Hypothermie

L’hypothermie est une baisse anormale de la température corporelle. Lorsque la température corporelle chute en dessous de 35°C, on parle d’hypothermie. Il existe différents stades de gravité de cette maladie et différents traitements adaptés en fonction de l'état général du patient.

Trouver un médecin généraliste à proximité

Prendre rendez-vous en ligne

Retour

Tout le monde peut faire l’objet d’une hypothermie. Chacun réagira à des degrés différents selon l’exposition au froid et la capacité de supporter des situations extrêmes. Dans certains cas, l’hypothermie peut être utilisée comme moyen thérapeutique : pour les victimes d’arrêt cardiaque, ou pour le soin de nouveau-nés atteints d’encéphalopathie hypoxo-ischémique. Toutefois, une exposition prolongée au froid sans surveillance peut conduire à des complications ou même s’avérer mortelle.

Définition : qu’est-ce que l’hypothermie ?

L’hypothermie consiste à exposer l’organisme à une température anormalement basse, inférieure à 35 °C. L’hypothermie peut être grave ou modérée, selon le niveau de baisse de la température du corps. Suite à l’exposition au froid, la température corporelle diminue de façon progressive ou drastique, entraînant une perte de chaleur. La peau devient froide, car le processus de thermorégulation n’est pas respecté. La production de la chaleur normale du corps humain s’amenuise ainsi au fur et à mesure de l’exposition au froid.

 

l’hypothermie légère

L’hypothermie légère, ou hypothermie du stade I, c’est lorsque la température centrale du corps avoisine les 32-35 °C. À ce stade, les organes vitaux comme le cœur, le cerveau ne sont pas encore à risque. Toutefois, cette baisse de température du corps a des conséquences sur la fréquence cardiaque. Les battements cardiaques peuvent s’avérer irréguliers. Les vaisseaux sanguins vont se contracter afin de limiter la baisse considérable de la température.

 

L’hypothermie modérée

L’hypothermie modérée désigne la situation dans laquelle la température corporelle se situe entre 32 et 28 °C. À ce stade, le système nerveux central commence peu à peu à devenir dysfonctionnel. Cela concerne le névraxe, qui est la zone où se logent l’encéphale et la moelle épinière, des éléments indispensables pour le transport d’influx nerveux et le bon fonctionnement du corps. En raison du ralentissement de la fonction cérébrale ou d’un manque d’oxygène au cerveau, il n’est pas rare qu’une personne souffrant d’hypothermie soit dans un état de désorientation ou de choc.

 

L’hypothermie sévère

En cas d’hypothermie sévère ou profonde, la température corporelle est en dessous de 28 °C. Ce type d’hypothermie nécessite une prise en charge rapide par le corps médical, en raison d’un arrêt cardiaque potentiel lié à un trouble du rythme cardiaque dû à une fibrillation ventriculaire.

Quelles sont les causes de l’hypothermie ?

Les causes de l’hypothermie sont multiples, même si les principaux facteurs sont liés au froid :

  • une exposition au froid sur une période prolongée. C’est le cas lorsqu’un corps est plongé dans de l’eau froide, ou sous la neige ;
  • une dérégulation de la température. Cela peut être dû à une diminution de la thermogenèse, à une intoxication, ou à la prise de certains médicaments comme les neuroleptiques, les benzodiazépines, les barbituriques. Le patient ressent alors une sensation de grand froid. La température peut drastiquement chuter ;
  • une maladie comme une hypothyroïdie. Le métabolisme du corps humain devenant anormalement lent, la régulation normale de la production de la chaleur est ainsi atteinte. Cela peut occasionner une baisse de la température ;
  • une pathologie chronique : liée par exemple à la prise d’alcool, ou un cas d’hypothermie périodique spontanée. Cela a une incidence sur la production de la chaleur dans l’organisme. 

Le saviez-vous ? Dans certaines situations, selon le stade de l’hypothermie, celle-ci peut soit passer inaperçue, soit être confondue avec d’autres pathologies ou pire un état d’ivresse, d’où la nécessité de consulter un médecin au plus vite.

Quelles sont les personnes à risque pour l’hypothermie ?

