Infarctus du myocarde : définition, causes, traitement

Un infarctus du myocarde aussi appelé communément "crise cardiaque" survient lorsque l’artère coronaire s’obstrue. Les séquelles d’une crise cardiaque sont proportionnelles au temps pendant lequel le myocarde a été privé d’oxygène et de sang. Non pris en charge à temps les risques d’AVC, de maladies cardio-vasculaires ou d’arrêt cardiaque augmentent.

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Plus connu du grand public sous le terme de "crise cardiaque", l’infarctus du myocarde, s’il n’est pas pris en charge et traité à temps, peut mener à la mort. Il est donc essentiel d’identifier les symptômes de la crise cardiaque le plus vite possible, afin de procéder à la défibrillation de la personne subissant un infarctus du myocarde, et de mettre en œuvre, tout au long de sa vie, des mesures d’hygiène permettant de limiter les risques d’en être victime.

Définition : Qu’est-ce qu’un infarctus du myocarde ?

Le meilleur moyen de comprendre l’infarctus du myocarde est d’en expliciter les termes un à un. N’oublions pas que le cœur est un organe vital :

  • Par définition, l’infarctus est une nécrose, c’est-à-dire une lésion qui entraîne la mort du tissu ou de l’organe touché.
  • Le myocarde est le nom du tissu musculaire du cœur, c’est-à-dire la partie de la paroi cardiaque capable de se contracter pour assurer la circulation sanguine.

Par conséquent, l’infarctus du myocarde est une lésion nécrotique touchant une partie du muscle cardiaque, qui ne peut plus se contracter de manière efficace. Cela engendre une arythmie cardiaque, une insuffisance cardiaque qui peut mener à la mort subite si le cœur s’arrête de battre et si la personne ne reçoit pas une défibrillation dans les minutes qui suivent.

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale indique la prévalence de l’infarctus du myocarde dans la population française :

  • Chaque année, 80 000 personnes sont victimes d’une crise cardiaque et 12 000 personnes meurent des conséquences d’un infarctus du myocarde.  La prise en charge précoce a permis de réduire très nettement la mortalité durant les 25 dernières années de plus de 25% à moins de 9% lors de la phase aiguë.
  • Concernant le taux de mortalité, si la personne peut bénéficier d’une prise en charge médicale, 1 personne sur 10 meurt néanmoins dans l’heure qui suit et 15 % meurent dans l’année qui suit.
  • Un infarctus du myocarde sur 4 n’est pas diagnostiqué, car il est asymptomatique, et ne l’est que beaucoup plus tard, incidemment, lorsque les médecins découvrent les lésions au cours d’un examen car la personne se plaint ou souffre de séquelles.
  • Avant 50 ans, les hommes sont quatre fois plus souvent victimes de crise cardiaque que les femmes – bien que cet écart tende à se réduire du fait de l’accroissement du tabagisme et du surpoids chez les femmes.
  • Après 50 ans, les crises cardiaques sont aussi nombreuses chez les hommes que les femmes, mais les femmes risquent davantage de décéder d’un infarctus du myocarde car leurs symptômes, différents de ceux des hommes, sont nettement moins bien connus du grand public.

Quelles sont les causes d’un infarctus du myocarde ?

L'infarctus du myocarde survient lorsque l’artère coronaire s’obstrue, ce qui empêche un flux sanguin normal. Les cellules de la zone, privées d’oxygène et de sang, se nécrosent (c’est-à-dire meurent).

L’obstruction de l’artère coronaire est causée par une plaque d’athérome, c’est-à-dire un petit amas de cholestérol qui s’est accumulé et agglutiné sur les parois des artères, et qui s’est détaché. Cela provoque un caillot qui est transporté par les vaisseaux sanguins jusqu’au cœur – ce qui entraîne l’infarctus du myocarde. Cette plaque d’athérome peut aussi se déplacer jusqu’au cerveau (provoquant un accident vasculaire cérébral ischémique), jusqu’aux poumons (donnant lieu à une embolie pulmonaire) ou jusqu’à un membre (ce qui cause une artérite).

