Hématome 

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Un hématome correspond à un dégorgement de sang sous la peau ou au niveau d’un organe. Habituellement, les hématomes se résorbent naturellement en quelques jours, mais suivant leur localisation et leur taille, certains doivent être surveillés.

Les hématomes et les ecchymoses sont des ruptures des vaisseaux sanguins et des accumulations de sang qui peuvent se produire sous la peau ou au niveau des organes. Généralement, on distingue l’hématome de l’ecchymose par l’ampleur du gonflement et de l’épanchement de sang : l’ecchymose fait référence à un épanchement généralement plus diffus et le gonflement est moins prononcé. L’hématome peut faire suite à une blessure, une intervention chirurgicale, ou peut être lié à une pathologie.

L’accumulation de sang responsable de l’hématome peut tout d’abord être liée à une blessure ou à la répétition de traumatismes. Les sportifs sont souvent plus sujets aux hématomes, notamment lors de la pratique de sports de contact où des impacts peuvent être répétés. Les hématomes au niveau unguéal peuvent aussi être plus fréquents chez les sportifs.

Après une intervention chirurgicale, des hématomes ou des ecchymoses peuvent également se former.

Certaines pathologies (leucémie, insuffisance hépatique, affections virales) peuvent également augmenter le risque de souffrir d’hématomes, notamment les affections dans lesquelles le taux de plaquettes (fragments cellulaires impliqués dans la coagulation) est abaissé.

Certains médicaments peuvent augmenter le risque de souffrir d’hématome ; les anticoagulants, rendant le sang plus fluide, ou les antiagrégants plaquettaires (diminuant le taux de plaquettes sanguines) sont souvent impliqués.

💡 Bon à savoir : Des personnes sont plus sujettes aux hématomes, comme les femmes, les enfants ou les personnes âgées, car leur peau est plus fine et leurs vaisseaux sanguins sont plus fragiles.

• L’hématome sous-cutané ou unguéal se présente sous la forme d’une lésion noir bleuté, généralement gonflée et douloureuse. La couleur de l’hématome va varier du bleu au jaune en quelques jours. Cette variation de couleur est due à la dégradation de l’hémoglobine.
• L’hématome est douloureux, car les fibres nerveuses et les structures tissulaires sont souvent comprimées par le sang. L’hématome peut s’accompagner d’autres symptômes caractéristiques, suivant sa localisation.
• Un hématome situé dans la région sus-orbitaire (au-dessus de l'œil) peut faire gonfler la paupière et entraîner une fermeture partielle de l’œil et des difficultés visuelles.
• Un hématome unguéal (au niveau d'un ongle) peut provoquer des douleurs pulsatiles et parfois l’ongle peut tomber.
• Les hématomes qui siègent au niveau des oreilles peuvent provoquer des déformations (oreilles dites "cauliflower ear" ou oreilles en feuille de chou). Si les structures internes de l’oreille sont touchées, une surdité peut se développer.
• Les hématomes peuvent aussi provoquer un fort gonflement des structures anatomiques concernées. En revanche, d’autres symptômes peuvent apparaître et doivent provoquer une prise en charge rapide.
• Les hématomes au niveau de la tête (extra- ou sous-duraux) peuvent être accompagnés, dans les cas graves, de nausées, de vomissements, de troubles de la conscience ou de fourmillements. Il s’agit d’une urgence absolue.
• Si un hématome au niveau de l’œil provoque une perte de vision, il faut consulter rapidement.
• Parfois, les hématomes peuvent se rompre et provoquer une hémorragie à l'intérieur du corps accompagnée d'une perte de connaissance.
• En présence de fièvre, il faut tout de suite consulter.

Le diagnostic des hématomes s’appuie d’abord sur l’interrogatoire du patient et les signes cliniques. Une prise de sang pourra être prescrite afin d’évaluer s’il existe un trouble de la coagulation. En cas d’hématome sous-dural ou extra-dural, un examen d’imagerie médicale, comme une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou un scanner, pourra être prescrit, notamment si le médecin suspecte un risque de lésion.

Si l’hématome a lieu au niveau de l’œil, le patient pourra être ausculté par un ophtalmologue qui vérifiera s’il n’existe pas des complications. Des examens ORL pourront être pratiqués en cas d'hématome au niveau de l'oreille. En cas de suspicion d’hématome au niveau d’un viscère, suite à une chirurgie, là encore le recours à un examen d’imagerie médicale sera important.

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Tout d’abord en cas d’hématome cutané, l'application de froid ou de la glace est recommandée afin de diminuer l’œdème. Si l’hématome ne présente pas de lésions ouvertes, alors on peut appliquer un traitement à base d’arnica. Si une lésion ouverte est présente, il faudra faire attention à bien la désinfecter. Il faut surveiller la survenue d’autres symptômes, comme de la fièvre ou une dégradation de l’état de santé. Un traitement antibiotique sera prescrit en cas de signes d’infection.

Généralement, les hématomes qui ne présentent pas de complications se résorbent en une à deux semaines naturellement. Les hématomes imposants au niveau de l’oreille doivent être ponctionnés à l’aiguille afin d’éviter une récidive. Un hématome important siégeant au niveau de l’œil (appelé aussi œil au beurre noir) peut saigner. Ce saignement, appelé hyphéma, peut faire augmenter la pression au niveau de l’œil. Celui-ci doit être traité rapidement par un ophtalmologue qui évacuera cette pression. Un hématome au niveau des os du crâne devra également être surveillé et, en cas de complications, une intervention chirurgicale visant à éviter une augmentation de pression dans la boîte crânienne pourra être réalisée. Les hématomes importants ou touchant des viscères peuvent se rompre et créer une hémorragie. Ce type d’hématome doit être pris en charge à l’aide de médicaments anticoagulants, de compressions ou éventuellement à l’aide d’un drainage chirurgical.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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