Stress post traumatique (TSPT)

En France, environ 2 à 3 % de la population souffre de troubles du stress post traumatique chaque année selon la HAS (Haute Autorité de Santé). Ces troubles surviennent le plus souvent à  la suite d'événements marquants comme des accidents, agressions ou catastrophes naturelles.

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Le stress post-traumatique (TSPT) est un trouble mental qui touche de nombreuses personnes ayant vécu des événements marquants ou traumatisants. Souvent associé à des situations extrêmes, comme des accidents graves, des agressions ou des conflits armés, le TSPT peut avoir un impact profond sur la vie quotidienne et les relations des individus.

Stress post traumatique : définition

Troubles du stress post traumatique : un traumatisme psychologique persistant

Le stress post-traumatique (TSPT) est un trouble anxieux qui apparait suite à une expérience traumatisante, ayant suscité une émotion intense - peur, horreur, impuissance - chez l'individu. Agressions physiques ou sexuelles, catastrophes naturelles, accidents, affrontements militaires ou encore perte d'un être cher : chacun de ces événements peut constituer un déclencheur du TPST.

Le TSPT peut toucher des personnes de tout âge, mais certains groupes sociaux, comme les femmes, les enfants, les réfugiés ou les militaires, présentent un risque plus élevé de développer la maladie de par leur vulnérabilité ou leur exposition plus fréquente aux situations à risques.

Stress post traumatique : photo d'un homme assis sur une chaise en consultation avec un psychologue

Typologie du stress traumatique : des fréquences et durées qui varient selon les cas

Quatre types de stress post-traumatique ont été identifiés à ce jour. Chacun de ces types est défini par des variables de durée et d'intensité spécifiques. On peut notamment citer :

  • Stress post traumatique aigu : ce type de TSPT se développe très rapidement suite au choc traumatique, et n'excède pas trois mois. Les symptômes sont intenses mais temporaires.
  • Stress post traumatique chronique : lorsque les symptômes persistent au-delà de trois mois, on parle de TSPT chronique. Ce type de stress post traumatique s'installe progressivement chez l'individu et dure dans le temps. Il est souvent plus difficile à traiter en raison de la durée des symptômes.
  • Stress post traumatique différé (ou retardé) : dans certains cas, les symptômes apparaissent bien après le traumatisme, parfois plusieurs mois ou années plus tard : on parle de SPT différé. Les personnes peuvent ne pas présenter de symptômes immédiats suite au choc, mais des déclencheurs ultérieurs (situations, lieux, ou souvenirs) peuvent réactiver le traumatisme.
  • Stress post traumatique complexe : ce type de TSPT se développe souvent chez des personnes qui ont subi des traumatismes répétés ou prolongés, comme des violences domestiques, des abus sexuels sur une longue période de temps ou encore des situations de captivité. Le TSPT complexe est souvent associé à un spectre plus large de troubles mentaux, comme des troubles de la personnalité, une instabilité émotionnelle ou des difficultés dans les relations interpersonnelles.

Ces différentes formes de TSPT requièrent des approches thérapeutiques adaptées à la gravité et à la nature des symptômes.

Syndrome post traumatique et stress post traumatique : quelle différence ?

Le stress post-traumatique (TSPT) et le syndrome post-traumatique sont des termes souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils présentent des différences subtiles.

Le TSPT est un diagnostic clinique formel, reconnu dans les classifications médicales comme le DSM-5. Il survient après un événement traumatique et se caractérise par des symptômes spécifiques tels que des flashbacks, de l'évitement, de l'hypervigilance et des troubles cognitifs et émotionnels négatifs. Ces symptômes doivent persister pendant au moins un mois et avoir un impact significatif sur la vie quotidienne pour être qualifiés de TSPT.

En revanche, le terme "syndrome post-traumatique" est plus général et moins précis. Il est souvent utilisé de manière non formelle pour décrire un ensemble de symptômes pouvant apparaître après un traumatisme, mais qui ne répondent pas nécessairement aux critères stricts du TSPT. Le syndrome post-traumatique peut englober des symptômes moins sévères ou transitoires, et il n'est pas systématiquement lié à un diagnostic médical.

Le TSPT est donc  un trouble psychologique clairement défini, tandis que le syndrome post-traumatique est une expression plus large, souvent utilisée dans le langage courant pour décrire les conséquences psychologiques d'un traumatisme.

Reconnaître les symptômes du stress post traumatique : reviviscence traumatique, évitement...

Les symptômes caractéristiques du stress post-traumatique (TSPT) se divisent en quatre grandes catégories.

