Hyperthermie

Retour

À l’extrême opposé de l’hypothermie, l’hyperthermie présente un véritable risque pour la santé des personnes qui en sont victimes selon leur profil. Définition, causes, symptômes, traitements, prévention, voici l’essentiel à savoir sur l’hyperthermie.

Aussi couramment appelée "coup de chaleur", l’hyperthermie définit une augmentation de la température corporelle jusqu’à atteindre des valeurs qualifiées de dangereuses pour la santé de l’individu. Chez l’être humain, l’équilibre thermique est assuré par le centre régulateur. Celui-ci opère un équilibre entre production de chaleur et perte de chaleur. En cas d’hyperthermie, il se produit alors un déséquilibre.

Sur le plan médical, il est possible de parler d’hyperthermie dès lors que la température corporelle franchit le seuil de la valeur normale, comprise entre 37 et 37,5°C. En pratique, l’hyperthermie caractérise le plus souvent une élévation de la température du corps aux alentours des 40°C. À noter que l’hyperthermie se distingue de la fièvre de par son origine. Alors que l’hyperthermie constitue une élévation anormale de la température corporelle, la fièvre caractérise un mécanisme de défense de l’organisme dans une situation particulière.

Il existe plusieurs types ou formes d’hyperthermie. Dans le monde médical, la distinction est ainsi faite entre l’hyperthermie globale (la température corporelle augmente dans tout le corps) et l’hyperthermie locale (la température corporelle augmente dans une région précise du corps comme un organe ou une articulation).

L’hyperthermie résulte d’une accumulation de chaleur. Celle-ci provient très souvent de l’extérieur. Dans certains cas, elle peut aussi se former à l’intérieur de l’organisme. Parmi les causes fréquentes de l’hyperthermie, on relève :

• la chaleur excessive (épisode caniculaire) ;
• une exposition prolongée au soleil (on parle aussi d’insolation) ;
• la pratique d’une activité physique intense ;
• un épuisement dû à la chaleur.

La prise de certains médicaments, en particulier les relaxants musculaires, peut aussi être à l’origine d’une hyperthermie. On parle alors d’hyperthermie maligne. Certaines substances comme la MDMA, la cocaïne ou les amphétamines sont également susceptibles de provoquer une hyperthermie chez le consommateur.

Au-delà des causes de l’élévation de la température corporelle, il existe tout un ensemble de facteurs de risque d’hyperthermie. L’obésité, le manque de sommeil, la consommation d’alcool, l’isolement social (lors d’épisodes de fortes chaleurs), certaines pathologies neurologiques ou encore certaines maladies cardio-vasculaires peuvent ainsi augmenter le risque de survenue d’une hyperthermie. De la même manière, certaines personnes présentent un risque accru d’hyperthermie de par leur profil. Il s’agit des personnes âgées, des personnes fragiles et des sportifs pratiquant une activité de fond (marathon) et/ou une activité physique prolongée sous la chaleur.

Les symptômes de l’hyperthermie se concentrent quasi exclusivement autour :

• d’une élévation de la température corporelle ;
• de troubles neurologiques. On peut relever chez les individus victimes d’hyperthermie des troubles tels qu’un état de confusion, de délire, voire une crise convulsive hyperthermique.

Dans les cas les plus graves, une tachycardie, caractérisée par une augmentation du rythme cardiaque, peut également constituer le symptôme d’une hyperthermie.

L’examen clinique constitue le principal élément du diagnostic de l’hyperthermie. Cet examen, réalisé par un professionnel de santé, permet notamment de valider le diagnostic d’une hyperthermie en infirmant celui d’un épisode de fièvre intense. Selon l’état de santé du patient, des examens complémentaires peuvent être associés au diagnostic de l’hyperthermie pour en déterminer l’origine. Ces derniers prennent alors la forme d’analyses d’urine, de sang ou de tissus musculaires.

Toute personne présentant des symptômes ou des signes d’une hyperthermie doit faire l’objet d’une prise en charge médicale. Le traitement de l’hyperthermie consiste principalement à refroidir l’organisme en ôtant les vêtements de la personne, en appliquant de l’eau sur le corps, en utilisant un ventilateur, etc. Une surveillance de la température corporelle via monitoring peut être mise en place. En cas d’hyperthermie provoquée par une insolation lors d’épisodes de fortes chaleurs, une réhydratation est souvent associée au traitement de l’hyperthermie. À noter qu’il n’existe aucun médicament efficace pour traiter l’hyperthermie. Seuls quelques traitements médicaux peuvent constituer une solution pour lutter contre les symptômes de l’hyperthermie (rigidité musculaire, etc.).

Prise en charge rapidement, l’hyperthermie ne présente pas de réel risque de complications pour les individus en bonne santé. En l’absence de prise en charge rapide et/ou lorsqu’elle touche des personnes fragiles (hyperthermie chez la personne âgée, hyperthermie du bébé), l’élévation de la température corporelle au-delà du seuil toléré peut avoir de graves répercussions sur l’organisme avec : 

• un risque de séquelles neurologiques ;
• un risque de déshydratation ;
• un risque de coma.

Lorsqu’elle est associée à une urgence médicale, l’hyperthermie peut être mortelle. Il convient de fait d’être vigilant face à toute situation d’augmentation de la chaleur du corps et d’adopter les mesures de prévention face à l’hyperthermie.

La prévention de l’hyperthermie passe par l’application de mesures simples :

• éviter l’exposition aux fortes chaleurs ;
• consommer régulièrement de l’eau tout au long de la journée et sans attendre la survenue de la sensation de soif ;
• éviter la pratique d’une activité physique intense sous la chaleur.

D’une manière générale, il convient d’adopter les bons comportements préconisés par les autorités sanitaires pour lutter contre les différents risques liés à la chaleur.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en allergologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les spécialistes allergologues sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.