changements hormonaux (grossesse, ménopause). Des recherches tentent de déterminer le rôle des hormones, de la génétique, de l’inflammation et du métabolisme.

Le principal symptôme du lipœdème est l’accumulation de graisse au niveau des jambes, des fesses, des cuisses, des mollets. Parfois, les épaules et les bras sont touchés. Les autres symptômes du lipœdème sont :

• La présence de bosses sous la peau.

• Une douleur, légère à sévère, constante ou intermittente.

• Une sensation de lourdeur dans les jambes.

• Une peau qui "marque" facilement.

• Une fatigue inhabituelle.

Le lipœdème nécessite un diagnostic clinique. Il n’existe pas d’examen standardisé permettant de diagnostiquer vite et facilement le lipœdème. Le médecin procède à un examen physique et interroge la patiente sur ses antécédents médicaux. Il prescrit des analyses sanguines et des examens d’imagerie pour écarter d’autres pathologies. Compte tenu des symptômes très spécifiques du lipœdème, l’examen clinique suffit généralement pour diagnostiquer cette maladie. Les examens complémentaires peuvent également permettre de diagnostiquer des troubles associés au lipœdème. Les examens d’imagerie les plus courants effectués pour diagnostiquer un lipœdème sont :

• L’échographie qui utilise des ondes sonores.
• Le DEXA scan, un test de densité osseuse utilisant des rayons X.
• Une imagerie par résonance magnétique (IRM).
• Une lymphoscintigraphie pour déterminer l’état des vaisseaux lymphatiques de la patiente.

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Les chercheurs n’ont pas trouvé de traitement permettant de guérir le lipœdème. La prise en charge du lipœdème peut toutefois permettre de réduire la douleur et l’inflammation. Les médecins recommandent de commencer par les traitements conservateurs du lipœdème. Le recours à des traitements chirurgicaux se fait ultérieurement, si les traitements conservateurs ont échoué. La chirurgie plastique est souvent la seule solution aux stades avancés.

Le traitement naturel du lipœdème combine :

• L’activité physique. La natation, le vélo et la marche améliorent la mobilité et diminuent le gonflement.

• Un régime alimentaire anti-inflammatoire. Opter pour une alimentation bonne pour le cœur. Cela peut ralentir l’évolution du lipœdème, surtout au stade précoce.

• Le port de bas de contention et l’application d’autres techniques de compression ou contention. Attention, les bas et vêtements doivent être faits sur mesure pour être efficaces et sûrs.

• Le massage régulier avec des produits hydratants pour la peau.

• Des séances de kinésithérapie. Le drainage lymphatique manuel permet de retarder l’accumulation des graisses sous la peau. La thérapie décongestive complexe consiste en un massage suivi d’un enveloppement compressif.

Si cette prise en charge ne suffit pas, des thérapies invasives, interventions chirurgicales, sont envisagées. Un chirurgien plasticien peut mettre en œuvre des techniques de remodelage corporel qui impliquent notamment une liposuccion. La liposuccion peut éliminer les graisses, soulager la douleur et améliorer la mobilité. Les chirurgiens plastique recommandent la liposuccion assistée par jet d’eau. Elle est moins nocive pour les vaisseaux lymphatiques. Néanmoins, la liposuccion ne règle pas tous les problèmes et les récidives sont quasi systématiques.

La recherche travaille sur un traitement hormonal du lipœdème.

Cet article médical a été relu et validé par un chirurgien viscéral et digestif spécialiste en chirurgie bariatrique dans l’un des établissements ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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