L’hypothermie nécessite une prise en charge médicale en raison des risques pour la santé. Certaines personnes sont plus à risques de développer une hypothermie :

  • les bébés : les nouveau-nés sont plus sensibles au froid, car le processus de thermorégulation n’est pas suffisamment développé pour les protéger en cas d’exposition prolongée aux basses températures. Tout se passe au niveau de la surface de la peau. Les rapports entre la surface cutanée du bébé et les températures basses ne sont pas proportionnels. Ces échanges thermiques (froid, chaleur et peau du bébé) sont naturellement déséquilibrés ; de ce fait, il ne peut pas supporter ce type de température ;
  • les personnes âgées : cela s’explique par le processus de vieillissement. Avec le vieillissement du corps, la capacité de conserver suffisamment de chaleur devient difficile en raison du ralentissement de la circulation sanguine. Le métabolisme est lent, avec toutes les conséquences qui y sont associées ;
  • les personnes souffrant de maladies chroniques comme une insuffisance cardiaque, l’asthme, etc. Elles ont aussi du mal à faire face au froid, car le corps a du mal à contrôler pleinement la température. Tout est une question de thermorégulation normale du corps. En cas de dysfonctionnement, les risques d’hypothermie sont plus fréquents. 

Cette liste de personnes considérées à risque n’est pas exhaustive. Les personnes à mobilité réduite, celles en contact direct avec le froid pour les besoins de leurs activités, les sans-abri, etc. sont aussi concernés.

Quels sont les signes symptômes de l’hypothermie ?

Les symptômes les plus communs d’hypothermie sont la sensation d’un état d’inconfort, suivi de chair de poule, de frissons, d’engourdissements :

  • au stade I, c’est l’hypothermie légère. Le patient a des frissons, les extrémités de ses membres ou de certaines parties du corps sont froides et engourdies : nez, oreille, doigts, orteils, etc. ;
  • au stade II, il s’agit de l’hypothermie modérée. Le patient présente un manque de coordination dans ses gestes, avec une difficulté à s’exprimer. Les battements de son cœur s’intensifient. Il est dans un état de désorientation, et les capacités de jugement sont affaiblies. Il peut adopter un comportement anormal vis-à-vis de lui-même ou des autres ;
  • au stade III, il est question d’hypothermie sévère ou profonde. Le patient ne ressent plus rien, les frissons s’estompent. Il est livide. Ce cas grave peut entraîner une perte de conscience, suivie d’un arrêt respiratoire en raison d’une respiration qui se ralentit drastiquement, et peut même conduire à la mort du patient. 

L’hypothermie peut être dangereuse pour la santé, il donc est important de se prémunir des situations à risque comme l’exposition volontaire et prolongée au froid.

Comment diagnostiquer l’hypothermie ?

Le diagnostic se résume en ces termes :

  • on mesure de la température corporelle : il s’agit d’analyser la température centrale du patient à l’aide d’un thermomètre rectal ou hypothermique. Les thermomètres électroniques peuvent être utilisés dans ces situations ;
  • des recherches complémentaires sont effectuées comme la vérification d’une intoxication, de traumatismes, d’hypoglycémie, etc. ;
  • dans certains cas, d’autres examens sont faits pour rechercher d’autres causes susceptibles de provoquer l’état d’hypothermie comme la prise d’alcool, de médicaments, etc. 

Bon à savoir : la plupart des thermomètres conventionnels ne sont pas habilités à déterminer la température exacte du patient souffrant d’hypothermie en dessous de 34 °C.

Que faire en cas d’hypothermie ?

À chaque stade d’hypothermie correspond le bon geste à suivre :

  • au stade I, vous êtes encore conscient. Vous devez vous protéger du froid en vous mettant à l’abri. Une fois à l’abri, si vous avez des vêtements mouillés, humides ou gelés, retirez-les. Puis mettez des habits qui tiennent chaud, en évitant toujours de faire des gestes trop brusques. Si vous avez des couvertures chaudes à proximité, enveloppez-vous à l’intérieur. Buvez une bonne boisson chaude pour réguler peu à peu votre température ;
  • au stade II, évitez l’alcool, car il ne faut pas proposer cette substance à une personne souffrant d’hypothermie. Bien que l’alcool puisse provoquer une sensation de chaleur dans la gorge comme à l’intérieur du corps, il va dilater les vaisseaux sanguins, ce qui accélérera la perte de chaleur. Ne consommez pas non plus de café, il peut accélérer l’état déshydratation ; 
  • au stade III, l’entourage doit appeler les secours afin que ces derniers puissent prendre en charge la personne en état d’hypothermie et lui prodiguer les premiers soins.