  • Reviviscence du traumatisme : la personne revit l'événement traumatique sous forme de flashbacks, de cauchemars ou de pensées intrusives. Cela provoque chez elle une détresse psychique intense.
  • Evitement : les personnes atteintes de TSPT tentent d'éviter tout ce qui peut leur rappeler le traumatisme originel, qu'il s'agisse de lieux, de personnes, ou même de pensées associées à l'événement.  C'est un mécanisme de défense psychologique qui traduit une volonté de protection de l'esprit face aux souvenirs traumatiques.
  • Hypervigilance : ce sentiment de vigilance décuplée se traduit par une sensibilité accrue à l'environnement direct, une irritabilité prononcée, une tendance exagérée à surréagir (sursauts) , des troubles du sommeil et des difficultés de concentration
  • Symptômes cognitifs et émotionnels négatifs : la personne malade est envahie par des sentiments négatifs - sentiment de culpabilité ou de honte -, ressent une perte d'intérêt pour les activités du quotidien, et adopte une vision déformée de soi et du monde qui l'entoure.

Ces symptômes, persistants et envahissants, affectent profondément la vie et le bien être émotionnel de la personne malade.

⚠️ Dans certains cas, une amnésié partielle ou totale est observée chez la personne. Cette perte de mémoire ou amnésie est liée à un mécanisme de dissociation qui permet à l'individu de se couper des souvenirs et émotions négatives liées au traumatisme.

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Stress post traumatique : quels sont les traitements indiqués pour guérir un TSPT ?

Le traitement du stress post-traumatique s'appuie sur deux stratégies complémentaires l'une de l'autre : la thérapie et le traitement médicamenteux.

Psychothérapie et thérapies cognitivo- comportementales (TCC) 

La psychothérapie est généralement proposée en première intention, et plus spécifiquement la thérapie cognitivo- comportementale (TCC). 

TCC : restructuration cognitive et thérapie par exposition prolongée

La thérapie cognitive-comportementale (TCC) est un traitement clé du stress post-traumatique (SPT) car elle aide les patients à modifier les pensées et comportements négatifs liés au traumatisme. Deux techniques spécifiques de la TCC sont particulièrement efficaces pour traiter le SPT : la restructuration cognitive et la thérapie par exposition prolongée.

  • La restructuration cognitive consiste à identifier et corriger les pensées négatives ou irrationnelles qui découlent du traumatisme. Une personne peut par exemple se blâmer vis à vis de l'événement traumatique ou croire qu'elle est toujours en danger. La restructuration cognitive aide le patient à remplacer ces fausses croyances, biaisées, par des pensées plus réalistes et constructives, en prenant du recul par rapport à ses émotions et en réévaluant les situations sous un autre angle.
  • La thérapie par exposition prolongée, quant à elle, encourage le patient à affronter progressivement les souvenirs traumatiques ou les situations qu'il évite, dans un cadre sécurisé. En s'exposant de manière répétée à ces souvenirs ou contextes dans le cadre de la thérapie, la personne apprend à diminuer la peur et l'anxiété qui y sont associées, jusqu'à ce que ces stimuli deviennent moins menaçants.

EMDR et stimulations bilatérales

En complément de ces deux techniques, l'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), une autre approche thérapeutique reconnue, offre un mécanisme distinct mais efficace pour le traitement des SPT. 

Son principe repose sur la stimulation bilatérale (mouvements oculaires, sons ou tapotements alternés), qui facilite le traitement des souvenirs traumatiques bloqués dans le cerveau. Pendant les séances, le patient se concentre sur les souvenirs traumatiques tout en pratiquant ces exercices de stimulation en parallèle, permettant ainsi au cerveau de "désensibiliser" l'émotion négative liée au traumatisme et de restructurer le souvenir de manière plus saine. L'EMDR permet ainsi de réduire rapidement la charge émotionnelle associée aux traumatismes et d’améliorer la gestion des symptômes du SPT.

Stratégie médicamenteuse

Certains antidépresseurs tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) peuvent être prescrits pour atténuer les symptômes d'anxiété, de dépression et d'hypervigilance associés au TSPT. Des anxiolytiques peuvent également être utilisés à court terme, bien que leur utilisation prolongée soit souvent déconseillée en raison du fort risque de dépendance.

✍️ Il existe également des communautés ou groupes de soutien pour le stress post traumatique. Des réunions de groupe sont organisées pour permettre aux personnes malades de partager leur expérience et d'apporter leur soutien émotionnel à leurs semblables.

Quelles sont les conséquences et complications potentielles d'un stress post traumatique non traité ?

