Maladie de Bouveret

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La maladie de Bouveret est un type d’arythmie cardiaque. Une personne souffrant du syndrome de Bouveret éprouve des épisodes d’accélération du rythme cardiaque. Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est nécessaire, des mesures simples contribuant à prévenir et à contrôler les crises. Pour les personnes affectées par une tachycardie de Bouveret sévère, des traitements existent.

La maladie de Bouveret est le type le plus fréquent de tachycardie supraventriculaire paroxystique. Il s’agit d’un trouble du rythme cardiaque qui fait que les battements du cœur s’accélèrent soudain. Une fréquence cardiaque normale oscille entre 60 et 100 battements par minute au repos. Une personne qui souffre de la maladie de Bouveret subit des accélérations soudaines du rythme cardiaque. Il peut atteindre 140 à 280 battements par minute.

Pour comprendre les causes de la maladie de Bouveret, il faut s’attarder sur l’anatomie et le fonctionnement électrique du cœur. Les impulsions électriques contrôlent la fréquence et le rythme cardiaques. Ils sont initiés dans le nœud sino-auriculaire, un réseau de fibres musculaires à l’intérieur de l’oreillette droite. En quelque sorte, le nœud sino-auriculaire est le stimulateur cardiaque naturel du cœur. Dans un cœur en bonne santé, une impulsion électrique du nœud sino-auriculaire fait contracter les deux oreillettes. L’impulsion se déplace ensuite vers le nœud auriculo-ventriculaire et dans les deux ventricules. Le nœud auriculo-ventriculaire agit comme un sas entre les oreillettes et les ventricules. C’est ainsi qu’un cœur sain fait circuler le sang entre ses cavités et le reste du corps. Chez les personnes présentant un problème électrique au niveau du cœur, le rythme cardiaque devient anormal (irrégulier, trop rapide ou trop lent). C’est l’arythmie cardiaque. La tachycardie supraventriculaire paroxystique est un type d’arythmie. Et la maladie de Bouveret est la forme la plus fréquente de tachycardie supraventriculaire paroxystique.

En cas de maladie de Bouveret, il se produit une contraction prématurée. Le cœur présente une petite voie surnuméraire près du nœud auriculo-ventriculaire. La contraction précoce fait entrer l’impulsion électrique dans la voie surnuméraire et la met en court-circuit. Cela provoque alors des battements de cœur rapides et soutenus.

Dans une même famille, plusieurs membres peuvent être atteints de la maladie. Cela laisse donc penser que la maladie de Bouveret serait héréditaire. Toutefois, à l’heure actuelle, les chercheurs n’ont pas réussi à identifier une explication génétique.

La tachycardie causée par la maladie de Bouveret peut survenir en cas de stress ou sans raison apparente.

Aucun lien entre la maladie de Bouveret et le vaccin contre le Covid-19 n’a été établi par les chercheurs. En revanche, des études pointent que l’infection au Covid-19 peut entraîner des arythmies cardiaques. Il est donc préférable de se faire vacciner.

La maladie de Bouveret se manifeste par des crises de tachycardie, ce qui signifie un rythme cardiaque très rapide. Les symptômes les plus courants de la maladie de Bouveret sont :

• une impression de martèlement dans la poitrine (palpitations) ou dans le cou,
• de la faiblesse. La maladie de Bouveret peut provoquer une grande fatigue,
• une douleur thoracique,
• de l’essoufflement,
• des étourdissements,
• une transpiration pendant les crises,
• une syncope ou un évanouissement.

Chez les bébés et les très jeunes enfants, les signes et symptômes de maladie de Bouveret sont souvent difficiles à identifier. Ils peuvent se traduire par de la transpiration, des difficultés à s’alimenter, un teint pâle et un pouls rapide. Si votre nourrisson ou votre jeune enfant présente un ou plusieurs de ces signes, parlez-en à votre pédiatre.

Vous pouvez néanmoins être rassuré : la maladie de Bouveret n’est généralement pas mortelle. Dans de très rares cas, le risque le plus important lié à l’évolution de la maladie de Bouveret est un arrêt cardiaque soudain. C’est extrêmement rare que la maladie de Bouveret entraîne la mort.

Pour diagnostiquer la maladie de Bouveret (ou toute autre arythmie), le cardiologue commence par interroger son patient sur ses antécédents médicaux. Il lui demande aussi de décrire ses symptômes. Il l’interroge sur ses traitements médicamenteux. Il procède ensuite à un examen physique. Il effectue ou prescrit ensuite des examens complémentaires :

• Un électrocardiogramme (ECG), pour mesurer l’activité électrique du cœur. Si une crise se produit pendant l’ECG, elle montre une tachycardie régulière, spécifique à la maladie de Bouveret.
• Un bilan sanguin, pour identifier si un autre problème explique l’arythmie.
• Un échocardiogramme, pour visualiser la structure du cœur et la manière dont il se contracte.
• Un Holter, qui permet d’enregistrer le rythme cardiaque sur 24 ou 48 heures. Cela permet de détecter des crises de tachycardie, si elles ne sont pas produites pendant l’ECG.
• Une épreuve d’effort, qui mesure l’activité du cœur pendant que le patient marche sur un tapis roulant.

De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Bouveret n’ont pas besoin de traitement. Le cardiologue peut toutefois recommander un traitement :

• En cas de risque de complications graves.
• Si certains symptômes altèrent la qualité de vie (par exemple les évanouissements).
• Si les crises de tachycardie sont fréquentes ou/et prolongées. Cela peut affaiblir le cœur à terme.

Les traitements disponibles pour soigner la tachycardie de Bouveret sont :

• Manœuvres vagales. Il est possible de stopper une crise de tachycardie avec une manœuvre vagale, à la maison. Cela consiste tout simplement à tousser, retenir son souffle ou tremper son visage dans de l’eau froide. Une légère compression sur les globes oculaires est parfois efficace (si elle n’est pas contre-indiquée dans votre cas). Médicaments. Plusieurs types de médicaments peuvent réguler la fréquence et le rythme cardiaques. Il s’agit notamment des médicaments antiarythmiques, des inhibiteurs calciques et des bêtabloquants.
• Ablation tachycardie intra nodale. Cette opération de la maladie de Bouveret, peu invasive, entraîne la formation de tissu cicatriciel dans le muscle cardiaque. Cela peut détruire la voie électrique surnuméraire.
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Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en cardiologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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