Le syndrome prémenstruel (premenstrual syndrome en anglais) caractérise un ensemble de symptômes liés au cycle menstruel. Ces symptômes peuvent être d’ordre physique ou émotionnel ou associer les deux. Quels qu’ils soient, les symptômes du syndrome prémenstruel sont handicapants dans la vie quotidienne. Des changements dans le mode de vie et des médicaments peuvent en soulager les symptômes.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ou SPM ?
Le syndrome prémenstruel, ou SPM, se manifeste par tout un groupe de symptômes avant les règles. Il ne faut pas confondre le syndrome prémenstruel avec le trouble (ou syndrome) dysphorique prémenstruel (premenstrual dysphoric disorder en anglais). Ce trouble est en réalité une forme de syndrome prémenstruel sévère, qui peut altérer la qualité de vie. Les personnes qui souffrent de trouble dysphorique prémenstruel ressentent les mêmes symptômes qu’avec le SPM. En revanche, ils sont beaucoup plus forts, notamment au niveau émotionnel et de l’humeur. Elles sont aussi davantage sujettes à la colère, la dépression sévère et l’anxiété.
Quelles sont les causes du syndrome prémenstruel ?
Les causes du syndrome prémenstruel restent inconnues. Les chercheurs pensent qu’elles sont complexes et multifactorielles. Les hormones ovariennes semblent jouer un rôle dans la survenue du syndrome prémenstruel. En effet, les symptômes s’améliorent lorsque l’ovulation est supprimée grâce à la pilule prise en continu. Les modifications des taux d’hormones influencent les neurotransmetteurs à action centrale, comme la sérotonine. Néanmoins, les niveaux d’hormones sexuelles chez les femmes atteintes du syndrome prémenstruel sont à des taux normaux. Il est donc impossible d’établir une causalité entre taux d’hormones ovariennes et troubles de l’humeur.
Des chercheurs avancent comme hypothèse une sensibilité accrue à la progestérone chez les femmes en déficit de sérotonine. Toutefois, cette hypothèse ne parvient pas à expliquer tous les cas de SPM. Toutes les patientes ne voient pas leurs symptômes de SPM s’atténuer malgré un traitement par inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS). Une autre explication pourrait être une déficience en prostaglandines. Par ailleurs, des facteurs génétiques paraissent également entrer en jeu. Les cas de SPM sont plus importants chez les jumelles monozygotes que chez les jumelles dizygotes.
Quels sont les signes, symptômes et douleurs du syndrome prémenstruel léger ou sévère ?
Le syndrome prémenstruel provoque souvent des symptômes légers ou modérés. Ils sont désagréables, mais n’entravent pas la vie quotidienne. En cas de syndrome prémenstruel sévère, les symptômes peuvent être si graves qu’ils impactent les activités quotidiennes. La qualité de vie est alors grandement altérée. Les personnes souffrant de syndrome prémenstruel en éprouvent les symptômes tous les mois avant les règles. En général, plusieurs symptômes sont associés au SPM, avant et après les règles :
- Au niveau émotionnel et comportemental. Le SPM influe sur l’humeur, les émotions, le comportement. Il se traduit par de l’anxiété, de l’agitation, de la colère et de l’irritabilité inhabituelles. Il peut modifier l’appétit, en accentuant le phénomène de fringales et le goût pour les aliments sucrés. Il peut ainsi engendrer une prise de poids. Il provoque des troubles du sommeil, de la fatigue. Il joue sur l’humeur, augmentant la tristesse, la déprime et les crises de larmes incontrôlables. Il diminue la libido, la concentration et la mémoire.
- Au niveau des symptômes physiques. Le SPM se manifeste par des ballonnements, des crampes, des douleurs mammaires. De l’acné et de la rétention d’eau apparaissent parfois. Constipation et diarrhée peuvent alterner. Le SPM entraîne souvent des maux de tête, des douleurs lombaires et musculaires, une hypersensibilité aux bruits et à la lumière.
Combien de temps avant les règles a lieu le syndrome prémenstruel ?
De nombreuses femmes se demandent : "le syndrome prémenstruel, c’est combien de jours avant les règles ?". Les symptômes du SPM peuvent apparaître à tout moment après l’ovulation. Le syndrome prémenstruel commence ainsi parfois 15 jours avant les règles. En général, il survient dans les 7 jours précédant les règles. Il peut durer jusqu’à environ 5 jours après le début des menstruations. Si les symptômes ne surviennent qu’après les règles, il s’agit d’un syndrome post-menstruel.
Quel diagnostic pour le syndrome prémenstruel ?
Pour établir les causes de vos douleurs prémenstruelles, le médecin ou gynécologue vous interroge sur vos symptômes. Un SPM est confirmé s’il se reproduit pendant au moins trois cycles menstruels. Le diagnostic établit également le degré de sévérité du syndrome prémenstruel. Le praticien vous questionne aussi sur vos antécédents médicaux et familiaux et votre éventuel traitement médicamenteux. Il fera des examens pour exclure la périménopause (période de transition avant la ménopause) et des troubles thyroïdiens. Il vous orientera peut-être vers un psychologue ou psychiatre pour déterminer si les troubles de l’humeur et la dépression ne sont pas pathologiques. Le syndrome prémenstruel peut provoquer des nausées. Pour déterminer s’il s’agit d’un syndrome prémenstruel ou d’une grossesse, le médecin prescrira une analyse de sang.
Quels sont les traitements pour soulager et atténuer les effets psychologiques et physiques du syndrome prémenstruel ?
Pour de nombreuses femmes, des modifications du mode de vie suffisent à soulager les symptômes du syndrome prémenstruel. Néanmoins, un traitement est mis en place en cas de syndrome prémenstruel sévère. Le médecin peut prescrire des médicaments permettant d’améliorer la qualité de vie des femmes. Les traitements du SPM le plus souvent envisagés sont :
- Des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Pris avant ou au début des règles, ils permettent de soulager les douleurs mammaires et les crampes.
- Des diurétiques, en cas de constipation importante pendant le syndrome prémenstruel.
- De la vitamine B6. Cette vitamine réduirait l’état dépressif et les symptômes du SPM.
- Des antidépresseurs. Ils sont prescrits sous contrôle médical strict en cas de syndrome prémenstruel sévère ou de trouble dysphorique prémenstruel. Ces médicaments doivent généralement être pris quotidiennement. Mais pour certaines femmes atteintes du SPM, la posologie peut être limitée à 15 jours avant le début des menstruations.
- Des contraceptifs hormonaux. Pris en continu, ils permettent de stopper l’ovulation. Cela a souvent un effet d’atténuation des symptômes du syndrome prémenstruel.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées :
Quand commence les syndrome prémenstruel et quelle est sa durée ?
Les symptômes du syndrome prémenstruel apparaissent généralement 7 jours avant les règles et durent jusqu'à 5 jours après le début des menstruations.
Comment diagnostiquer le trouble dysphorique prémenstruel ?
Le diagnostic du trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) repose sur l'évaluation clinique des symptômes physiques et émotionnels caractéristiques, notés pendant les cycles menstruels.
Comment faire pour guérir le syndrome prémenstruel des règles ?
De nombreuses femmes sont soulagées des symptômes du syndrome prémenstruel grâce à des ajustements du mode de vie. Cependant, en cas de syndrome sévère, un traitement médicamenteux peut être envisagé.
Syndrome prémenstruel ou grossesse ?
Le syndrome prémenstruel et la grossesse sont deux conditions qui peuvent présenter des symptômes similaires. Pour les différencier un test de grossesse est nécessaire.
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