Ténosynovite

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La ténosynovite désigne une inflammation d’un tendon, ainsi que de la gaine synoviale qui l’entoure. Elle peut affecter tous les tendons, et particulièrement les tendons des mains, des épaules et des pieds. Elle résulte souvent de microtraumatismes répétés, ou de l’adoption de mauvaises postures, qui altèrent la lubrification des articulations. Découvrez ce qu’est une ténosynovite, quels sont ses causes, ses symptômes et ses traitements.

Le terme ténosynovite désigne une maladie rhumatismale. En effet, la ténosynovite est une tendinite doublée d’une inflammation de la gaine synoviale. Tous les tendons du corps peuvent être touchés par la ténosynovite. Néanmoins, ce sont surtout ceux des chevilles, des poignets et des épaules qui sont concernés par cette pathologie.

La gaine synoviale entoure les tendons, et renferme un liquide de consistance visqueuse, le liquide synovial. Ce dernier a pour fonction de lubrifier les articulations. Or, par suite de mouvements répétitifs ou réalisés avec une mauvaise posture, la lubrification peut être insuffisante en quantité ou en qualité. Il se produit alors un frottement entre le tendon et la gaine synoviale. Ce frottement entraîne une inflammation du tendon et de la gaine synoviale, caractérisé par des œdèmes, des douleurs et des fourmillements.

On distingue divers types de synovites selon leur cause et la zone du corps affectée :

• La ténosynovite infectieuse : elle est due à une bactérie, la tuberculose notamment.
• La ténosynovite mécanique : elle est due à des traumatismes répétés sur l’articulation.
• La ténosynovite du pouce ou ténosynovite de De Quervain. Elle est fréquente chez les secrétaires, pianistes, violonistes, tennismen, toutes les personnes qui sollicitent beaucoup la main et plus particulièrement le pouce. Décrite à la fin du XIXe siècle par le chirurgien d’origine suisse Fritz de Quervain, elle concerne les tendons qui permettent l’extension du pouce. Autrement dit, le muscle court extenseur du pouce ainsi que le muscle long abducteur du pouce.
• La ténosynovite du poignet.
• La ténosynovite des fléchisseurs de la main.
• La ténosynovite du pied.
• La ténosynovite de la cheville (ténosynovite tibiale postérieure, ténosynovite fibulaire).

Les causes d’une ténosynovite peuvent être mécaniques, infectieuses, dues au vieillissement ou à des comorbidités (interactions avec d’autres pathologies).

• Les causes mécaniques : cela peut être la pratique de gestes répétés, l’adoption de mauvaises postures, les efforts intenses et prolongés. Cela provoque alors des micro-traumatismes qui, avec le temps, entraînent une inflammation du tendon et de sa gaine synoviale.
• Les comorbidités : certaines pathologies favorisent la ténosynovite. C’est le cas des troubles hormonaux comme l’hypothyroïdie. Mais aussi des troubles du métabolisme (diabète). Ou encore de maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, la goutte ou la spondylarthrite ankylosante.
• Les causes infectieuses : elles ne représentent que 5 % des causes de ténosynovite. Certaines infections, comme la tuberculose, entraînent une ténosynovite. Ce sont surtout le poignet et la face palmaire de la main qui sont touchés dans ce cas.
• La grossesse : on parle de tendinite de la jeune maman. Cela se traduit par des douleurs au niveau du poignet après la grossesse. C’est la ténosynovite de De Quervain.
• Le vieillissement : avec l’âge, le vieillissement des tendons peut générer une inflammation lors des mouvements.

Les symptômes d’une ténosynovite sont des fourmillements dans l’extrémité des orteils ou des doigts (selon les tendons concernés). Mais aussi des douleurs, qui peuvent se manifester progressivement ou brutalement. Les tendons enflent à l’intérieur de la gaine synoviale et, comme la gaine n’est pas extensible, viennent la frotter. Des rougeurs et une chaleur peuvent se manifester sur la zone tendineuse affectée. Selon leur intensité, ces douleurs et œdèmes peuvent entraver la mobilité de l’articulation. La ténosynovite peut alors nécessiter un arrêt de travail.

Pour poser le diagnostic de ténosynovite, le médecin sur base sur les symptômes, l’examen clinique et des manœuvres de l’articulation pour évaluer la douleur. En effet, certains mouvements de l’articulation déclenchent une douleur caractéristique. Des examens d’imagerie médicale (échographie, IRM) peuvent être prescrits dans le cadre d’un diagnostic différentiel. Il s’agit notamment d’écarter par ces examens une déchirure ou des lésions aux tendons.

Les traitements en cas de ténosynovite sont similaires à ceux d’une tendinite. Ils passent par la mise au repos des tendons concernés par l’inflammation. Pour cela, le port d’une attelle est souvent nécessaire. Le traitement passe aussi par la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. L’application de froid (poche de glace) peut de même aider à soulager la douleur. Si les anti-inflammatoires ne soulagent pas suffisamment la personne, des infiltrations de corticoïdes peuvent être envisagées.

Enfin, dans les cas les plus sévères, récalcitrants aux médicaments et handicapants, une intervention chirurgicale est réalisée. Le traitement chirurgical d’une ténosynovite consiste à ouvrir totalement la gaine synoviale pour libérer le tendon, et à nettoyer les tissus inflammatoires. Cette intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale. Le patient porte ensuite une attelle douce pendant une semaine, ou davantage selon les cas.

Le temps de guérison d’une ténosynovite est généralement de deux semaines à un mois, avec mise au repos du tendon.

En l’absence de prise en charge médicale de la ténosynovite, des complications peuvent apparaître. Le tendon peut en effet se raidir, durcir. Des tissus cicatriciels, appelés adhérences, peuvent se former autour du tendon, et rendre la mobilité de l’articulation difficile, voire impossible. Il est donc nécessaire de ne pas négliger des symptômes de ténosynovite.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en rhumatologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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