Zona ophtalmique

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Le zona ophtalmique est une pathologie virale qui affecte surtout les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies. En cause, la réactivation du virus varicelle-zona (VZV). Le zona ophtalmique génère des douleurs intenses et peut affecter gravement la vision. Il représente une urgence médicale. Découvrez quels sont les causes, les symptômes et les traitements du zona ophtalmique.

Le zona ophtalmique désigne une maladie virale, engendrée par la réactivation du virus varicelle-zona (VZV). Cette maladie affecte 2 à 6 % de la population. Le zona ophtalmique se manifeste chez une personne qui a eu la varicelle par le passé et dont le virus est resté dans l’organisme à l’état latent. Ce virus, stocké dans les ganglions nerveux, se réactive et se propage en suivant le trajet du nerf optique. Il parcourt donc le cuir chevelu, le front et l’œil d’un seul côté du visage. Et il entraîne une inflammation de l’œil et une éruption cutanée avec vésicules dans la zone.

Le VZV se réactive dans la majorité des cas chez les patients immunodéprimés (maladie infectieuse, stress, fatigue…). Les conséquences du zona ophtalmique peuvent être plus ou moins sévères et entraîner une perte de vision. Il s’agit par conséquent d’une urgence médicale.

La cause du zona ophtalmique est la réactivation du virus varicelle-zona. Cela se produit chez une personne qui a déjà eu le virus de la varicelle longtemps auparavant. Pour que le virus VZV, stocké à l’état latent dans les ganglions nerveux, se réactive, il faut que les défenses immunitaires de la personne soient défaillantes. Cette immunodéficience peut être due :

• à l’âge : la prévalence du zona ophtalmique est multipliée par 5 chez les sujets de plus de 65 ans;
• à une maladie infectieuse, VIH...
• Mais aussi leucémie, cancer… ;
• à une transplantation d’organe ;
• à un stress intense et prolongé ;
• à un état de grande fatigue durable.

Les symptômes du zona ophtalmique surviennent par étapes. Dans un premier temps, la personne est sujette à de la fièvre, une sensation de malaise. À cela s’ajoutent des douleurs intenses sur le trajet innervé par le nerf trijumeau dont le nerf ophtalmique est une branche. Autrement dit, des douleurs violentes localisées au niveau du front, du haut de la joue, de l’œil et de l’aile du nez. Ces douleurs s’accompagnent de dysesthésies, c’est-à-dire d’une sensibilité exacerbée dans la zone de l’œil.

Environ 4 jours après ces premiers signes apparaissent des éruptions cutanées sur le front, l’aile du nez et la paupière. L’érythème cutané est discret au départ, puis des vésicules se forment avec un contenu transparent, parfois purulent. Ces vésicules subsistent une semaine à 10 jours et laissent place à des croutes. En cas de complications, d’autres symptômes peuvent se manifester. Notamment une rougeur de l’œil (conjonctivite ou épisclérite zostérienne), une hypersensibilité à la lumière accompagnée d’une diminution de l’acuité visuelle (kératite ou uvéite zostérienne).

Enfin, parmi les complications oculaires possibles, le zona ophtalmique peut entraîner des manifestations neurologiques. Elles se traduisent par une paralysie oculomotrice (vision double) et des névralgies post-zostériennes (douleurs au front et à la tête qui perdurent plusieurs mois après la disparition du zona ophtalmique).

Il est important de noter qu’il n’y a pas de contagion possible avec le zona ophtalmique. Le zona ophtalmique n’est pas contagieux, contrairement à la varicelle.

La suspicion d’un zona à l’œil doit conduire à consulter en urgence son ophtalmologue ou son médecin traitant. En effet, le risque de complications graves existe et l’automédication avec un zona ophtalmique peut mettre en danger. Ces complications peuvent donner lieu à des atteintes oculaires sévères (abcès de cornée, séquelles irréversibles sur la cornée, l’iris, le cristallin, entraînant une perte de vision partielle ou totale…).

Pour poser son diagnostic, le médecin procède à un examen clinique du patient. La présence d’une éruption cutanée vésiculeuse et crouteuse sur le front, la paupière et la moitié du haut du visage est caractéristique du zona ophtalmique. Un traitement antiviral doit alors rapidement être mis en place pour limiter les risques de complications.

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Les traitements du zona ophtalmique doivent être entrepris le plus précocement possible. Ils visent à réduire le risque de complications de type abcès de cornée ou encore uvéite zostérienne postérieure. Ils dépendent des atteintes de zona ophtalmique chez le patient. En premier lieu, la prise en charge passe par un traitement antiviral par voie orale. Ce traitement antiviral est l’acyclovir 800 mg, le valacyclovir 1 g ou le famciclovir 500 mg. Il est prescrit pendant une semaine. Ce traitement peut être prolongé jusqu’à 2 semaines si nécessaire (notamment pour les personnes âgées).

Si le patient souffre d’une atteinte ophtalmique de type uvéite ou kératite, un traitement local (gouttes) à base de corticoïdes est nécessaire. Par ailleurs, les douleurs peuvent persister pendant plusieurs mois, voire plusieurs années après la disparition des vésicules et des croutes. Aussi, en cas de névralgies post-zostériennes, un traitement de corticoïdes par voie orale ou des antiépileptiques puissants peuvent être prescrits sur une courte période.

Enfin, à titre de prévention, il existe un vaccin contre le virus herpes zoster (zona). Il est particulièrement recommandé par les autorités de santé chez les seniors de 65 à 74 ans, que ces derniers aient déjà eu la varicelle ou non. Ce vaccin permet non seulement de réduire le risque de contracter un zona ophtalmique, mais aussi de réduire les chances de souffrir de douleurs post-zostériennes.

Cet article médical a été relu et validé par le Dr Danièle AMANA, ophtalmologue de la Clinique de l'Archette du réseau ELSAN, 1er opérateur de santé privé en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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