S'accompagnant de ronflements importants, de somnolence diurne, de fatigue chronique et d'une altération de la vigilance, l'apnée du sommeil expose à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d'accidents vasculaires cérébraux et d'hypertension artérielle. Ce syndrome se traduit par des arrêts respiratoires fréquents au cours de la nuit, pendant les heures de sommeil comme son nom l'indique. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’apnée du sommeil et son dépistage.
Comment faire un dépistage de l'apnée du sommeil ?
Le dépistage de l'apnée du sommeil ou SOAS (syndrome d'apnées obstructives du sommeil) a pour objectif de prendre en charge le patient avant que son syndrome ne conduise à des troubles plus problématiques pour sa santé. On parle aussi de SAHOS, syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil. Il existe deux tests : polygraphie ventilatoire nocturne et polysomnographie.
Pour cela, il convient de prendre rendez-vous avec son médecin traitant. S’il soupçonne un syndrome d’apnée du sommeil, il oriente le patient vers un spécialiste du sommeil. Ce spécialiste est le plus souvent un pneumologue. Le diagnostic de l’apnée du sommeil repose sur un bilan clinique. Le spécialiste interroge le patient sur son état de fatigue, sur le déroulement de ses nuits. Puis il lui prescrit un bilan du sommeil qui comprend deux techniques qui visent à enregistrer comment se déroule le sommeil du ou de la patiente : la polygraphie ventilatoire nocturne et la polysomngraphie.
Symptômes et signes : comment savoir si on fait de l'apnée du sommeil ?
L'apnée du sommeil s'accompagne généralement de ces signes :
- Ronflement,
- Pause respiratoire,
- Micro-réveils et nuit agitée,
- Cauchemars,
- Somnolence durant le jour,
- Fatigue.
Des facteurs sont associés comme :
- Une hypertension artérielle,
- un surpoids...
Pauses respiratoires
L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnée obstructive du sommeil se traduit par des pauses de la respiration anormalement fréquentes au cours du sommeil. Ces arrêts de la respiration s’étendent sur 10 à 30 secondes, à raison de cinq fois par heure au minimum. Ces pauses respiratoires peuvent se multiplier jusqu’à une centaine de fois par nuit, ce qui impactera évidemment les stades de sommeil et donc la qualité du repos. Elles résultent de l’obstruction (totale ou partielle) des voies ariennes supérieures : les muscles de l'arrière gorge se relâchent. L’oxygène vient à manquer et, pour que la personne ne s'étouffe pas, le cerveau intervient afin qu'elle reprenne sa respiration. Ce qui provoque des micro-réveils
Diagnostic, comment se passe un test d'apnée du sommeil ?
Certains tests peuvent être effectués au domicile du patient grâce à un équipement portable. D'autres peuvent également être effectués au sein d’un laboratoire du sommeil dans lequel le patient est invité à passer la nuit.
Deux tests d'apnée du sommeil
Il existe deux types de tests d’apnée du sommeil. D'abord, l’enregistrement polygraphique est le test du sommeil qui peut être réalisé à domicile. Ensuite, la polysomnographie est un test plus complet, qui nécessite plutôt une hospitalisation d’une nuit en centre du sommeil.
Polygraphie ventilatoire nocturne
Ce test, proposé en première intention, teste l'activité du cœur avec un électrocardiogramme, les mouvements de la respiration avec le débit d'air qui entre et sort. Il mesure la saturation, c'est à dire le niveau d'oxygène dans le sang avec un capteur posé sur un des doigts.
Polysomnographie
Il s'agit d'un examen complet qui n'est pas systématiquement prescrit. Grâce à divers capteurs placés sur le patient, la polysomnographie est un examen complet. Il contrôle l'activité du cœur avec un électrocardiogramme (ECG), les mouvements de la respiration, le debit de l'air et mesure ce qu'on appelle la saturation (taux d'oxygène dans le sang). En outre, il permet grâce aux électrodes placés sur le corps de faire un bilan sur l'activité cérébrale (électro-encéphalogramme), musculaire (au niveau du menton et des jambes, électromyogramme) et le mouvements oculaires (électro-oculogramme).
💡 Bon à savoir : Tous ces relevés sont ensuite analysés, afin de poser ou d’écarter le diagnostic d’apnée du sommeil. Si le test n'est pas concluant, il est possible de recourir à la polysomnographie.
