Érythème noueux

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Un érythème noueux se caractérise par des lésions cutanées de nature inflammatoire. Cette inflammation affecte les couches profondes de la peau (derme, hypoderme). Ce sont les femmes de 25 à 40 ans qui sont les plus touchées par l'érythème noueux, selon l'Encyclopédie médicale libre pour les étudiants et professionnels de santé. Cette pathologie se manifeste par de petits nodules graisseux sous la peau, particulièrement douloureux.

L'érythème noueux, aussi appelé panniculite quand il n'affecte que l'hypoderme (et pas le derme), est une pathologie dermatologique d'origine inflammatoire. Des lésions cutanées se forment, essentiellement sur les pieds et les jambes (face antérieure du tibia), et plus rarement au niveau des membres supérieurs, du thorax ou des cuisses. Dans les couches profondes de la peau (derme et hypoderme), on observe l'apparition de nodules de graisse douloureux. Ces nodules hypodermiques, appelés nouures, mesurent de un à plusieurs centimètres de diamètre, et sont de couleur rouge. Ce sont les femmes entre 20 et 40 ans qui sont les plus touchées par cette pathologie, mais on rencontre aussi quelques cas d'érythème noueux, plus précisément de panniculite, chez les enfants. La guérison de cette pathologie peut être spontanée en l'espace de 3 à 6 semaines, ou nécessiter un traitement médicamenteux. Dans tous les cas, le repos est nécessaire.

Dans la moitié des cas, aucune cause n'est identifiée à l'érythème noueux. Parmi les nombreuses causes possibles de l'érythème noueux, on observe :

• des causes infectieuses bactériennes : infection à streptocoque, chlamydia, syphilis, salmonellose… ;
• des causes infectieuses virales : hépatites B et C, VIH, virus d'Epstein-Barr (EBV)… ;des causes infectieuses parasitaires ou mycosiques : toxoplasmose, taeniasis… ;
• des causes médicamenteuses : certains médicaments, comme des antibiotiques, des œstrogènes ou encore de l'oméprazole, peuvent avoir pour effet secondaire un érythème noueux ;
• des maladies : une MICI, c'est-à-dire une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), une maladie auto-immune (comme le lupus), la diverticulose, la sarcoïdose (maladie inflammatoire systémique), un cancer (maladie de Hodgkin, lymphome, leucémie)… 

Le premier symptôme de l'érythème noueux est une fièvre légère, de l'ordre de 38 °C à 39 °C, accompagnée de douleurs articulaires et musculaires, d'une fatigue inhabituelle. Ces symptômes généraux sont communs à d'autres pathologies. Puis, au bout de 3 ou 4 jours apparaissent des symptômes caractéristiques de l'érythème noueux, à savoir des ecchymoses au niveau des jambes et de la face antérieure du tibia (la peau devient rouge), plus rarement au niveau des cuisses ou des bras. Des nodules se forment dans les couches profondes de la peau, de façon bilatérale (sur les deux jambes), mais non symétrique pour autant. Ces nouures se présentent sous la forme de petites boules de graisse, sous la peau, d'un diamètre de un à plusieurs centimètres, de couleur rouge, et chaudes au toucher. Ces nodules sont très douloureux. Enfin, un œdème aux chevilles peut compléter le tableau des symptômes.

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Pour diagnostiquer un érythème noueux, le médecin s'appuie sur un examen clinique complet et un échange avec le patient : symptômes (nouures, fièvre, diarrhées, douleurs articulaires ou musculaires, douleurs abdominales, etc.), contexte d'apparition des symptômes, traitement médicamenteux éventuel en cours ou récent, autres pathologies (dont des antécédents infectieux comme une angine récente). Puis, en fonction des causes d'érythème noueux suspectées, divers examens seront prescrits : analyse des selles, endoscopie digestive si l'on suspecte une MICI ou une cause parasitaire, mais aussi un prélèvement dans la gorge en cas de streptocoque suspecté, ou encore une radiographie du thorax pour rechercher une sarcoïdose. Enfin, un bilan sérologique peut être nécessaire : on effectue alors une numération de la formule sanguine, et une mesure de la protéine C réactive, des transaminases et de la vitesse de sédimentation.

Un érythème noueux disparaît spontanément en un mois à un mois et demi en général ; et ne laisse pas de séquelles, hormis, dans certains cas, des cicatrices sur la peau. Pour soigner un érythème noueux, on se base sur divers traitements médicamenteux ou non :

• le repos : que la cause identifiée soit bactérienne, virale, parasitaire, mycosique, médicamenteuse ou autre, le repos s'impose. Il est recommandé de se reposer au lit pendant deux semaines, avec les jambes surélevées ;
• les médicaments : le traitement médicamenteux de l'érythème noueux a pour but de soulager les symptômes d'une part, et de traiter la cause quand elle a pu être identifiée d'autre part. Donc le médecin prescrit des antalgiques, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens si les douleurs sont importantes. Dans les formes sévères d'érythème noueux, des corticoïdes peuvent être prescrits. Si la cause de l'érythème noueux est par exemple une maladie infectieuse à streptocoque, cette pathologie sera traitée avec des antibiotiques antistreptococciques. 



Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en dermatologie sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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