À chacun de ces stades, il est conseillé de ne pas paniquer. Adopter ces gestes, c’est sauver la vie d’une personne en situation d’hypothermie.

Quels traitements pour l’hypothermie ?

Certains soins en cas d’hypothermie sont mis en place à l’hôpital. Cela est fonction du type d’hypothermie.

Hypothermie

En cas d’hypothermie modérée à sévère, la température centrale fait d’abord l’objet de stabilisation (contrôle de l’air ambiant de la pièce et de celle du patient), puis on procède au réchauffement du patient : soit passif (couvertures, air chaud…), soit actif (lavage, inhalation, perfusion…). Dans les cas les plus graves, en cas d’asystolie ou de fibrillation ventriculaire, une réanimation cardio-respiratoire peut être une solution.

Comment prévenir l’hypothermie ?

L’hypothermie étant une situation prolongée au froid accompagnée d’une baisse drastique de la température corporelle, il est tout à fait possible de s’en prémunir :protection des organes vitaux :

  • portez plusieurs couches de vêtements, et couvrez les extrémités à risque (doigts, orteils, nez, la tête à l’aide d’un bonnet…) ;
  • utilisation d’une couverture de survie : elle est indispensable pour les personnes faisant de la randonnée et d’autres activités de plein air. Cette couverture thermique vous aidera à conserver la chaleur ;
  • hydratation suffisante ;protection contre le froid ;
  • évitement du massage des extrémités : en ne massant pas vos extrémités, vous évitez que le sang froid de vos membres se dirige vers les organes vitaux. 

Ces recommandations mentionnées ne sont pas exhaustives.

Quelles sont les complications possibles de l’hypothermie ?

L’hypothermie peut entraîner les complications suivantes :

  • la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire : l’organisme n’est plus en mesure de lutter contre le froid. Dans certaines situations, le patient peut être en état de mort apparente ;
  • une rhabdomyolyse : cela peut se déclencher en cas de température corporelle extrême. C’est l’exemple type de l’hypothermie sévère.

 

D’autres complications peuvent survenir en lien avec l’hypothermie, comme une pneumopathie d’inhalation en raison d’une obstruction des voies respiratoires. En cas d’hypothermie, le processus d’arrêt cardiaque intervient du fait de l’absence de circulation normale du sang et de l’oxygène dans l’organisme.

 

Une prise en charge à temps de l’hypothermie peut sauver la vie du patient. En raison du danger, mieux vaut prévenir les risques en évitant le plus possible de se retrouver dans des situations délicates.



Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine d'urgence u sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les urgentistes au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

Prenez tout de suite rendez-vous ! 

Obtenez un rendez-vous en moins de 5 min avec l'un de nos praticiens en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux dans un établissement près de chez vous !

Vos questions fréquemment posées :

Est-ce normal d'avoir 35 de température ?

La température corporelle normale se situe entre 36,5°C et 37°C. Toutefois, il est normal que la température corporelle fluctue tout au long de la journée. Lorsque la température corporelle chute en dessous de 35°C, on parle d’hypothermie.

Comment savoir si on fait une crise d'hypothermie ?

La crise d'hypothermie se caractérise par une baisse de la température corporelle en dessous de 35°C. Les symptômes de l'hypothermie sont : frissons, confusion, difficultés à parler ou à bouger, somnolence, hypotension, pouls faible et irrégulier.

Quel est la cause de l'hypothermie ?

L’hypothermie a plusieurs causes. Dans la majorité cela est liée à une exposition au froid, mais cela peut aussi être du à d'autres facteurs comme une maladie chronique ou de l'hypothyroïdie.

Quels sont les risques d'une hypothermie ?

L’hypothermie est dangereuse voire mortelle car elle entraîne une perturbation des fonctions vitales : ralentissement du rythme cardiaque, diminution de la circulation sanguine, trouble de la respiration…

Image

1er

acteur de la santé privée en France

Image

28 000

collaborateurs

Image

34 000

naissances par an

Image

4,9 millions

patients traités par an

Image

7 500

praticiens

Image

212

établissements et centres