Certains facteurs de risque augmentent les chances de contracter une crise cardiaque :

  • L'âge, la crise cardiaque s’avérant plus fréquente après 50 ans.
  • Les antécédents familiaux, c’est-à-dire avoir dans sa famille des proches ayant été victimes d’une crise cardiaque.
  • Le sexe : jusqu'à 50 ans, les hommes sont davantage touchés, puis la différence entre les sexes s’amenuise.
  • Le tabagisme, qui provoque un rétrécissement des artères.
  • L’hypercholestérolémie, qui favorise la formation de plaques d’athérome.
  • Le diabète, qui dégrade les parois artérielles.
  • Le surpoids et l’obésité, l’excès de graisse augmentant le risque de crise cardiaque.
  • L’hypertension artérielle, qui augmente le risque de caillot sanguin.
  • La sédentarité et le manque d’activité physique.

Quels sont les signes et symptômes d’un début d'infarctus du myocarde ?

Les symptômes de la crise cardiaque diffèrent en fonction des sexes.

Chez les hommes, l’infarctus du myocarde se manifeste par :

  • Une douleur brutale, vive et persistante, qui commence au niveau de poitrine et irradie dans le bras gauche, le dos et parfois jusqu'à la mâchoire.
  • Des nausées.
  • Des vertiges, voire un malaise avec perte de connaissance.

Chez les femmes, les signes cliniques de la crise cardiaque sont :

  • Une douleur thoracique ou une sensation d’oppression, allant de la poitrine jusqu’au bras gauche, au dos et à la mâchoire, comme pour les hommes.
  • Une fatigue importante sans raison.
  • Une faiblesse généralisée.
  • Des troubles respiratoires.
  • Des aigreurs d’estomac.
  • De l’anxiété.
  • Un teint très pâle.
  • Des sueurs inexpliquées.

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Comment diagnostiquer une crise cardiaque (infarctus du myocarde) ?

En cas de suspicion de crise cardiaque, les médecins procèdent d’abord à un examen clinique. Puis, si leurs doutes sont renforcés par l’auscultation de leur patient, outre une analyse sanguine pour détecter la présence de troponines, des marqueurs sanguins de l’infarctus du myocarde, ils prescrivent les examens suivants :

  • Un électrocardiogramme (ECG), afin d’évaluer et enregistrer l’activité électrique du cœur.
  • Une échographie cardiaque, qui permet de visualiser l’étendue des lésions nécrotiques.
  • Une coronographie, pour étudier l’artère coronaire et trouver l’origine de la nécrose.
  • Une scintigraphie cardiaque, pour observer le fonctionnement du cœur, en injectant un produit radioactif en petite quantité.

Si le médecin le juge utile, il peut également pratiquer d’autres examens, pour vérifier l’étendue des lésions sur d’autres organes (cerveau, poumons) ou membres.

Quels traitements pour un infarctus du myocarde (crise cardiaque) ?

En cas d’infarctus du myocarde, le traitement consiste à éliminer le caillot sanguin responsable des lésions nécrotiques. Pour cela, les chirurgiens cardiaques ont deux possibilités :

  • En cas de prise en charge médicale moins de 90 à 120 minutes après l’apparition des symptômes de la crise cardiaque, les médecins procèdent à une angioplastie coronarienne. Cette intervention chirurgicale permet de dilater les parois de l’artère coronaire obstruée en introduisant un petit ballon gonflable via un cathéter, ce qui permet le rétablissement du flux sanguin. Puis un stent (un petit tube en mailles métalliques) est placé dans l’artère pour la maintenir ouverte.
  • Si le patient est pris en charge plus de 90 à 120 minutes après la survenue de la crise cardiaque, les médecins optent pour la thrombolyse, qui consiste à administrer un traitement médicamenteux permettant d’éliminer le caillot sanguin obstruant l’artère coronaire. Ce traitement peut entraîner des hémorragies cérébrales dans 1 % des cas et ne peut être mis en œuvre que si la personne n’est pas sous traitement de fond anticoagulant, si elle n’a pas été opérée récemment ou si elle n’a pas d’antécédents d'AVC hémorragique.

