Kyste pilonidal

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Le kyste pilonidal est une affection bénigne caractérisée par la formation d'un kyste (ou abcès) au niveau du sinus pilonidal, c'est-à-dire au-dessus du sillon inter-fessier. Le kyste pilonidal est une pathologie fréquente, son incidence est estimée à 26/100 000 habitants. Cette pathologie peut être très invalidante. Le kyste peut entraîner des épisodes d’infection et un écoulement chronique. Plusieurs traitements existent pour soulager la douleur et la gêne que peut occasionner cette pathologie.

Le kyste pilonidal ou sinus pilonidal est une cavité sous la peau au niveau du sillon interfessier, c’est-à-dire l’espace qui sépare les deux fesses. Il s’abouche (il se lie) à la peau par des orifices appelés fossettes.  Lors d’un épisode aigu, le kyste s’infecte entraînant douleurs et gonflement. Dans sa forme chronique, le kyste peut suinter ou rester quiescent (il ne se manifeste pas par ses écoulements). 

Les symptômes d’un kyste pilonidal (sacro-coccygien) sont les suivants :

• Lors d’un épisode aigu le kyste s’infecte : 

  • On observe une inflammation de la zone où se situe le kyste, avec une rougeur, des douleurs et de la chaleur.

  • Le kyste peut se remplir de pus et se percer, évacuant son contenant.

• Lors d’une maladie chronique, le kyste peut être douloureux, suinter ou saigner quotidiennement.

En cas d'épisode infectieux récurrent ou d’une maladie chronique, il existe une indication à opérer le kyste.

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L’apparition de kyste pilonidal peut s’expliquer par les facteurs suivants :

• Des poils et l'hirsutisme : en effet, ce type de kyste prend racine au niveau des poils. Un poil mal formé peut en être la cause. Il s’agit de la pénétration des poils dans le derme vers les fossettes sacro-coccygiennes ;

• La sédentarité est un facteur de risque de cette pathologie.

• Le surpoids et l’obésité sont reconnus pour augmenter le risque de développer le kyste pilonidal en raison d’irritation et de macération possible des plis cutanés. 

Cette liste n’est pas exhaustive. D’autres causes peuvent expliquer l’apparition du kyste pilonidal comme une mauvaise hygiène, la génétique avec une prédisposition familiale, la nature grasse de la peau, etc.

L’interrogatoire retrouve les éléments décrits plus haut, à savoir une tuméfaction au-dessus du sillon interfessier qui a tendance à gonfler et à déclencher des douleurs, voire un écoulement. L'examen clinique consiste en la recherche de fossettes situées au niveau du sillon interfessier. Si l’examen a lieu lors d’un épisode aigu on retrouve une tuméfaction rouge, chaude, douloureuse et parfois un écoulement sale. Le médecin traitant peut aussi conduire le patient vers un spécialiste pour l’établissement d’un diagnostic précis. Il peut s’agir d’un proctologue ou d’un chirurgien digestif. en cas de maladie très importante. Ce dernier pourra faire réaliser une IRM. 

Selon l’importance du kyste pilonidal, la gravité, la gêne occasionnée au patient, le caractère insupportable de la douleur, les traitements suivants pourront être appliqués :

• Traitement mini invasif : il s’adresse aux petites maladies pilonidales. Il peut s'agir  d’une exérèse des fossettes selon gips, d’injection de phénol ou d’ablation par laser. Cette  technique par laser est en pleine évolution et pourrait s’adresser à des maladies plus importantes.

• Chirurgie : elle consiste à retirer le kyste pilonidal (exérèse radicale). Cela peut être suivi, en fonction de la taille du kyste, de soins locaux de cicatrisation dirigées ou d’une reconstruction par lambeau local. Cette intervention se déroule habituellement sous anesthésie générale en ambulatoire. Le patient, le cas échéant, est libéré le jour même. Cette intervention est actuellement la plus pratiquée.

Votre praticien spécialisé est à même de vous proposer la meilleure technique adaptée à votre maladie.

Les suites opératoires varient pour chaque technique. 

L’exérèse radical nécessite des soins infirmiers pour guider correctement la cicatrisation. Celle- ci peut durer plusieurs semaines.

Les autres techniques ont des durées de soins variables, parlez-en avec votre praticien spécialisé.

Des gestes simples sont à adopter pour prévenir l’apparition d’un kyste pilonidal :

• Règles d’hygiène : le patient devra être informé sur l’hygiène. En particulier, la nécessité de maintenir la zone de formation du kyste propre. Il faut opter pour des vêtements dans lesquels on se sent à l’aise, sans frottements, et des techniques d’élimination des poils pour éviter que certains s’incrustent malencontreusement dans le derme. Une épilation au laser peut aussi être une solution si le patient souffre de pilosité accrue.

• Surpoids : Le surpoids est un facteur de risque de maladie pilonidal et rend aussi plus lente la cicatrisation postopératoire.

• Infections : l’infection peut avoir lieu après l’opération. C’est le cas lorsque la plaie est restée ouverte et a du mal à se refermer.

• Saignement : Après l'opération, le site opératoire peut saigner. Ce saignement peut parfois nécessiter une réintervention.

• Récidive : même après une opération, lorsque le kyste pilonidal n’est pas complètement retiré, et en fonction du patient, il peut y avoir des récidives. Cela peut nécessiter une seconde opération. 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en chirurgie viscérale digestive et proctologique au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les chirurgiens viscéraux digestifs et proctologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.