Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI)

Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique et se caractérisent par une inflammation chronique du tube digestif.

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Les MICI sont des maladies inflammatoires dues à une dérégulation du système immunitaire. Les MICI comptent deux grandes maladies : la maladie de Crohn dans laquelle toutes les parties du système digestif peuvent être atteintes, et la rectocolite hémorragique qui touche spécifiquement le rectum et le côlon. Ces maladies sont traitées par des médicaments anti-inflammatoires spécifiques et des médicaments immunomodulateurs.

Définition : qu’est-ce qu’une MICI ou maladie inflammatoire chronique de l’intestin et quand a lieu son diagnostic ?

Le terme MICI désigne les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Il s’agit de maladies dans lesquelles le tube digestif subit des lésions inflammatoires. Les MICI touchent actuellement un peu plus de 200 000 personnes en France. Le diagnostic de ces maladies se réalise généralement à l'adolescence ou à l'âge adulte. Ces maladies évoluent par poussées entrecoupées de phases de rémission qui peuvent être variables d’une personne à l’autre. Il s’agit de maladies multifactorielles dont les causes exactes restent encore inconnues.

Quels sont les types de MICI ?

Les MICI regroupent deux pathologies particulières, la maladie de Crohn et la Rectocolite hémorragique. Il s’agit de maladies chroniques liées à une dérégulation du système immunitaire. Dans ces pathologies, on retrouve une inflammation chronique au niveau du système digestif. Si, dans la rectocolite hémorragique, seuls le rectum et le côlon peuvent être touchés, dans la maladie de Crohn ce sont tous les organes du tube digestif qui peuvent être atteints. Il arrive cependant parfois que les symptômes de la maladie soient tels que la distinction entre les deux formes soit très difficile à faire.

Qu'est-ce que la rectocolite hémorragique ?

La rectocolite hémorragique se caractérise par une atteinte du rectum et parfois du côlon, essentiellement. Si seul le rectum est touché, on parle de rectite ; si une partie du côlon est touchée, on parle de rectocolite ; enfin, si les lésions vont au-delà de l’angle gauche du côlon, on parle de pancolite. Les lésions sont continues (contrairement à la maladie de Crohn) et l’intestin grêle n’est jamais touché, les lésions sont également souvent plus superficielles que dans la maladie de Crohn.

Qu'est-ce que la maladie de Crohn, quels sont ses symptômes, et quelle est l'espérance de vie  ?

La maladie de Crohn est la MICI la plus répandue. Dans la maladie de Crohn, les atteintes peuvent toucher toutes les parties du système digestif, néanmoins l’iléon et le côlon sont souvent touchés. Les lésions inflammatoires sont profondes et peuvent varier de la petite ulcération à la perforation. Lors de poussées, il existe des zones de muqueuses non touchées alternant avec des zones lésées.

Qu'est-ce qui peut causer une inflammation du côlon ?

Les causes exactes des MICI sont encore inconnues. À l’heure actuelle, seuls quelques facteurs de susceptibilités semblent se dégager. Les MICI ont une petite composante génétique puisque certains gènes de susceptibilité existent, cependant on ne peut pas parler de maladie héréditaire. Les antécédents familiaux de MICI augmentent ainsi légèrement le risque de souffrir d'une de ces pathologies. On retrouve dans les MICI une dysbiose, c’est-à-dire un dérèglement du microbiote intestinal, mais ce dérèglement peut être une conséquence de la maladie. Il n’existe pas d’aliment particulier ou de régime particulier en cause. Le stress ne semble pas non plus être une cause valide. En revanche, le tabac représente un facteur aggravant et déclencheur de crise dans la maladie de Crohn (alors qu’il semble être protecteur dans la rectocolite hémorragique). Une appendicite avant 20 ans aurait un effet protecteur dans les rectocolites hémorragiques.

Quels sont les symptômes d'une inflammation de l'intestin ?

Dans la maladie de Crohn, on retrouve des douleurs abdominales, des diarrhées parfois sanglantes accompagnées d’une perte de poids. Les personnes touchées sont très souvent asthéniques et présentent des anémies. Parfois, de la fièvre peut également être présente. Dans la rectocolite hémorragique, les poussées peuvent engendrer des diarrhées glaireuses et sanglantes accompagnées de douleurs abdominales et rectales. Dans les deux pathologies, les lésions peuvent parfois se compliquer en fistules, abcès, perforation, en sténose digestive dans la maladie de Crohn ou en fissure anale dans la rectocolite hémorragique. Les MICI peuvent souvent être à l’origine de carences vitaminiques (dues à la malabsorption). Chez 1 patient sur 5, les symptômes peuvent être extra-digestifs. On peut retrouver par exemple des atteintes inflammatoires (dites extra-digestives) au niveau de l’œil, de la peau ou encore des articulations.

En cas de test confirmant la présence d'une MICI quels sont les traitements en médecine ?

L’inflammation doit être traitée en priorité. Dans la rectocolite hémorragique, le traitement de référence est composé de l’anti-inflammatoire mésalazine (5-aminosalicylé) ou parfois de corticoïdes. Dans la maladie de Crohn, des médicaments corticoïdes ou des anticorps monoclonaux peuvent être utilisés, comme le védolizumab (qui est également utilisé dans la rectocolite hémorragique). Dans les MICI, des médicaments immunosuppresseurs ou immunomodulateurs sont souvent prescrits, comme des anti-TNF alpha ou des anti-cytokines. En revanche, les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou les antidiarrhéiques doivent être proscrits. Pour les formes les plus sévères, la chirurgie est parfois nécessaire. Elle permet de traiter des lésions étendues en effectuant une résection des zones touchées et en créant éventuellement une anastomose, c’est-à-dire une sorte de court-circuit (par exemple une anastomose iléo-anale). Il n’y a pas de régime particulier à mettre en place : à l’heure actuelle, aucun aliment ne semble être lié au processus physiopathologique de ces maladies. L’alimentation devra néanmoins être la plus équilibrée possible afin d’éviter, au mieux, toute carence. La prise en charge psychologique et le soutien des proches sont, enfin, également très importants, car ces maladies génèrent une forte dégradation de la qualité de vie.

 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gastroentérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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