Glaire dans les selles

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Les causes des glaires dans les selles sont multiples et variées : elles peuvent provenir d'une irritation intestinale due à une infection, d'une inflammation chronique du tube digestif, d'une modification de la flore intestinale, ou encore d'une sensibilité alimentaire. Dans la plupart des cas, la présence de glaires dans les selles s'accompagne d'autres symptômes tels que des troubles du transit intestinal (diarrhée, constipation), des douleurs abdominales, des ballonnements ou encore une sensation d'évacuation incomplète.

Il est tout à fait normal que les muqueuses intestinales produisent des glaires pour faciliter le transit et protéger l’estomac de l’acidité du suc digestif. Mais la présence de glaires dans les selles doit vous conduire à consulter. Surtout si elles sont abondantes et accompagnées d’autres signes cliniques. 

Comment reconnaître des glaires dans les selles ?

Les glaires dans les selles doivent vous alerter, même si leur cause peut être bénigne. Et vous inciter à consulter. 

Selles visqueuses, anormales

Les glaires sont des substances de consistance visqueuse, épaisse, et de couleur blanche. Il s’agit d’un mucus sécrété par les cellules de la paroi intestinale. Le but est de lubrifier les intestins et de faciliter ainsi le transit lors du processus de digestion. Par ailleurs, ces glaires protègent l’estomac de l’acidité du suc gastrique nécessaire à la décomposition des aliments. La présence de glaires dans l’organisme est donc normale.

💡 Bon à savoir : Mais leur excrétion par les selles peut être le signe d’un problème de santé, particulièrement s’il existe d’autres symptômes. 

Plusieurs causes peuvent expliquer les selles glaireuses, certaines bénignes et d’autres plus graves. Parmi les causes possibles les plus fréquemment rencontrées, on observe : 

• Une constipation chronique : les selles entretiennent une pression sur le rectum en cas de constipation, ce qui peut donner lieu à l’émission de glaires liquides, appelées "fausses diarrhées".  

• Une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : la rectocolite hémorragique, la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont des MICI qui se manifestent par des poussées inflammatoires en raison d’une réponse inadaptée du système immunitaire intestinal.  

• Le syndrome du côlon irritable : cette pathologie chronique désigne des troubles fonctionnels des intestins. Bénigne, elle impacte cependant votre qualité de vie, et provoque des douleurs abdominales, des diarrhées alternant avec de la constipation.  

• Une rectite iatrogène : c’est une inflammation du rectum consécutive à la prise d’un traitement médicamenteux (radiothérapie contre le cancer de la prostate, suppositoires anti-inflammatoires…).  

• Une rectite infectieuse ou parasitaire : certaines bactéries (salmonellose, shigellose) ou certains parasites (amibiase) peuvent entraîner une rectite infectieuse.  

• La présence de polypes dans le côlon : ces polypes peuvent révéler l’apparition d’un cancer ou être bénins, isolés ou nombreux (cas de polypose colique).  

• Une mucoviscidose : dans le cadre de cette maladie, il est courant d’observer des diarrhées persistantes et graisseuses.  

✍️ À noter : Les allergies alimentaires et intolérances éventuelles au lactose et au gluten seraient sans rapport avec l’existence de selles glaireuses, contrairement à certaines idées reçues.

La présence de glaires dans les selles n’est pas systématiquement un signe de gravité. En effet, si les glaires dans les selles sont peu abondantes, transitoires et sans aucun autre signe clinique, alors il n’est pas utile de s’inquiéter. Il peut tout simplement s’agir d’un excès de glaires sécrétées par l’organisme, qui sont évacuées par les selles. 

Sang, diarrhée

Mais cela peut aussi être révélateur de pathologies sous-jacentes plus graves, surtout si ces glaires sont abondantes, si elles s’accompagnent de la présence de sang dans les selles (selles noires), de nausées, de vomissements, de selles liquides, d’une perte de poids, d’une fatigue inhabituelle ou de douleurs abdominales. 

⚠️ Attention : Aussi faut-il systématiquement que vous consultiez votre médecin ou votre gastro-entérologue, si vous remarquez des glaires dans vos selles, afin que le spécialiste en identifie la cause et lève le doute sur d'éventuelles inquiétudes.

Prendre rendez-vous en ligne

Savoir comment soigner les glaires dans les selles nécessite d’en avoir identifié la cause. Pour cela, le médecin peut prescrire divers examens. Ces examens peuvent comprendre une analyse des selles (couleur des selles, consistance, composition) et un bilan biologique pour s’assurer que vous êtes en bonne santé. 

Le traitement dépend ensuite de l’origine de vos selles glaireuses. Ainsi, les maladies chroniques, telles les MICI, doivent faire l’objet d’un traitement et d’un suivi médical à vie (anti-inflammatoires non stéroïdiens…). Une chirurgie peut être envisagée en ultime recours pour procéder à l’ablation du segment d’intestin le plus atteint. En cas de rectites infectieuses ou parasitaires, des antibiotiques et des antiparasitaires sont prescrits. Enfin, si vous souffrez de polypose colique, une ablation des polypes par le biais d’une intervention chirurgicale, puis une biopsie de ces derniers peuvent être envisagées. Si ces polypes sont cancéreux, un traitement chimiothérapique et/ou radiothérapique peuvent être envisagés par votre médecin traitant et l'équipe médicale. 

Il existe des moyens naturels de se débarrasser des selles glaireuses dans certains cas. Mais cela ne dispense pas d’une consultation médicale. Ces moyens naturels passent par des mesures hygiénodiététiques : l’alimentation, l’activité physique et la gestion du stress. 

En cas de constipation ou de MICI, votre alimentation doit être adaptée. Il s’agit de privilégier les aliments qui ont un apport riche en fibres et en eau, comme les fruits et légumes ou les céréales complètes. Pensez également aux probiotiques pour reconstituer votre flore intestinale. Mais essayez d’éviter les aliments irritants pour le côlon comme les aliments épicés, l’alcool, le café et le thé. Par ailleurs, il faut veiller à vous hydrater suffisamment et à ne pas fumer. 

L’activité physique favorise la motricité intestinale. Vous pourriez donc consacrer environ 30 minutes par jour à la pratique d’exercices physiques compatibles avec votre état de santé (marche, vélo…). Pensez de même à aller à la selle à chaque fois que le besoin s’en fait ressentir (ne pas retenir vos selles), et tout particulièrement après les repas. 

Stress

Le stress est un facteur aggravant en cas de constipation ou de MICI. Apprenez à mieux répondre à votre stress grâce à la méditation, au tai-chi, à la sophrologie ou aux exercices de respiration abdominale notamment. 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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