Anxiété sociale

L'anxiété sociale touche environ 7 % de la population mondiale chaque année, et elle est l'un des troubles anxieux les plus fréquents. En France, près de 5 % des adultes sont affectés par ce trouble à différents degrés, avec une prédominance chez les femmes. 

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L'anxiété sociale est un trouble anxieux se manifestant par une peur excessive des situations sociales. Elle est souvent liée à la crainte d'être observé, jugé ou rejeté. Cette peur peut nuire à la performance, et provoquer une souffrance qui affecte le développement personnel et l'estime de soi.

Définition : comprendre l'anxiété sociale

L'anxiété sociale, aussi appelée phobie sociale, est définie par la crainte intense de situations sociales soumises au jugement ou au regard des autres. Ce trouble affecte divers aspects de la vie de l'individu, qu'il s'agisse de ses relations personnelles ou de ses interactions professionnelles. La peur d'être humilié, de ne pas être à la hauteur, d'être embarrassé publiquement, conduit souvent à l'évitement des interactions sociales.

Ces comportements d'évitement peuvent aggraver l'isolement et la détresse émotionnelle de l'individu malade. Parfois, l'anxiété est si forte qu'elle mène à des attaques de panique ou crises d'angoisse.

⚠️ La dépression est, comme le TAS, souvent associée à un isolement social, une dégradation de l'estime de soi ainsi qu'une baisse de la performance.

 

Quelle est la différence entre phobie et anxiété sociale ?

Phobie sociale : qu'est ce que c'est ?

La phobie sociale, également appelée trouble d'anxiété sociale, se caractérise par une peur intense et extrême des situations d'exposition sociale. Tout comme pour l'anxiété sociale, la personne concernée va chercher à tout prix à éviter les situations susceptibles de la mettre dans l'embarras, ou de l'engager publiquement.

La phobie sociale se manifeste généralement chez l'individu par des rougeurs, des tremblements, et une accélération du rythme cardiaque. Ces réactions sont déclenchées par la peur d'être critiqué ou humilié. En plus des symptômes physiques, la phobie sociale s'accompagne souvent d'une anxiété anticipatoire, une inquiétude persistante qui précède les situations redoutées.

Un exemple typique est la difficulté à prendre la parole en public, où l'individu craint de rougir ou de bégayer.

Quelles sont les nuances entre ces deux troubles ?

La phobie sociale et l'anxiété sociale sont souvent confondues car elles présentent des similitudes. En effet, dans les deux cas de figure, c'est l'exposition à une situation sociale qui est le facteur déclencheur principal de l'anxiété. Les deux troubles partagent des symptômes communs, comme la peur du jugement, mais leur intensité et leur portée varient.

En effet, la phobie sociale est généralement ressentie de manière plus intense et se manifeste par un sentiment de panique prononcée dans des contextes bien spécifiques, tandis que l'anxiété sociale peut être plus diffuse, et affecter un plus large spectre d'événements.

En résumé :

  • Phobie sociale : souvent liée à des situations bien définies, comme parler en public.
  • Anxiété sociale : touche plus généralement les interactions sociales, même banales. Rencontrer de nouvelles personnes, se rendre à un concert...

Chacun de ces troubles nécessite une approche thérapeutique différente.

Identifier les symptômes de l'anxiété sociale

Quels sont les 4 symptômes plus fréquents de l'anxiété sociale ?

Les symptômes de l'anxiété sociale sont variés et peuvent grandement affecter les activités quotidiennes de la personne malade. Voici les quatre symptômes les plus fréquemment observés :

  • Rougissement et tremblements : ces réactions physiques surviennent souvent lors de situations stressantes : prise de parole en public par exemple, ou bien animation d'une réunion.
  • Transpiration excessive : elle se manifeste dans des contextes sociaux et est une manifestation physique caractéristique de l'anxiété sociale. Elle accentue encore plus le malaise de l'individu, qui a conscience de cette hypersudation.
  • Peur intense d'être jugé : cette crainte pousse l'individu à éviter les interactions sociales, et participe à son isolement.
  • Perte de concentration : des pensées négatives envahissent l'esprit de la personne, et altère sa capacité de concentration. Ce contexte rend tout échange ou discussion complexe voire impossible.

La force de ces symptômes peut varier selon les situations et l'individu. Les manifestations physiques et psychologiques du trouble ont tendance à s'accentuer à l'approche de l'événement déclencheur.

Signes d'une crise d'angoisse liée à l'anxiété sociale

Les symptômes des crises d'angoisse sont généralement plus prononcés et handicapants pour l'individu, car leur intensité est décuplée. 

  • Palpitations cardiaques : le cœur bat plus vite, et génère un sentiment de panique.
  • Transpiration excessive : l'humidité des mains ou du front peut devenir embarrassante dans un contexte social.
  • Tremblements : le corps, notamment les mains, peut être pris de tremblements incontrôlables.
  • Sensation d'étouffement : une difficulté à respirer qui amplifie l'angoisse.

Prenons l'exemple d'une réunion professionnelle. Une personne soumise à une crise d'angoisse pourrait ressentir un besoin urgent de quitter la pièce, craignant de faire une erreur devant ses collègues. Ces manifestations témoignent de la souffrance importante que l'anxiété sociale peut générer.

Quels sont les comportements typiques d'une personne anxieuse socialement ?

Certains comportements bien spécifiques peuvent être observés chez les personnes atteintes d'un trouble anxieux social.

