Coxarthrose ou arthrose de la hanche

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La coxarthrose ou arthrose de la hanche est une dégradation du cartilage de l’articulation de la hanche. Il s’agit d’une affection très fréquente, qui peut être douloureuse et s’aggraver avec le temps. À terme, elle peut menacer l’autonomie et la qualité de vie des personnes atteintes. Selon l’Inserm, environ 1 million de personnes seraient touchées par la coxarthrose.

La coxarthrose est une dégradation du cartilage de l’articulation coxo-fémorale, c’est-à-dire entre la rotule se trouvant au sommet du fémur (la tête fémorale) et la cavité où elle se place au niveau du bassin, l’acetabulum. Le cartilage agit comme un lubrifiant entre la tête fémorale et l’acetabulum, afin que la rotule puisse glisser et tourner en douceur lorsque la jambe bouge. En cas d’articulation coxarthrosique, le cartilage de la hanche se détériore, s’amincit, il devient rugueux. L’amenuisement du cartilage rétrécit l’espace entre les os. Dans les cas d’arthrose de la hanche les plus avancés, les os frottent les uns contre les autres, et tout mouvement peut provoquer une douleur et une raideur. Le frottement entre les os peut également entraîner l’apparition d’ostéophytes : des excroissances osseuses naissant à l’extrémité d’un os et qui en modifient la forme.

La coxarthrose primaire ou primitive est la forme d’arthrose de la hanche la plus courante. Elle qualifie les modifications dégénératives du cartilage et de l’articulation de la hanche qui se produisent sans autre cause connue. On parle aussi d’arthrose idiopathique, c’est-à-dire qui survient spontanément, et ne peut pas être directement attribuée à un autre problème ou une autre maladie.

La coxarthrose secondaire se produit en raison d’une anomalie anatomique préexistante au niveau de l’articulation, notamment une blessure ou un traumatisme. Par exemple, des blessures répétitives ou liées à la pratique d’un sport peuvent entraîner le développement d’une arthrose secondaire dans l’articulation de la hanche, plus tard. Certaines maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la goutte, peuvent également entraîner des modifications arthrosiques secondaires.

La coxarthrose droite est une arthrose de la hanche localisée sur la hanche droite uniquement.

La coxarthrose gauche caractérise une arthrose de la hanche touchant exclusivement la hanche gauche.

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La coxarthrose bilatérale est une arthrose de la hanche qui affecte les deux hanches simultanément.

L’arthrose caractérise une détérioration du cartilage des articulations qui provoque des dommages progressifs et irrémédiables à l’articulation. L’arthrose de la hanche est généralement la conséquence de l’usure liée au vieillissement, et elle s’accentue au fil du temps. L’arthrose de la hanche se développe plus rapidement chez certaines personnes à cause de la forme anormale des os de l’articulation de la hanche. Par exemple, si les personnes présentent une malformation de l’articulation coxo-fémorale, les os peuvent frotter l’un contre l’autre, ce qui peut entraîner de l’arthrose. La coxarthrose peut également survenir chez des personnes atteintes de dysplasie de la hanche, c’est-à-dire dont l’acetabulum est trop peu profond pour supporter la tête du fémur, ce qui exerce une pression excessive sur le cartilage, qui s’use prématurément.

Le risque d’arthrose de la hanche augmente en présence des facteurs suivants :

• L’âge, car l’usure du cartilage de l’articulation de la hanche s’aggrave au fil des années.
• Une surcharge pondérale, qui fait peser un poids excessif sur les hanches.
• Un traumatisme, comme une fracture de la hanche, peut provoquer de l’arthrose des années plus tard, même après la guérison de la blessure.
• Une sollicitation excessive de l’articulation de la hanche, dans le cadre de certains métiers ou la pratique de certains sports qui imposent des mouvements répétitifs et qui provoquent un surmenage de la hanche.
• Le sexe, car les femmes ménopausées sont plus susceptibles de développer une arthrose de la hanche que les hommes. La polyarthrite rhumatoïde touche également davantage les femmes que les hommes.
• Des maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante.
• La génétique, car les personnes ayant des antécédents familiaux d’arthrose sont davantage susceptibles d’en souffrir à leur tour.
• Des maladies métaboliques, en particulier la goutte ou la chondrocalcinose.

