Thyroïdite de Hashimoto

La thyroïdite de Hashimoto est une maladie auto-immune chronique qui touche la glande thyroïde. Il s'agit d'une inflammation de la thyroïde due au fait que le système immunitaire s'en prend aux cellules thyroïdiennes. Cela entraîne, généralement, une diminution de la production d'hormones thyroïdiennes, soit une hypothyroïdie.

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La thyroïdite de Hashimoto est la cause la plus fréquente d'hypothyroïdie. Elle touche principalement les femmes et est relativement fréquente. Les symptômes de la thyroïdite de Hashimoto peuvent être légers et progressifs. Ils peuvent inclure de la fatigue, une prise de poids, une sensibilité accrue au froid, une sécheresse de la peau, de la constipation, de la dépression, des troubles de la concentration... Un goître - augmentation de volume de la thyroïde - peut être présent à la base du cou. Si la maladie n'est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves, telles que des problèmes cardiaques... 

👉 Il est essentiel de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis et une prise en charge individualisée.

Définition : thyroïdite de Hashimoto

La thyroïdite de Hashimoto désigne une inflammation chronique de la thyroïde qui a pour effet généralement une hypothyroïdie, une sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Il s’agit d’une maladie auto-immune, dont les symptômes sont ceux de l’hypothyroïdie. cette maladie a été décrite par un médecin japonais, Hakaru Hashimoto, en 1912. Il s'agit de la première maladie auto immune reconnue. Elle est considérée comme fréquente. Découvrez quels sont les symptômes, les conséquences et les traitements de la maladie de Hashimoto. 

Thyroïdite de Hashimoto : un soignant, on ne voit que ses gants bleus, palpe le cou d'une patiente pour apprécier la forme de sa thyroïde.

 

Quels sont les symptômes de la maladie de Hashimoto, est-elle auto immune ?

La thyroïdite de Hashimoto est une pathologie qui relève de la famille des maladies auto-immunes. Son incidence est de 1 cas sur 1000 personnes.

Anticorps anti thyroperoxydase et inflammation

Cette inflammation de la thyroïde est  provoquée par la sécrétion d’auto-anticorps qui s’attaquent aux cellules saines de la glande thyroïde. Ces auto-anticorps détruisent ainsi les cellules de la thyroïde. L'on parle ainsi des  anti-thyroperoxydase (ou anti-TPO) qui sont des auto-anticorps impliqués dans des maladies inflammatoires de la thyroïde. 

Atrophique et classique

On distingue deux cas de thyroïdite de Hashimoto : 

  1. La forme la plus fréquente, dite forme atrophique, conduit à la destruction des tissus thyroïdiens et à une atrophie (baisse de volume) de la glande thyroïde.
  2. La seconde forme, dite forme classique, conduit à une augmentation du volume de la thyroïde et à la formation d’un goître (gonflement de la thyroïde). 

Reconnaître l'inflammation de la thyroïde

En premier lieu, la thyroïdite de Hashimoto est généralement asymptomatique chez les patients. Puis, quand des signes cliniques se manifestent, ils sont ceux d’une hypothyroïdie.

  • fatigue,
  • difficultés de concentration et de mémoire,
  • hypersensibilité au froid,
  • prise de poids sans modification alimentaire associée...

 Le début de la maladie comprend également des troubles du transit (constipation), de possibles douleurs musculaires, des cheveux et ongles cassants ainsi qu'une perturbation du cycle menstruel.

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Quelles sont les conséquences de la maladie de Hashimoto ?

Dans la maladie de Hashimoto, le corps fabrique des auto-anticorps qui vont détruire les cellules saines de la glande thyroïde. Or la glande thyroïde sécrète des hormones qui remplissent de nombreuses fonctions. Celles-ci sont altérées dans le cas de la thyroïdite de Hashimoto. 

