Palpitation

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Les palpitations sont caractérisées par la perception de battements cardiaques. Cette perception, souvent angoissante, a une origine souvent bénigne. Cependant, il arrive parfois que les palpitations soient un symptôme d’une pathologie cardiaque qu’il faut prendre en charge rapidement.

Une palpitation peut être définie comme le fait de ressentir son cœur battre plus fort et/ou plus rapidement que d'habitude. Habituellement, le rythme cardiaque oscille entre 60 et 90 battements cardiaques par minute. En cas de palpitations, ce rythme peut être perçu comme étant plus rapide, les contractions du cœur peuvent être ressenties plus fortement, et parfois, le rythme est perçu comme irrégulier. Les palpitations peuvent apparaître brutalement et peuvent durer quelques minutes voire quelques heures. La plupart du temps, les palpitations ne sont pas dangereuses. Mais si elles sont accompagnées d’autres symptômes, si elles perdurent ou si elles s’aggravent, il ne faut pas les prendre à la légère.

Les causes des palpitations sont très variables. Dans la majorité des cas, les palpitations sont un phénomène bénin. Elles peuvent faire suite à une émotion forte comme une peur très importante ou à une forte douleur. L’hypotension artérielle ou l’anémie peuvent également déclencher des palpitations. La fièvre ainsi que la déshydratation sont aussi responsables de palpitations. Les palpitations sont parfois liées à la prise d’un médicament spécifique ou à une situation particulière comme la grossesse. Certaines pathologies non cardiaques peuvent également provoquer des palpitations, c’est le cas d’un dérèglement de la thyroïde, par exemple.

Les palpitations sont également le symptôme possible d’une pathologie cardiaque. Les affections cardiaques peuvent toucher les oreillettes ou les ventricules et être associées à un rythme pathologique appelé arythmie. Si les extrasystoles auriculaires et ventriculaires ou les tachycardies auriculaires sont souvent bénignes, les pathologies ventriculaires (tachycardies ventriculaires, flutter ventriculaire, torsades en pointes) doivent être suivies de plus près, notamment quand elles provoquent des arythmies. Ce sont généralement des urgences vitales. Elles sont dues à des affections cardiaques comme une angine de poitrine, un syndrome coronarien aigu, ou encore une maladie cardiaque congénitale.

Généralement, les palpitations se manifestent par la sensation que le cœur "tape" dans la poitrine, plus fort et parfois de façon plus rapide. Les palpitations sont également ressenties comme un coup dans la poitrine, une impression que le cœur a des ratés ou, encore, qu’il s’emballe. La personne se sent éventuellement angoissée ou stressée et transpire excessivement. Une crise de palpitation peut se révéler très angoissante.

Les palpitations apparaissent brusquement au repos ou à l’effort. Elles s’accompagnent parfois d’autres symptômes comme une sensation de malaise, des nausées ou des vomissements ou, encore, un essoufflement. Si les palpitations sont de plus en plus fréquentes ou si leur intensité ne fait qu’augmenter, il est très important de consulter rapidement un médecin.

Le médecin va rechercher les causes des palpitations et les éléments déclencheurs. Il est très important de vérifier que le cœur ne souffre pas d’une maladie grave qui pourrait déclencher ces palpitations. Dans un premier temps, le médecin procède à un interrogatoire complet du patient pour comprendre les facteurs déclencheurs de la crise de palpitation. Il va ainsi prendre le pouls de la personne et étudier la durée et la fréquence des palpitations. Il va prendre en compte les éventuels facteurs aggravants, comme des symptômes associés (essoufflement, malaise, nausées) ou des antécédents de maladie cardiaque. Il prendra également la pression artérielle et auscultera le cœur.

Une prise de sang sera prescrite afin d’étudier les enzymes cardiaques, la fonction thyroïdienne et le bilan électrolytique. En cas de suspicion de maladie cardiaque, un bilan sera réalisé. Un électrocardiogramme (ECG) sera effectué. L’électrocardiogramme pourra être complété avec une échographie cardiaque (pour rechercher une anomalie au niveau du cœur), ainsi qu’avec la pose d’un Holter. Il peut arriver que ces examens soient complétés par une épreuve d’effort ou des examens d’imagerie médicale comme une IRM (imagerie par résonance magnétique). Dans certains cas, le diagnostic sera également complété avec une exploration électrique du cœur appelée exploration électrophysiologique.

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Dans le cas où les palpitations sont considérées comme bénignes, on peut néanmoins agir sur les facteurs qui peuvent les déclencher. Ainsi, la prise d’alcool, de caféine ou d’excitants doit être diminuée. La pratique d’une activité physique régulière et adaptée (si le médecin l’y autorise) peut aider à contrôler les crises de palpitation. La prise en charge du stress (par exemple via la pratique d’exercices de relaxation ou de séances de sophrologie) et du sommeil est également très importante.

Si une pathologie non cardiaque est à l’origine des palpitations (problème surrénalien, respiratoire ou thyroïdien), sa prise en charge sera essentielle. Dans certains cas, des bêtabloquants ou des inhibiteurs calciques pourront être utilisés pour diminuer le rythme cardiaque. Dans le cas contraire, en cas d’arythmie ou de problème cardiaque sérieux, il est également important de se faire suivre. Pour un certain type d’arythmie, une ablation par radiofréquence de la voie nerveuse responsable des palpitations peut être envisagée. La pose d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur est réservée aux cas les plus graves.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en cardiologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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