Une fois l’alerte passée, le médecin peut prescrire un traitement à base d’antiagrégants plaquettaires pour éviter le risque de nouvel infarctus.

Comment prévenir l’apparition d’un infarctus du myocarde (crise cardiaque) ?

Une bonne hygiène de vie et une activité physique fréquente permet de réduire les facteurs de risque d’être victime d’une crise cardiaque :

  • Arrêter de fumer. ✔️
  • Stopper la consommation d'alcool. ✔️
  • Adopter une alimentation saine, équilibrée, riche en fibres et allégée en sucres et en graisses, pour réduire le taux de "mauvais" cholestérol sanguin et de diabète de type 2. ✔️
  • Retrouver un poids de forme, en changeant son régime alimentaire et en faisant davantage d’exercices. ✔️
  • Réduire sa pression artérielle, en diminuant le sel et évitant les situations provoquant du stress. ✔️
  • Bien équilibrer le diabète. ✔️
  • Faire du sport ou une activité physique régulière, de type endurance, pour éviter l’accumulation de graisses dans l’organisme et pour s’oxygéner. ✔️

Quelles sont les complications et conséquences possibles d’un infarctus du myocarde ?

Les séquelles d’une crise cardiaque sont proportionnelles au temps pendant lequel le myocarde a été privé d’oxygène et de sang. Les médecins réanimateurs indiquent que chaque minute réduit de 10 % les chances de survie. « Time is muscle », le temps c’est du muscle cardiaque. 

A noter ✍️ : Les complications d’une crise cardiaque peuvent être un AVC (accident vasculaire cérébral), des maladies cardio-vasculaires (par exemple une insuffisance cardiaque chronique), ou encore la mort de la personne en cas d’arrêt cardiaque.

Cet article médical a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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Vos question fréquemment posées :

Quels sont les premiers signes d'une crise cardiaque ?

Les premiers signes d’une crise cardiaque sont souvent les suivants : douleur ou sensation d’oppression au niveau de la poitrine, douleur ou sensation d’étouffement, douleur ou sensation d’engourdissement dans les bras, le cou ou la mâchoire, nausées, sueurs froides, étourdissements, faiblesse ou vertiges. Si vous croyez être en train d'avoir une crise cardiaque, appelez immédiatement les urgences.

Qu'est-ce qui provoque un arrêt cardiaque ou infarctus ?

La majorité des arrêts cardiaques sont causés par une arythmie cardiaque, c’est-à-dire un rythme cardiaque irrégulier. Les arythmies cardiaques peuvent être provoquées par des facteurs tels que le stress, la fatigue, la consommation de drogues ou d’alcool, ou encore des problèmes médicaux tels que l’hypertension ou le diabète.

Où a-t-on mal quand on fait une crise cardiaque ?

La douleur liée à une crise cardiaque peut se ressentir dans plusieurs endroits du corps, notamment dans la poitrine, le bras gauche, le cou ou la mâchoire. La douleur est souvent décrite comme une sensation de serrement, d’étouffement ou de pesanteur.

Quelles sont les séquelles causées par un infarctus ?

Les séquelles les plus fréquentes causées par un infarctus sont les troubles de la mémoire et de la concentration, les difficultés à réaliser certaines tâches quotidiennes et les douleurs thoraciques. Un tiers des personnes ayant subi une crise cardiaque présentent ces troubles.

Combien de temps dure un infarctus ?

La durée d'un infarctus du myocarde est variable selon les personnes. En moyenne, la crise dure entre 20 et 30 minutes. Elle peut être plus longue chez les personnes âgées ou chez les fumeurs pour lesquels, les facteurs risque sont accrus.

Est-ce qu'on peut mourir d'un infarctus ? Quelle est l’espérance de vie après un infarctus ?

Selon l’institut national de la santé, en cas d’infarctus, 1 personne sur 10 meurt dans l’heure qui suit et 15 % meurent dans l’année qui suit.

Quelle est la différence entre une crise cardiaque et un infarctus ?

Une crise cardiaque est aussi appelée infarctus du myocarde ; il s’agit d’une urgence médicale.

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