Les symptômes de l’arthrose de la hanche évoluent en fonction du stade de la maladie :

• Coxarthrose de stade 1 : dégradation mineure de l’articulation de la hanche et ostéophytes mineurs, souvent peu ou pas de douleur.
• Coxarthrose de stade 2 : le cartilage commence à se détériorer, et les ostéophytes deviennent visibles sur les radiographies. L’arthrose provoque des douleurs, une gêne à la marche et une sensation de raideur de la hanche.
• Coxarthrose de stade 3 : le cartilage commence à disparaître, l’espace entre les os s’amincit. Marcher, s’agenouiller ou s’accroupir entraîne des douleurs au niveau du pli et un gonflement.
• Coxarthrose de stade 4 (le plus grave) : le cartilage a presque entièrement disparu, ce qui provoque une inflammation chronique. À ce stade-là, les symptômes de la coxarthrose se manifestent par une douleur et une raideur constantes. On entend une sorte de crissement lorsqu’on bouge la hanche.

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Le médecin confirmera le diagnostic de l’arthrose de la hanche en effectuant les examens suivants :

• Un interrogatoire sur les antécédents médicaux, familiaux et les symptômes ressentis.
• Un examen clinique, au cours duquel le médecin demandera au patient de bouger et de décrire sa douleur.
• Une analyse sanguine pour rechercher les marqueurs génétiques et/ou les anticorps de la polyarthrite rhumatoïde, et écarter cette maladie s’ils sont absents.
• En cas de soupçon de coxarthrose, une radiographie pour évaluer la perte de cartilage. Il est impossible de distinguer le cartilage sur une radiographie, mais le médecin se base sur l’espace entre les os de l’articulation de la hanche pour établir son diagnostic. S’il est étroit, cela signifie une perte de cartilage. Les radiographies permettent également de voir les ostéophytes, qui se développent à cause de l’arthrose.

Le traitement de la coxarthrose varie selon le type (primaire ou secondaire) et le stade de la maladie, l’âge de la personne, l’intensité de la douleur et d’autres facteurs. À l’heure actuelle, il est impossible de compenser la perte de cartilage, mais il existe des moyens de diminuer la douleur et de prévenir les complications de la coxarthrose.

Le traitement de première intention consiste à prendre des mesures hygiéno-diététiques pour soulager la hanche. Par exemple, en modifiant ou interrompant les activités physiques aggravant les poussées inflammatoires (course, sauts et piétinement, etc.). En revanche, arthrose de la hanche et marche à pied (avec de bonnes chaussures) font bon ménage, car cela permet un renforcement musculaire et cela entretient la souplesse articulaire. Il s’agit aussi, en cas de surcharge pondérale, de perdre des kilos, afin que la hanche porte un poids moins lourd. La marche avec une canne est également préconisée.

D’un point de vue médical :

• La coxarthrose passe par un traitement kinésithérapique pour assouplir l’articulation, renforcer les muscles et soulager les douleurs.
• Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont prescrits pour atténuer les poussées inflammatoires. Attention aux compléments alimentaires anti-arthrosiques : leur efficacité est sujette à polémique parmi les chercheurs.
• Des infiltrations de corticoïdes sont réalisées directement dans l’articulation.

Si les traitements non chirurgicaux n’apportent pas de soulagement de la douleur, et si la qualité de vie du patient est en jeu, le médecin envisage une intervention chirurgicale, notamment une arthroplastie de la hanche, c’est-à-dire le remplacement de l’une ou des deux extrémités de l’articulation de la hanche endommagée par une prothèse partielle ou totale.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en rhumatologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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