Sang dans les selles

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La présence de sang dans les selles peut avoir de multiples causes, d’un simple saignement de l’anus ou du côlon à une infection grave ou un cancer. La couleur du sang est un bon indicateur. Cependant, il n’est pas toujours visible à l’œil nu. La douleur n’accompagne pas toujours ce symptôme.

La plupart du temps, le sang est visible dans les selles. Il se remarque dans la cuvette au moment de tirer la chasse d’eau ou sur le papier hygiénique. Le patient relève alors une trace de sang quand il s’essuie l’anus. Le sang dans les selles se repère plus facilement lorsqu’il est rouge vif. Sa couleur contraste en effet nettement avec les selles. Il est moins visible lorsqu’il est noir. Cependant, il peut alors se reconnaître à l’odeur fétide qu’il dégage.

À noter qu’il n’est pas toujours possible de reconnaître la présence de sang dans les selles. En effet, la quantité de sang est parfois si infime qu’elle n’est pas visible à l’œil nu. On parle alors de sang occulte. Dans ce cas, ce sont d’autres symptômes d’une maladie qui conduiront à effectuer un test, ou dans le cadre d’un dépistage annuel, notamment du cancer colorectal. Il existe 3 types de tests :

• test au gaïac ;
• test immunochimique (iFOBT) ;
• test génétique (iFOBT-ADN).

Ces tests ne permettent que de repérer du sang dans les selles chez l’homme ou chez la femme. Pour spécifier son origine, des examens complémentaires sont nécessaires.

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Les causes de sang dans les selles peuvent être très variées. Cependant, dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’un saignement de l’anus, du côlon ou du rectum. Ce dernier peut être causé par :

• des hémorroïdes ;
• une fissure anale ;
• des lésions de grattage ;
• un traumatisme ;
• une tumeur ;
• une maladie inflammatoire chronique ;
• la prise de certains médicaments ;
• des malformations vasculaires (angiodysplasie) ;
• une diverticulose du côlon (diverticulite).

Les hémorroïdes et la fissure anale sont les causes les plus courantes qui conduisent à saigner de l’anus. Dans le premier cas, le sang dans les selles est sans douleur et peut être relativement abondant. Au contraire, la seconde situation s’accompagne de douleur et se traduit par un peu de sang sur du papier toilette, mais pas dans les selles. Un simple trouble de l’appareil digestif, notamment la constipation, peut engendrer une fissure.

Plusieurs maladies inflammatoires peuvent être à l’origine de sang dans les selles aussi bien chez la femme que chez l’homme. La rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn sont les plus courantes. Infection intestinale et sang dans les selles sont également liés en cas de gastro-entérite ou IST.

Enfin, des ulcères peuvent entraîner la perte de sang par voie anale. Le stress peut ainsi être à l'origine de sang dans les selles. Les ulcères peuvent aussi être dus à la prise répétée d’anti-inflammatoires, de varices dans l’œsophage ou d’une infection.

La couleur du sang dans les selles fait partie des indicateurs de l’origine du sang. Un sang rouge vif dans les selles, en faible quantité, indique un symptôme bénin. Le saignement est localisé dans le bas de l’appareil digestif. Le sang n’a pas été digéré. Il peut aussi provenir de plus haut dans le tube digestif (œsophage, estomac ou intestin grêle), mais ce cas de figure est beaucoup plus rare. Le saignement est alors plus important.

Le sang noir est un sang digéré. Appelé méléna, il est accompagné d’une mauvaise odeur. Le saignement a lieu au-dessus de l’angle droit formé par le côlon. Le sang dans les selles peut également être mélangé à des glaires ou apparaître à d’autres moments que la défécation. Ces symptômes peuvent indiquer une tumeur de l’anus, du rectum ou du côlon, bénigne (polypes) ou maligne (cancer). Les saignements sont alors répétés, mais de faible quantité.

Une infection bactérienne entraîne des symptômes où s’allient diarrhée et sang. C’est particulièrement le cas avec les bactéries shigella et Campylobacter jejuni.

La seule observation de selle sanguinolente ne permet pas de savoir si la cause est grave ou sans conséquence. Quand elle s’accompagne de douleurs abdominales, dure plusieurs jours, revient régulièrement ou hors défécation et se présente en grande quantité, il devient nécessaire de consulter un médecin. Des analyses seront effectuées pour connaître l’origine du sang dans les selles et si elle est associée à une pathologie grave ou non. Il faut alors prendre rendez-vous avec un gastro-entérologue ou un proctologue.

Le sang dans les selles étant un symptôme et non une maladie, le traitement dépend du diagnostic du médecin. Cependant, des solutions existent pour mettre fin au saignement lorsqu’il est trop important ou handicapant :

• pose de clips chirurgicaux (diverticulite) ;
• injection de produits hémostatiques : ulcères ;
• électrocoagulation de la lésion : angiodysplasie, diverticulite.

Une hospitalisation pour perfusion peut également être nécessaire en cas de perte de sang abondante. Si le sang dans les selles est dû à un polype ou autre lésion, cette dernière peut être retirée. Le traitement peut aussi reposer sur l’arrêt d’un traitement médicamenteux. Anti-inflammatoires et suppositoires peuvent en effet irriter le rectum ou gêner la coagulation. L’application de pommades est souvent le traitement retenu pour les fissures anales et les hémorroïdes.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gastro-entérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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