SIBO

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Le SIBO en tant que maladie digestive résulte du déséquilibre du microbiote intestinal. Assez méconnu du grand public, ce n’est pas moins de deux millions de personnes qui souffrent de cette affection, rien qu’en France.

Le SIBO ou Small Intestinal Bacterial Overgrowth fait référence à une maladie des intestins. Cette affection est caractérisée par une pullulation de bactéries présentes au niveau de l’intestin grêle. Cela occasionne des flatulences chez les personnes affectées par ces troubles, elles sont causées par les bactéries dans l’intestin grêle. Autrement dit, celles-ci se multiplient en nombre anormalement élevé.

Cette prolifération bactérienne excessive peut avoir plusieurs causes, notamment :

• Une altération de la production d’acides gastriques dans l’estomac, autrement dit, le manque d’acidité. Cela peut impacter le processus de digestion puisque les bactéries présentes dans les aliments ingurgités ne seront pas complètement éliminées et iront directement dans l’intestin.
• Des anomalies au niveau de la valvule iléo-cæcale (défectueuse ou absente) provoquant la remontée des bactéries vers l’intestin grêle alors même qu’elles devraient se situer dans la zone du côlon.
• Une motilité intestinale réduite, facteur de risques de développer le SIBO puisque le nettoyage correct du tractus intestinal est altéré. Certaines personnes peuvent être plus à risque de développer le SIBO, en raison de cet aspect. Il peut s’agir de celles atteintes de maladies comme la sclérodermie, de troubles endocriniens et métaboliques tels que le diabète sucré. Sont également à risque les personnes souffrant de maladie cœliaque, maladie de Crohn, d’hypothyroïdie, des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)...
• Une diminution du taux d’immunoglobulines IgA dans le tractus intestinal qui est à l’origine du maintien de l’immunité ou encore des troubles immunologiques : déficit immunitaire commun variable (DICV), mais aussi des affections rendant le système immunitaire faible (VIH).
• Des modifications de la flore intestinale normale caractérisées par des changements anatomiques au niveau de l’estomac et/ou de l’intestin grêle.
• Les infections digestives : des bactéries responsables comme E. coli, Shigella, Campylobacter et Helicobacter, par exemple, en cas de gastro-entérite aiguë.
• D’autres causes peuvent l’expliquer, comme développer un SIBO après avoir subi une chirurgie abdominale.

Les symptômes du SIBO peuvent varier en intensité d’une personne à une autre et peuvent être très proches de ceux atteints par le syndrome de l’intestin irritable. L’on peut citer, par exemple : des ballonnements avec la sensation de ventre gonflé, des douleurs articulaires ; des douleurs abdominales couplées à de la fatigue, des gaz, une constipation, une diarrhée ou passer d’un état à l’autre… De plus, compte tenu de la malabsorption des nutriments, engendrant des carences nutritionnelles, cette maladie peut conduire à la perte de poids. Tous ces symptômes peuvent être très handicapants au quotidien.

Bon à savoir : à noter que les personnes sujettes au syndrome de l’intestin irritable ont plus de risques d’être aussi atteintes de SIBO, environ 80 % d’entre elles l’ont.

Le diagnostic tient compte de diverses étapes : le médecin évalue les symptômes du patient. S’ensuivent des tests respiratoires ou d’haleine. Il peut aussi faire une mise en culture du liquide d’aspiration du jéjunum proximal afin de mettre en lumière le type de bactéries et la quantité présente. Des examens d’imagerie (radiographie) peuvent aussi être demandés afin d’identifier les anomalies de la structure interne du patient à l’origine de cette prolifération bactérienne.

Le traitement spécifique du SIBO fait référence à l’administration d’antibiotiques, de substances phytothérapeutiques (érythromycine), de médicaments prokinétiques.

Toutefois, il existe aussi des traitements naturels reposant sur un régime alimentaire adapté à sa condition. La prise de probiotiques pour rétablir le microbiote, certaines huiles essentielles ayant des propriétés antibactériennes et antifongiques... Il est aussi important d’apprendre à gérer son stress, car cela peut impacter la santé intestinale (aggraver les symptômes).

À la question de savoir, que faut-il manger en cas de SIBO, la réponse est : privilégier les aliments qui sont pauvres en FODMAPs (glucides difficilement digérables par certains). Régime à adopter pendant une période déterminée, car il peut aggraver les symptômes. Optez pour des aliments faciles à digérer comme les aliments cuits et non crus, des haricots verts, de la citrouille, des courgettes, épinards, concombre ainsi que des protéines maigres : poissons, poulet ; des céréales sans gluten : à base de quinoa, riz, millet.

S’agissant des aliments à éviter, il faut s’abstenir de consommer tout ce qui est riche en fructose (jus de fruits du commerce, boissons sucrées, bières), galactose, lactose. Idem des légumes secs, certains féculents comme le blé, les légumineuses, par exemple, les flageolets, pois chiches, lentilles…

Ce déséquilibre bactérien dans l’intestin grêle ou SIBO peut notamment se produire quand la production d’acide gastrique est altérée, idem du péristaltisme intestinal. Ainsi, le contrôle du nombre de bactéries présentes dans l’intestin grêle s’en trouve aussi impacté. Il existe néanmoins des solutions pour réduire les symptômes, et cela nécessite de consulter un professionnel de santé ainsi qu’un diététicien spécialisé en SIBO et en troubles digestifs.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en gastroentérologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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