Une maladie endémique en Asie

L’encéphalite japonaise tire son nom du fait qu’elle a été décrite au Japon, le premier cas y a été documenté à la fin du XIXe siècle. En réalité, la zone où l’on court le risque de l’attraper ne comprend pas (ou peu) le Japon, mais concerne surtout 23 autres pays de la zone Sud et Est de l’Asie et du Pacifique Ouest.

Cette maladie est provoquée par un virus transmis lors de la piqûre d’un moustique. 70 000 personnes en sont victimes chaque année selon l’Organisation mondiale de la santé. Cette maladie peut être grave et handicapante.

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Encéphalite japonaise : décès ?

Si la version symptomatique de l'encéphalite japonaise est considérée comme relativement rare, le pourcentage de personnes qui peuvent en mourir reste élevé : soit 30%. Celles qui survivent peuvent conserver des séquelles importantes.

Pour cette raison, la vaccination est recommandée. Les personnes qui souhaitent se rendre dans les zones à risque peuvent recevoir 2 injections avec un intervalle de 4 semaines.

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Transmission : comment se transmet l'encéphalite japonaise ?

L’agent infectieux est un moustique qui appartient à la famille des culex. Celui-ci pique durant la nuit. On le repère car ses ailes font du bruit lorsqu’il se déplace. Il affectionne tout particulièrement les zones rurales, irriguées, voire inondées, et comprenant des élevages porcins.

Dans les zones tropicales, la transmission peut intervenir toute l’année. Dans les zones tempérées, elle est associée à la saison des pluies (comme en Russie, Chine, Corée…). Les porcs et certains oiseaux sont aussi le réservoir cible de ce virus de l'encéphalite.

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Comment éviter l'encéphalite japonaise ?

En première intention, il convient d’éviter les piqûres de moustiques. Plus facile à dire qu’à faire. Mais il est possible de porter des vêtements longs et de dormir sous une moustiquaire traitée.

Il existe également un vaccin contre l’encéphalite japonaise.

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Quel traitement pour l'encéphalite japonaise ?

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique à l’encéphalite japonaise. Mais on peut prendre en charge les différents symptômes du patient en fonction de leur gravité. Aussi, est-il important de veiller à se prémunir contre cette maladie si l’on risque de s’exposer au cours d’un voyage. Il convient d'envisager la vaccination contre l'encéphalite sérieusement.

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Vaccin contre l'encéphalite japonaise

Le vaccin contre l’encéphalite japonaise est considéré comme efficace par les autorités françaises : « les anticorps protecteurs contre l’encéphalite japonaise sont produits dans 95% des cas ». Mais il faut réaliser deux doses. Le nombre de personnes atteintes par cette infection a significativement baissé dans les pays où la vaccination a été réalisée. Il existe également des contre-indications.

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Quelle vaccination contre l’encéphalite japonaise ?

Un vaccin contre l'encéphalite, inactivé, est disponible en France (sous le nom Ixiaro). Il comprend une première injection en deux temps, puis un rappel (indispensable) avec le même vaccin. Il faut vérifier que le même vaccin est bien disponible si l’on réalise un rappel dans un autre pays.

  • Pour les adultes de 18 à 65 ans. Une première injection puis une seconde dose 4 semaines ou 28 jours après. La 2e dose doit intervenir au minimum 7 jours avant de se rendre dans une zone à risque. Une dose de rappel doit être injectée entre 12 et 24 mois après, et avant une réexposition possible. Les autorités sanitaires conseillent ce rappel à 12 mois, si l’exposition est continue.
  • Il est nécessaire de faire un rappel 10 ans après, en cas de nouvelle exposition.
  • Pour les moins de 18 ans, le schéma est identique. En revanche, il faut utiliser une demi-dose pour chaque piqûre quand l’enfant est âgé de 2 mois à 3 ans.
  • Pour les plus de 65 ans, le rappel doit se faire avant les 12 mois car la durée de protection des anticorps est moins longue dans cette population. Et ce, avant toute nouvelle exposition possible.

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Puis-je être vacciné en urgence ?

Il existe un protocole de schéma vaccinal accéléré (pour la tranche d’âge 18-25 ans). Il s’agit d’une injection suivie d’une seconde 7 jours (une semaine) après. Il convient d’appliquer ensuite les mêmes recommandations.

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Précautions et contre-indications

Le vaccin est contre-indiqué en cas de tableau allergique lors d’une injection antérieure. Elle doit être repoussée si le patient est malade et a de la fièvre.

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Quels sont les pays touchés ? Australie, Cambodge, Thaïlande...

24 pays sont considérés comme des zones endémiques où sévit l’encéphalite japonaise :

Les pays où sévit l'encéphalite japonaise sont les suivants : Australie (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, Australie méridionale et Victoria),Bangladesh, Bhoutan, Brunei Darussalam, Cambodge, Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, Inde, Indonésie, Japon (rares cas sporadiques) , Laos, Malaisie, Myanmar, Népal, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Russie (rares cas dans la province maritime de l’Est), Singapour, Sri Lanka, Taïwan, Thaïlande, Timor Oriental, Vietnam.

