Hypertrophie

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Quand les tissus ou les organes voient leurs volumes augmentés, on parle d’hypertrophie. L’hypertrophie peut toucher tous les organes. Elle peut être liée à la pratique intensive d’un sport ou à une sollicitation excessive d’une partie du corps, ou parfois elle peut être la conséquence d’une pathologie.

L’hypertrophie est un terme médical qui désigne une augmentation du volume d’une structure anatomique. L’hypertrophie peut donc mener à un gonflement, une augmentation de la taille d’un organe, d’un tissu ou d’une cellule. Ce terme ne doit pas être confondu avec l’hyperplasie qui désigne l’augmentation du nombre de cellules d’une structure anatomique. L’hypertrophie peut concerner de nombreux tissus et organes, elle peut être liée à une pathologie, mais parfois elle peut être liée au vieillissement ou à la sur-sollicitation d’un tissu.

L’hypertrophie peut concerner de nombreuses structures du corps humain. Elle peut toucher le cœur, la prostate ou encore les muscles par exemple.

Hypertrophie musculaire, hypertrophie myofibrillaire et hypertrophie sarcoplasmique :

L’hypertrophie musculaire désigne un accroissement de la masse musculaire liée à une augmentation du volume du muscle. Cette augmentation est généralement liée à la pratique intensive d’une activité physique, mais peut parfois être la conséquence d’une affection. Elle peut être liée à l’augmentation de la taille des myofibrilles (filament constituant le tissu musculaire), on parle alors d’hypertrophie myofibrillaire, ou alors être liée à l’augmentation de la taille du sarcoplasme (cytoplasme de la fibre musculaire), on parle d’hypertrophie sarcoplasmique.

Hypertrophie bénigne de la prostate :

La prostate est une glande qui a pour fonction de participer à l’élaboration du sperme. Avec l’âge, la glande peut augmenter de volume, on appelle ce phénomène hypertrophie bénigne de la prostate.

Hypertrophie mammaire :

Certaines femmes peuvent voir le volume de leur poitrine augmenter de façon disproportionnée. Cette augmentation peut prendre plusieurs années ou être plus rapide. Elle est généralement définie par un volume mammaire supérieur à 400 cm³.

Hypertrophie cardiaque (ou du cœur) :

L’hypertrophie peut toucher le muscle cardiaque, on parle alors de cardiomégalie. Cette hypertrophie peut être liée à une dilatation de la paroi cardiaque ou, au contraire, à son épaississement.

Hypertrophie des amygdales et des végétations :

Les amygdales et les végétations peuvent augmenter de volume suite à une infection par exemple. Ce type d’hypertrophie est très fréquente chez l’enfant.

L’hypertrophie peut être liée à une sur-sollicitation des muscles. En effet, chez le sportif, les fibres musculaires vont s’accroitre, permettant l’hypertrophie des muscles. Le cœur du sportif entraîné peut être hypertrophié à cause de l’augmentation de la charge de travail au niveau du cœur.

Une hypertrophie peut être également liée à des changements hormonaux ou au vieillissement naturel d’un organe (l’hypertrophie bénigne de la prostate est une affection dont la fréquence augmente avec l’âge).

L’hypertrophie peut être provoquée par la prise de certains médicaments.

Parfois, une hypertrophie peut être présente dès la naissance sans que cela soit pathologique.

Mais une hypertrophie peut également être un symptôme d’une affection. L’hypertrophie musculaire peut être la conséquence d’une affection neuromusculaire. L’hypertrophie cardiaque peut être le reflet d’une augmentation de la charge du travail du cœur à cause d’une hypertension artérielle, par exemple, ou d’une sténose (rétrécissement).

L’hypertrophie d’un organe interne peut passer inaperçue, comme elle peut entraîner divers symptômes.

• Une prostate hypertrophiée peut, par exemple, appuyer sur la vessie et l’urètre et entraîner des troubles urinaires.
• Une hypertrophie cardiaque peut s’accompagner de signes comme un essoufflement, une tachycardie ou des douleurs au niveau de la poitrine. Ces signes sont à prendre très au sérieux, car ils signifient souvent une insuffisance cardiaque.
• Une affection neuromusculaire peut engendrer une hypertrophie musculaire s’accompagnant de myalgies (douleurs au niveau des muscles) par exemple.
• L’hypertrophie mammaire engendre souvent des douleurs au niveau du dos et du cou, et peut générer une souffrance psychologique. L’hypertrophie mammaire s’accompagne souvent de ptose (affaissement) mammaire et, parfois, un seul sein est touché, ce qui entraîne une asymétrie.
• Parfois, l’hypertrophie des amygdales et des végétations adénoïdes peut entraîner un ronflement ou une augmentation du nombre d'infections ORL.

Tout d’abord, le diagnostic s’effectue sur la base de l’examen clinique et de l’interrogatoire du patient. Les symptômes associés, s’il y en a, sont étudiés, et des analyses sanguines peuvent éventuellement être prescrites. Une analyse d’urine pourra également être prescrite en cas d’hypertrophie de la prostate. Des examens spécifiques plus poussés, comme une échographie cardiaque, une échographie pelvienne ou un électrocardiogramme peuvent être prescrits. Des examens d’imagerie médicale de type IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) peuvent également compléter le diagnostic.

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Le traitement des hypertrophies dépend des éventuelles pathologies qui sont associées.

L’hypertrophie cardiaque pathologique doit être prise en charge rapidement afin d’éviter des complications cardiaques graves. Les causes (hypertension artérielle, sténose de l’aorte…) doivent être traitées spécifiquement.

L’hypertrophie bénigne de la prostate peut se traiter à l’aide de médicaments (des médicaments permettant la relaxation des muscles lisses de la prostate, comme les alpha-bloquants, ou des médicaments anticholinergiques permettant de diminuer la contraction de la vessie) ou grâce à une intervention chirurgicale appelée résection transurétrale de la prostate, notamment.

En cas d’hypertrophie mammaire, une intervention chirurgicale de réduction mammaire peut également être envisagée.

Les hypertrophies des amygdales et végétations ne requièrent généralement aucun traitement sauf si des symptômes gênants sont associés (dans ce cas, une ablation chirurgicale sera envisagée).

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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