Les conséquences d'un stress post-traumatique (TSPT) non traité sont souvent graves. Elles impactent l'ensemble des facettes de la vie de l'individu malade, tant sur le plan physique que psychologique. Voici quelques exemples de complication potentielles d'un SPT non traité :

  • Chronicisation des symptômes : sans traitement, les symptômes du TSPT peuvent devenir chroniques et s'aggraver dans le temps. 
  • Développement de troubles psychiatriques associés : le TSPT non traité est souvent lié à l'apparition d'autres troubles mentaux. L'anxiété généralisée, la dépression, et les troubles de l'humeur sont fréquemment observés chez les personnes atteints de SPT. La personne peut également souffrir de troubles paniques, de phobies ou de trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Ces troubles mentaux augmentent grandement le risque de suicide ou de comportements destructeurs.
  • Isolement social et difficultés relationnelles : les personnes souffrant de TSPT éprouvent des difficultés à maintenir des relations saines avec leur entourage. Leur constante irritabilité et méfiance sont sources de conflit ou d'isolement social. Cet isolement finit par accentuer leur détresse psychologique.
  • Abus de substances : l'alcool, les drogues ou les médicaments sont parfois consommés par les personnes atteintes de TSPT pour atténuer leurs souffrances. Les substances et produits ingérés créent des addictions qui détériorent encore plus la santé mentale des individus, déjà fragiles.
  • Dégradation de la santé physique : le TSPT non traité peut avoir un impact direct sur la condition physique de la personne. En effet, un stress prolongé représente un facteur de risque de certaines maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, l'hypertension artérielle, les troubles gastro-intestinaux, les douleurs chroniques, ou encore les troubles du sommeil. 
  • Dysfonctionnement professionnel : les personnes atteintes d'un TSPT non traité peuvent avoir des difficultés à maintenir un emploi en raison de leur incapacité à se concentrer, à gérer leur stress ou à interagir de manière productive avec leurs collègues. Cette instabilité professionnelle est à l'origine de difficultés économiques, et donc d'une perte d'autonomie de l'individu qui se sent encore plus inutile et inapte socialement.
  • Risque accru de comportements violents ou agressifs : dans certains cas, le TSPT non traité peut mener à des comportements agressifs ou violents, en particulier chez les personnes qui se sentent en danger constant ou qui revivent régulièrement leur traumatisme. Cette agressivité incontrôlée représente un risque pour l'entourage de la personne comme pour elle-même.

 Il est donc vital d'intervenir rapidement en présence d'une personne souffrant de stress post traumatique pour éviter que le trouble ne s'installe durablement et pour prévenir des complications potentiellement dangereuses.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en psychiatrie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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Vos questions les plus fréquentes

Quels sont les symptômes du stress post traumatique ?

Les symptômes du stress post-traumatique incluent des reviviscences fréquentes du traumatisme, que ce soit sous forme de flashbacks, de cauchemars ou de pensées intrusives. La personne peut aussi éviter les situations ou les lieux qui lui rappellent l'événement traumatique. Elle ressent souvent une hypervigilance, un sentiment de danger constant, accompagné de troubles du sommeil, d'irritabilité ou de difficulté à se concentrer. Ces symptômes affectent profondément la vie quotidienne et émotionnelle de la personne.

Comment surmonter le stress post traumatique ?

Pour surmonter le stress post-traumatique, nous vous recommandons de consulter un thérapeute spécialisé en thérapie cognitivo- comportementale ou EMDR.. En effet, travailler avec un professionnel de santé aide à développer des stratégies pour mieux gérer l'anxiété et diminuer l'impact des souvenirs douloureux. Partager ses émotions avec des proches ou intégrer des groupes de soutien contribue également à la guérison. Prendre soin de soi à travers des techniques de relaxation, la méditation et maintenir une routine de sommeil régulière favorise la récupération.

Comment diagnostiquer un TSPT ?

Le diagnostic du trouble de stress post-traumatique (TSPT) repose sur une évaluation clinique réalisée par un professionnel de la santé mentale, comme un psychiatre ou un psychologue clinicien. Le spécialiste évalue les symptômes de la personne, notamment la présence de flashbacks, de cauchemars, d'évitement des situations liées au traumatisme, d'hypervigilance et de détresse émotionnelle intense. Il s'assure également que ces symptômes persistent depuis au moins un mois après l'événement traumatisant et qu'ils affectent de manière significative la vie quotidienne. Parfois, un entretien approfondi et des questionnaires spécifiques sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.

Comment évolue le stress post traumatique ?

Le stress post-traumatique peut évoluer de différentes manières en fonction de la personne et des traitements reçus.

Sans prise en charge, les symptômes peuvent persister pendant des mois ou des années, s'intensifier et interférer avec la vie quotidienne, les relations et le bien-être général. Dans certains cas, les symptômes peuvent s'atténuer progressivement, mais ils peuvent aussi réapparaître lors d’événements rappelant le traumatisme. Avec un traitement approprié, comme la thérapie ou des médicaments, l'évolution est généralement positive, et la personne peut apprendre à mieux gérer les symptômes, voire les surmonter complètement

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