Où faire le test de l'apnée du sommeil ?
L’examen de l’apnée du sommeil se fait sur prescription du médecin spécialiste du sommeil, après un premier rendez-vous avec son médecin traitant. Il peut être réalisé à domicile, mais aussi en milieu hospitalier et dans des centres du sommeil. En règle générale, la polygraphie ventilatoire nocturne, test relativement simple avec un matériel réduit, se fait souvent à domicile quand la polysomnographie se fait plutôt en milieu hospitalier, même s'il est envisageable de la faire chez soi si toutes les conditions sont requises.
Comment se passe l'examen de l'apnée du sommeil à domicile et l'enregistrement polygraphique ?
Le déroulement de l’enregistrement polygraphique du sommeil est réalisé en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile. Le patient prend rendez-vous chez le spécialiste pour se voir poser l’appareillage de polygraphie ventilatoire.
Cet appareillage comprend une ceinture abdominale et une ceinture thoracique, pour l’enregistrement des mouvements respiratoires nocturnes. Il comprend également un oxymètre de pouls placé à l’extrémité de l’index, pour analyser l’oxygène dans le sang. Par ailleurs, une lunette nasale capte le débit d’air lors de la respiration nocturne. Tous ces capteurs sont reliés à un boîtier électronique fixé sur le buste, boîtier qui enregistre les données. La mise en place de cet équipement ne prend qu’une dizaine de minutes.
Puis le patient rentre chez lui, et passe une nuit aussi normale que possible. Le lendemain, il rapporte l’équipement avec les enregistrements du sommeil chez le spécialiste afin que les données soient analysées. Il doit préciser tous les évènements possibles : un capteur s'est-il détaché par exemple ?
Comment se déroule le dépistage du SAOS en milieu hospitalier ?
Le test de polysomnographie test nécessite plutôt de passer la nuit à l’hôpital ou dans un laboratoire de sommeil, même si c'est envisageable de le faire à la maison. C'est l'équipe médicale qui le décide. Tous les paramètres physiologiques du sommeil sont pris en compte dans cet examen très complet. Une infirmière spécialisée vient mettre en place les différents appareils. Elle pose des électrodes sur le cuir chevelu, reliées à un électroencéphalogramme. Elle place également des électrodes au niveau des jambes et un capteur au niveau du menton pour mesurer l’activité musculaire (électromyogramme).
D’autres électrodes sont mises sur le torse et reliées à l’électrocardiogramme. Une lunette nasale, un oxymètre au bout de l’index, deux ceintures (thoracique et abdominale) vont évaluer l’activité respiratoire. Enfin, des électrodes sont placées autour des yeux pour effectuer un électro-oculogramme : il mesure les mouvements oculaires. Les données sont enregistrées pendant la nuit. Le lendemain, les appareils sont débranchés, et un spécialiste analyse les données enregistrées. Le patient peut rentrer chez lui au matin.
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Qui consulter pour apnée du sommeil, quel médecin ou spécialiste ?
En cas de somnolence diurne, d'endormissements involontaires, de difficultés à se concentrer et de problèmes de mémoire, il est recommandé de consulter en première intention son médecin traitant, souvent un médecin généraliste.
Après un examen clinique et un échange avec le patient, si le médecin traitant détecte des indices d'une apnée du sommeil, il oriente le patient vers un spécialiste du sommeil pour une diagnostic de l'apnée.
Le spécialiste du sommeil est généralement un pneumologue, puisque sa spécialité couvre les maladies des poumons et des voies respiratoires. Ce spécialiste pourra ensuite proposer un traitement de l'apnée et une prise en charge plus poussée si cela lui paraît justifié.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin généraliste au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées sur les risques et complications liés l'apnée du sommeil :
Combien de personnes sont touchées par l'apnée du sommeil ?
Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance, le syndrome de l’apnée du sommeil concernerait 8 % de la population en France. Mais 80 % des personnes sujettes à l’apnée du sommeil ne s’en rendraient pas compte.
Apnée du sommeil : quels sont les risques et complications ?
À long terme, l’apnée du sommeil est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires (AVC, infarctus, hypertension…) et de troubles du métabolisme (diabète de type 2, cholestérol…). Il est donc important de dépister cette apnée du sommeil.
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