La pelade

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La pelade se définit comme un trouble cutané. Elle se manifeste par la perte de plaques de cheveux, laissant le crâne à nu par endroits. Même si elle n’est pas grave pour l’organisme, elle impacte fortement la qualité de vie de la personne. Découvrez quels sont les causes, les symptômes et les traitements de la pelade.

La pelade des cheveux, aussi appelée alopécie en plaques (alopecia areata), est une maladie inflammatoire auto-immune. Elle concerne 2 % de la population mondiale. Elle affecte les cheveux, les poils du corps et parfois aussi les ongles. Elle se manifeste par la perte brutale et massive de petites plaques de cheveux. Mais aussi parfois par la perte des autres poils tels que les cils ou la barbe. Ou encore par une rugosité et une forme en creux des ongles. Cette affection dermatologique conduit à la mise à nu de certaines zones du crâne.

La pelade peut se manifester chez l’homme comme chez la femme, chez l’enfant comme chez l’adulte. Mais la pelade se rencontre plus fréquemment chez l’enfant et l’adolescent. On estime que 80 000 personnes en France sont concernées par la pelade. Si la majorité des personnes ne subissent qu’un seul épisode de pelade dans leur existence, 27 % des patients connaissent des récidives, précise la revue Réalités en chirurgie plastique. Ce trouble cutané, non grave pour la santé physique, affecte psychologiquement la personne qui en souffre, et impacte sévèrement sa qualité de vie. Il nécessite donc une prise en charge médicale.

Les causes de la pelade sont liées au système immunitaire. La pelade n’a pas de causes émotionnelles et n’est pas la conséquence d’une maladie sous-jacente ou d’une infection virale. Elle appartient à la famille des maladies auto-immunes. C’est-à-dire que les cellules de l’organisme sont attaquées par ses propres anticorps. Dans le cas présent, les lymphocytes T, qui sont des cellules immunitaires, se mettent à considérer les bulbes des cheveux et des poils non plus comme des cellules de l’organisme, mais comme des corps étrangers à éliminer. Ces lymphocytes attaquent donc les follicules pileux et entraînent la chute des cheveux et des poils. Si le stress est souvent invoqué, ce n’est pas en tant que cause à part entière, mais comme facteur accélérateur de la pelade. Enfin, maladie auto-immune ne signifie pas maladie héréditaire. Sauf dans le cas de formes familiales rares de la pelade, il n’y a pas d’hérédité.

Les symptômes de la pelade sont la perte soudaine de cheveux par plaques. Ces plaques sont de forme ovale ou ronde généralement. Le cuir chevelu, nu à ces endroits, ne présente ni cicatrices ni desquamation. Sur le pourtour de la plaque, on observe de petits cheveux cassés, courts en forme de point d’interrogation. On distingue à ce titre la pelade ophiasique de la pelade décalvante totale et de la pelade universelle.

• La pelade ophiasique se caractérise par une chute de cheveux qui commence par la base du crâne et se poursuit par les faces latérales du crâne.
• La pelade décalvante totale désigne une calvitie totale consécutive à la pelade.
• La pelade universelle concerne l’ensemble des poils du corps : cil, barbe, sourcils…

Dans certains cas, les ongles peuvent aussi être concernés par la pelade. Ils prennent alors une forme creusée (comme un dé à coudre renversé). Ou ils peuvent devenir rugueux. L’intensité, l’étendue et la guérison de la pelade sont difficiles à anticiper, voire impossibles. La pelade peut être localisée, se limiter à une seule plaque ou à plusieurs ou être massive.

Le médecin généraliste pose son diagnostic à partir de l’examen clinique du patient. Il passe en revue le cuir chevelu de la personne, sa peau, ses ongles. Les symptômes suffisent généralement à confirmer le diagnostic. Toutefois, dans la mesure où la pelade accroît les risques de développer en parallèle d’autres pathologies auto-immunes (pathologie thyroïdienne notamment) et des allergies (rhinite allergique, eczéma…), le médecin peut prescrire des tests de dépistage de ces autres pathologies.

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Dans le cas d’une pelade légère, limitée à une plaque, aucun traitement n’est nécessaire. La repousse des cheveux se fait spontanément en l’espace de 2 mois en moyenne. Dans les autres cas d’alopécie en plaques, un traitement de la pelade est nécessaire. D’autant que l’impact psychologique peut être sévère, surtout pour la pelade chez les femmes. Les traitements de la pelade passent par :

• Des traitements locaux : des crèmes et gels dermocorticoïdes sont appliqués sur les zones dégarnies. La puvathérapie (photothérapie), c’est-à-dire l’action conjointe d’un médicament et de rayons UVA, peut être envisagée sur une courte durée.
• Des médicaments : la cortisone par voie orale ou par voie sous-cutanée aux abords de la plaque alopécique. En cas d’alopécie sévère, le médecin peut opter pour de la cortisone sous perfusion. Ou encore pour un immunosuppresseur du type méthotrexate.
• Un suivi psychologique : la personne qui en souffre peut nécessiter une prise en charge psychologique.
• Des dissimulations transitoires de la maladie : en cas d’impact psychologique important sur la personne, des leurres peuvent être utilisés pour masquer les effets de la pelade, le temps de la repousse. Il s’agit de traiter ici la détresse des patients ou des patientes. Cela passe par le port d’une perruque, des rajouts de cheveux, le tatouage des sourcils, la pose de faux cils.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en dermatologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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