Les hormones thyroïdiennes assurent en effet le métabolisme des aliments ingérés et leur transformation en énergie. Elles participent à la régulation de la température corporelle, de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. La maladie de Hashimoto va entraîner une diminution de la sécrétion d’hormones thyroïdiennes et donc une altération de leurs fonctions.

Comment se soigne la maladie d'Hashimoto chez l'homme ou chez la femme ?

Pour diagnostiquer la maladie de Hashimoto, le médecin fait procéder à un dosage dans le sang des hormones thyroïdiennes : T3, T4 et TSH. Il peut y ajouter celui des auto-anticorps (anticorps anti-TPO) ainsi qu'une échographie de la thyroïde s'il le juge utile.

Le diagnostic de maladie de Hashimoto étant confirmé, un traitement semblable à celui prescrit pour l’hypothyroïdie est mis en place. Il s'agit d'un traitement hormonal substitutif qui consiste en la prise d'un cachet par voie orale tous les jours. Le traitement doit être poursuivi sur le long terme, voire, le plus souvent, à vie. En effet, le tissu thyroïdien détruit ne se reconstituera jamais. Un suivi régulier avec, à chaque fois, un dosage des hormones thyroïdiennes dans le sang est indispensable. 

Le principe du traitement de la maladie de Hashimoto est de pallier par un traitement hormonal le déficit hormonal thyroïdien du ou de la patiente. Autrement dit, le traitement aura en principe pour effet de corriger les symptômes de la maladie. Il permet à celui ou celle qui le prend de vivre normalement. Il n’agit pas sur l’origine de la pathologie, cette maladie étant de nature auto-immune.

Le médicament prescrit est le plus souvent la lévothyroxine, hormone thyroïdienne de substitution. Son dosage est personnalisé. Il dépend du déficit hormonal évalué lors des analyses de sang. Le dosage est augmenté progressivement, jusqu’à atteindre l’équilibre thérapeutique recherché. Cet équilibre est atteint par le professionnel de santé en se fondant sur les résultats des examens réalisés (prise de sang).

✍️ À noter : par ailleurs, il est conseillé aux patients atteints d’une hyperthyroïdie de Hashimoto et qui ne sont pas traités, d’adapter leur régime alimentaire et d’éviter les aliments trop fortement iodés (algues, varech...). 

Quel régime alimentaire pour Hashimoto ?

Les personnes atteintes par la maladie de Hashimoto peuvent envisager de suivre un régime alimentaire surtout si elles ne suivent pas de traitement de substitution. Mais il est conseillé d'en parler à son médecin traitant et à un ou une nutritionniste. Certaines précautions alimentaires permettent d'éviter des aliments qui peuvent perturber l'assimilation de l'iode par l'organisme. D'autres sont des mesures courantes visant à réduire le risque de prise de poids dans un contexte où la thyroïde est défaillante.

  • La consommation de fibres : ils sont présents dans les fruits et légumes surtout.  
  • Réduire l'apport en sucres raffinés et sucres rapides. Cela passe notamment par la substitution du pain blanc par du pain complet, par le remplacement des pommes de terre par des lentilles.  

  • Certains spécialistes estiment que les produits dérivés du soja peuvent gêner l'efficacité du traitement de substitution.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en endocrinologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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Vos questions fréquemment posées sur le problème d'hypothyroïdie :

Peut-on mourir de la maladie d'Hashimoto ?

La maladie de Hashimoto est une pathologie auto-immune qui se traduit par une hypothyroïdie (elle affecte le fonctionnement de la thyroïde) si elle n’est pas prise en charge médicalement. Quand un traitement hormonal de substitution est mis en place, après un examen clinique, le patient peut poursuivre une vie tout à fait normale

En revanche, si la maladie de Hashimoto n'a pas fait l'objet d'un diagnostic ni d'un traitement, la thyroïdite qui en résulte peut donner lieu à des complications graves. Ces complications peuvent être, à terme, une insuffisance cardiaque, des troubles mentaux... Mais il s'agit rarement d'une maladie mortelle.

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