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Encéphalite japonaise : symptômes ?

Dans la majorité des cas, ce type d’infection peut ne présenter aucun symptôme. Ce qui fait que la personne qui en est atteinte ne s’en rend pas compte.

Lorsque la maladie prend un tour symptomatique, là encore, elle peut se révéler sans gravité. Le patient peut développer de la fièvre et se plaindre de migraines.

Dans environ 0,4% des cas, le tableau clinique peut s’aggraver et s’accompagner de ces symptômes, évoquant une méningite ou une encéphalite :

  • Nuque raide
  • Troubles de la conscience
  • Convulsions
  • Paralysie progressive
  • Coma

Dans les cas les plus graves, la moitié des patients risquent de mourir. Ceux qui survivent à l’infection conservent, dans la moitié des cas, des séquelles.

Par ailleurs, ce sont les jeunes enfants qui sont les plus touchés dans les pays d’endémie.

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Quelles sont les causes de l'encéphalite japonaise ?

L’encéphalite japonaise est due au flavivirus. Ce virus de l'encéphalite appartient à la même famille que ceux de la fièvre jaune ou de la dengue. Il peut provoquer des lésions inflammatoires des méninges et du cerveau.

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Quels sont les risques pour les voyageurs ?

En règle générale, un voyageur qui se rend en Asie du Sud-Est court peu de risque d’être infecté et de développer une encéphalite japonaise. A fortiori, s’il se rend en zone urbaine. En revanche, s’il réunit certains critères, il semble indispensable qu’il envisage une vaccination s’il doit :

  • Passer un temps assez long, plus de 30 jours, dans cette partie du monde ou s’y installer.
  • Se rendre dans un pays touché et plus particulièrement, passer beaucoup de temps à l’extérieur, notamment dans un environnement irrigué : zones de marais, cultures du riz, d’élevages porcins, durant la saison de transmission (saison des pluies).

Si le voyageur envisage de dormir à l’extérieur, sans moustiquaire traitée, de réaliser des randonnées à pied, ou à vélo… S’il est tenu de travailler à l’extérieur, il doit envisager sérieusement la vaccination contre l'encéphalite.

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Vos questions fréquemment posées

C'est quoi l'encéphalite ?

L’encéphalite japonaise est une infection virale transmise par un moustique. Dans la plupart des cas, elle est sans symptômes. Dans un faible nombre de cas, elle peut être très grave et conduire au décès.

La transmission de cette maladie se fait généralement dans la région asiatique. 24 pays de l’Asie, notamment du Sud-Est, sont concernés. Les populations de ces pays bénéficient pour certaines de politiques de prévention qui ont montré une efficacité certaine notamment via des programmes de vaccination. Les touristes et voyageurs courent un risque très faible d’être exposés et contaminés. Il faut réunir des conditions particulières. Le cas échéant, en cas de risque d’exposition, les voyageurs bénéficient également de la vaccination.

Comment on attrape l'encéphalite japonaise (ne pas confondre avec la fièvre jaune) ?

C’est un moustique, culex, porteur du virus responsable de la maladie, le flavivirus, qui peut le transmettre à l’homme lors d’une piqûre. Ce moustique est aisément repérable car son battement d’aile est bruyant (comme en Europe). Outre l’encéphalite japonaise, ce moustique peut transmettre la Filariose lymphatique et la Fièvre à West Nile. Un flavivirus peut également être à l’origine de la fièvre jaune.

Ce moustique n’est pas le seul vecteur de la maladie. Les oiseaux et les porcs peuvent en être également porteurs. Il convient donc d’éviter les zones d’élevages porcins, marécageuses, inondées, ou de rizières surtout si l’on envisage de se promener la nuit sans protection particulière ou d’y dormir à la belle étoile. La maladie ne se transmet pas de l’homme à l’homme.

Comment éviter l'encéphalite japonaise ?

Deux réponses efficaces peuvent se cumuler. Ne pas aller dans les zones où l’on risque d’être exposé ou y aller en se protégeant : porter des vêtements longs et utiliser des solutions anti-moustiques (produits, moustiquaires). Et se faire vacciner. La vaccination concerne les personnes qui se rendent dans ces zones et y séjournent longtemps. N’hésitez pas à interroger votre médecin.

Où se faire vacciner contre l'encéphalite japonaise ?

Votre médecin peut vous vacciner une fois que vous vous serez procuré le vaccin dans une pharmacie (avec une ordonnance).

Qui peut vacciner contre l'encéphalite japonaise ?

Les centres de vaccination internationale sont également de bonnes ressources. On peut à la fois y être vacciné et recevoir de bons conseils sur les lieux où l’on souhaite se rendre et la meilleure façon de préserver sa santé.

Vaccin contre l’encéphalite japonaise : efficacité ?

Les autorités sanitaires françaises indiquent que les anticorps contre l’encéphalite japonaise sont produits dans 95% des cas après la vaccination. Elles citent l’Organisation mondiale de la santé qui affirme que la prévalence de cette maladie diminue significativement dans les pays qui sont touchés par le virus de l’encéphalite japonaise et qui ont mis en œuvre des programmes de vaccination.