  • Elles ont tendance à esquiver  les interactions sociales pour minimiser leur peur du jugement. Elles peuvent par exemple annuler une invitation au dernier moment, ou feindre d'être malade pour éviter de participer à une activité, sans qu'il existe de réelle menace ou enjeu. 
  • Elles font également preuve d'une vigilance excessive vis à vis de leur propre comportement. Elles passent beaucoup de temps à analyser leurs actions après une interaction, craignant d'avoir commis un faux pas. Elles peuvent par exemple s'inquiéter du fait d'avoir rougi un instant durant une discussion, et se demander ce que les autres ont pensé de la situation. 
  • L'autocritique est un trait de caractère très fréquent : les personnes alimentent elles mêmes un cycle négatif qui conduit à une baisse de leur estime de soi.
  • Certains personnes vont, par sécurité, se mettre en retrait socialement. Elles vont peu prendre la parole, ou peu s'investir dans des activités de groupe dans le but de ne prendre aucun risque. Elles cherchent à ne pas être remarqué, pour minimiser les risques de "faillir". 

Ces mécanismes, bien qu'apaisants à court terme, renforcent souvent l'anxiété à long terme.

Quelles sont les causes principales de l'anxiété sociale ?

Les causes de l'anxiété sociale sont plurielles et varient d'une personne à l'autre.

Selon certaines études, l'hérédité est un facteur identifié comme à risque. Avoir des parents ou des proches souffrant de troubles anxieux peut prédisposer à développer cette anxiété. De même pour le vécu, et notamment les événements traumatisants ou les humiliations répétées. Par exemple, un enfant moqué à l'école pourrait développer une peur persistante des interactions sociales. La rigidité du cadre familial jouerait également un rôle dans le développement de l'anxiété. Des parents stricts ou trop critiques peuvent renforcer le sentiment de crainte ou de peur du jugement chez leurs enfants, et fragiliser leur estime de soi pour le reste de leur vie.

✍️ La pression sociale et les normes culturelles sont des facteurs supplémentaires d'anxiété sociale. Les attentes de la société vis à vis des individus, de la performance, de la "normalité" ajoutent une pression supplémentaire chez les individus déjà sensibles. 

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Anxiété sociale et travail : comment gérer son anxiété dans un contexte professionnel ?

Pour faire face à une anxiété sociale sévère au travail, plusieurs solutions existent. 

✔️ Vous devez tout d'abord identifier les déclencheurs spécifiques de votre anxiété. Réunions, présentations de groupe, deadlines trop courtes...

✔️ Une fois identifiés, vous pouvez mettre en œuvre certaines techniques pour réduire votre stress : les techniques de relaxation, de méditation et respiration profondes peuvent, par exemple, vous aider à soulager vos tensions et inquiétudes.

✔️ Ne sous estimez pas l'importance de la communication au travail, notamment avec vos collègues et managers le plus proches. Le dialogue et l'expression de vos préoccupations vous mèneront à des solutions adaptées. 

✔️ Enfin, essayez de travailler sur votre restructuration cognitive pour remplacer les pensées négatives par des affirmations positives. Par exemple, au lieu de penser "Je vais échouer", dites-vous "Je suis capable et préparé". Ces petites techniques vous permettront de reprendre confiance et de vous affirmer de nouveau.

💡 Participer à des ateliers de gestion du stress ou à des séances de thérapie cognitivo- comportementale peut vous aider à développer des compétences en gestion émotionnelle et à renforcer votre confiance face aux défis professionnels.

Autisme et anxiété sociale : existe-il un lien ?

Les personnes autistes développent souvent des symptômes d'anxiété sociale, qui est un facteur de comorbidité fréquemment observé. Ce lien entre ces deux troubles peut s'expliquer de différentes manières. 

D'abord, les difficultés de communication et d'interaction associées à l'autisme peuvent exacerber l'anxiété dans le contexte social. L'anticipation des interactions peut être un facteur de stress important.

La cognition sociale des individus autiste n'est pas la même et l'interprétation des signaux sociaux et des attentes d'autrui est donc plus complexe pour eux. Les personnes autistes ont souvent du mal à comprendre les conventions sociales, les expressions faciales ou les non-dits, ce qui peut entraîner un inconfort ou une crainte d'être jugées ou rejetées. Ce décalage peut entraîner une anxiété accrue, notamment lors de nouvelles interactions.

Cependant, toutes les personnes autistes ne souffrent pas d'anxiété sociale. Elles sont simplement plus vulnérables ou exposées à ce trouble en raison des défis que constituent les relations sociales pour elles.

Traitement de l'anxiété : comment se libérer son anxiété sociale ?

La prise en charge de l'anxiété sociale passe par une association de stratégies thérapeutiques et médicamenteuses destinées à soulager la santé mentale de l'individu et améliorer sa qualité de vie.

La thérapie cognitive et comportementale (TCC) s'avère particulièrement efficace pour traiter le TAS. Le thérapeute aide à identifier et modifier les pensées négatives qui alimentent l'anxiété du patient. La TCC utilise des techniques comme la thérapie d'exposition, où le patient est progressivement confronté aux événements anxiogènes dans un environnement contrôlé.

L'intégration d'activités relaxantes dans le quotidien est également bénéfique. Pratiquer la méditation ou le yoga peut aider à calmer l'esprit et à diminuer les symptômes physiques de l'anxiété.

Par ailleurs, la participation à des activités de groupe - groupes de soutien, théâtre, sport collectif - permet au patient de gagner en confiance en simulant des situations sociales dans un cadre sécurisé.

Enfin, l'administration de médicaments comme les antidépresseurs ISRS peut être envisagée dans les cas les plus sévères, sous supervision médicale. Ces traitements pharmacologiques sont particulièrement utiles lorsque l'anxiété entrave fortement la vie quotidienne de la personne, et lorsque les autres alternatives ne fonctionnent pas.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en psychiatrie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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