Lombalgie (Lumbago)

Retour

La lombalgie, communément désigné comme "mal de dos", "lumbago" ou encore "tour de rein", est caractérisée par une douleur plus ou moins intense, souvent localisée au niveau des vertèbres lombaires, la partie inférieure de la colonne vertébrale (ou bas du dos). La lombalgie peut également se traduire par un sentiment de blocage ou des difficultés à accomplir certains mouvements.

Lombalgie commune ou spécifique ?

La lombalgie peut être catégorisée en fonction de son origine.

• Lombalgie spécifique : ce type de lombalgie est le plus souvent associée à une pathologie sous-jacente identifiable comme la hernie discale, l'ostéoporose, certaines infections de la colonne vertébrale, une tumeur, ou une affection rhumatismale (spondylarthrite ankylosante). Dans ces cas, la douleur lombaire est un symptôme direct de la maladie ou du trouble sous-jacent diagnostiqué. 
• Lombalgie commune : aussi connue sous le nom de lombalgie non spécifique, cette forme de lumbago ne peut être attribuée à aucune cause spécifique ou pathologie identifiable après examen clinique. La lombalgie commune est la plus répandue, représentant environ 90% des cas de douleurs lombaires.

Les lombalgies sont très communes : environ 80% des personnes souffriront d'une lombalgie dans leur vie. Plusieurs facteurs ont été identifiés comme à risque.

• Traumatismes et blessures : chutes, accidents, torsions ou efforts physiques excessifs peuvent provoquer des lésions des muscles, des ligaments ou des disques intervertébraux.
• Usure et âge : la dégénérescence des disques intervertébraux, l'arthrose, ou l'ostéoporose contribuent à l'affaiblissement de la structure de la colonne vertébrale avec l'âge.
• Problème postural : une mauvaise position, en particulier lors de la station assise prolongée ou le port d'objets lourds, peut exercer une pression excessive sur le dos.
• Affections médicales : certaines pathologies comme la hernie discale, la spondylolisthésie (glissement d'une vertèbre) et les infections de la colonne vertébrale peuvent causer des douleurs lombaires.
• Facteurs psychosociaux : un stress intense, l'anxiété, et une humeur dépressive peuvent influencer la perception de la douleur et contribuer à la chronicité de la lombalgie.
• Manque d'activité physique : un mode de vie sédentaire affaiblit les muscles du dos et augmente le risque de contractures musculaires et douleurs lombaires.

✍️Mythe du faux-mouvement : tout mouvement a le potentiel de déclencher un lumbago. Dans la vie quotidienne, le terme de faux mouvement est utilisé à tort pour définir un mouvement jugé inhabituel, à l'origine du mal de dos. En réalité, un faux-mouvement est un mouvement tout à fait ordinaire, qui n'a rien d'exceptionnel.

Symptomatologie

Les personnes souffrant d'un lumbago ressentent une douleur au bas du dos, allant de légère à sévère, comparable à une sensation de tiraillement, de pincement ou de brûlure. Cette douleur peut s'aggraver avec certains mouvements, comme se pencher, se tourner, ou soulever des objets, et peut également irradier vers les hanches, les jambes ou les pieds.

Outre la douleur ressentie, la lombalgie peut s'accompagner de raideur dans la zone lombaire, limitant l'amplitude des mouvements et réduisant la flexibilité de la personne. Les symptômes de la lombalgie peuvent également inclure une diminution de la force musculaire et une sensation de fatigue, particulièrement ressentie dans les contextes de périodes d'activité intenses ou de station debout prolongée.

En plus des douleurs lombaires, les personnes peuvent également ressentir des douleurs dans les jambes associées à des problèmes vertébraux, comme la sciatique ou les douleurs radiculaires. Ces douleurs sont intenses et s'apparentent à une sensation de "décharge électrique". Ces symptômes radiculaires découlent généralement d'une compression ou lésion des racines nerveuses de la colonne vertébrale. Parfois, les symptômes radiculaires peuvent se manifester indépendamment de la lombalgie, lorsque les nerfs sont affectés à distance de la colonne vertébrale.

💡 Bon à savoir : La journée mondiale de la douleur a lieu généralement le 3e lundi du mois d'octobre.

Degrés d'intensité des douleurs lombaires

Il existe trois stades de la lombalgie : aiguë (moins de 6 semaines), subaiguë (6 à 12 semaines) ou chronique (plus de 12 semaines).

• Lombalgie aiguë : la lombalgie aiguë est caractérisée par une douleur soudaine et intense ressentie au niveau du bas du dos. Cette douleur apparaît généralement de manière inattendue et peut résulter d'un traumatisme, d'une chute, d'un effort physique intense ou d'une mauvaise posture. La durée de la lombalgie aiguë est relativement courte, allant de quelques jours à quelques semaines, avec une durée n'excédant généralement pas six semaines. 

• Lombalgie subaiguë : la lombalgie subaiguë désigne une douleur au bas du dos qui persiste au-delà de la phase aiguë mais ne dure pas plus de trois mois. Cette phase peut être considérée comme une période de transition entre les phases aigu et le chronique.

• Lombalgie chronique : la lombalgie est dite chronique lorsque la douleur persiste au-delà de trois mois. Contrairement aux formes aiguës et subaiguës, la lombalgie chronique peut être moins intense mais est constante et affecte de manière significative la qualité de vie des individus.

Ces distinctions entre lombalgie aiguë, subaiguë, et chronique sont importantes pour comprendre la nature de la douleur lombaire et mettre en place une stratégie de traitement adaptée.

Le choix du traitement de la lombalgie dépend de la nature de la douleur ainsi que du caractère spécifique ou commun du mal de dos.

Pour une lombalgie spécifique, l'approche médicale la plus courante consiste à traiter la cause sous-jacente de la douleur lombaire.

Dans le cas de la lombalgie commune, plusieurs traitements sont possibles.

• La physiothérapie favorise le renforcement musculaire et améliore la mobilité lombaire. 
• Un soutien psychologique et social peut être proposé au patient pour l'assister dans la gestion de la douleur.
• Aide à la réduction du stress.
• Des changements de mode de vie incluant la pratique régulière d'une activité physique, l'adoption d'une alimentation équilibrée et de bonnes habitudes de sommeil.
• Des médicaments de type anti-inflammatoires stéroïdiens peuvent être prescrits pour soulager les symptômes de la lombalgie, en combinaison avec d'autres approches thérapeutiques. Les traitements médicamenteux à base d'analgésiques ne doivent cependant pas être considérés comme premier moyen de traitement.

En cas de lombalgie, il est recommandé au patient de réaliser un examen clinique complet auprès d'un médecin généraliste ou rhumatologue, afin d'identifier les causes du lumbago et de définir un plan de traitement cohérent.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en rhumatologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les spécialistes rhumatologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.