Gestion des risques sanitaires au Cambodge

Le paludisme

Le paludisme

Le paludisme est une maladie transmise par piqûre de moustiques. La prévention repose principalement sur la protection contre ces piqûres qui peut être complétée par la prise de traitement médicamenteux.

ATTENTION : le paludisme peut être mortel !

Boisson et alimentation

 

L’eau et les aliments peuvent transmettre virus, bactéries et parasites pouvant provoquer de simples diarrhées ou des maladies plus graves.

Certaines maladies transmises par voies orales sont en partie évitables par la vaccination (Hépatite A, poliomyélite, rotavirus, typhoïde, choléra). Toutes doivent néanmoins faire l’objet de mesures préventives.

Pour les enfants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhées accompagnée d'une perte de poids même en l'absence de fièvre. Les adultes doivent consulter si les diarrhées persistent et notamment lorsqu'elles sont accompagnées de fièvre, ou de sang ou de pus dans les selles.  

L'HYGIÈNE

Il est conseillé de se laver les mains très fréquemment (eau et savon et /ou gel hydro alcoolique) en particulier avant de préparer ou de consommer des aliments.  
Pour les enfants, on peut conseiller d’utiliser de l’eau potable pour le lavage des dents pour éviter qu’ils n’ingèrent de l’eau contaminée.

LES BOISSONS

S’assurer de l’intégrité de l’emballage
Éviter les glaçons dans les boissons sauf s’ils sont préparés avec de l’eau potable.
Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou de l’eau dé-contaminée (par filtrage, ébullition ou à l'aide de pastilles de décontamination).
 

L’ALIMENTATION

  • Les plats cuits : Les aliments doivent être suffisamment cuits et servis à une température d’au moins 60 °C pour être considérés sans risques. Éviter les buffets (même dans les grands hôtels) et les aliments susceptibles d’être restés plusieurs heures à température ambiante ou à l'air libre.
  • Les plats crus : Pour être consommés crus les fruits et les légumes doivent être lavés à l’eau décontaminée et pelés. Les glaces (notamment artisanales) sont déconseillées si l'on ne peut s’assurer de leur provenance et du respect de la « chaîne du froid ».
  • Les produits d’origine animale : Les viandes, poissons, œufs doivent être particulièrement cuits. Il est déconseillé de consommer du lait cru ou du fromage au lait cru: les produits laitiers doivent être pasteurisés Dans les pays où les poissons et les crustacés peuvent contenir des biotoxines dangereuses, il est conseillé de se renseigner auprès de la population locale.
  • Les crustacés sont particulièrement déconseillés car ils ont pu être récoltés dans des eaux contaminées.  

Eau et autres boissons non alcoolisées disponibles 

  • Consommation de l'eau du robinet : déconseillée.
  • Utilisation de moyens de désinfection individuels : fréquemment utilisés. Filtrage, bougies, comprimés chlorés.

Poliomyélite 

  • éliminée.

Consommation d'alcool 

  • sans interdit ni limite.

Poissons et coquillages toxiques 

  • Poissons et coquillages toxiques : des poissons et/ou des crustacés peuvent être à l'origine d'une pathologie spécifique. Ils provoquent des distomatoses hépatiques et intestinales. Ne pas consommer de poisson cru.
  • Poissons et/ou coquillages toxiques : poissons-sabres (aiguillettes), méduses.

Parasites transmis par voie digestive 

  • Amibiase : fréquente (nombreux abcès amibiens hépatiques).

Autres virus transmis par voie digestive 

  • Hépatite A :  présente. 
  • Hépatite E :  probable.

Autres bactéries transmises par voie digestive

  • Choléra : peu fréquent. Petites Épidémies
  • Typhoïde : très fréquente.
  • Autres infections intestinales : salmonelloses, shigelloses, viroses intestinales.  

Moustiques et autres insectes

 

Piqûres, morsures de moustiques, de tiques ou d'autres insectes peuvent transmettre des virus, des bactéries ou des parasites.

Toutes ces maladies doivent avant tout faire l'objet d'une prévention antivectorielle efficace, même si certaines sont évitables par la vaccination ou peuvent être prévenues en partie par une prophylaxie médicamenteuse.  

La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques, le jour, la nuit, sur la peau et à travers les vêtements.

La Société de Médecine des Voyages a édité un dépliant  qui donne toutes les modalités pour cette protection préventive.  

Paludisme 

  • Moustiquaires et produits d'imprégnation : Recommandés.Disponibles sur place.
  • Nécessité d'une chimioprophylaxie selon les lieux de séjour : Non recommandée sauf si exposition particulière au risque de paludisme (trek avec nuits à la belle étoile dans les zones précitées).
  • Nécessité d'une protection médicamenteuse (chimioprophylaxie) selon la saison : Non recommandée pour un séjour "classique".
  • Pourcentage relatif d'infection à plasmodium Falciparum (forme potentiellement mortelle du paludisme) : 55 %.
  • Zones où le paludisme sévit : Transmission toute l’année dans les zones rurales forestières, y compris dans les zones côtières.
  • Absence de transmission à Phnom-Penh et aux alentours de Tonle Sap (Siem Reap) et négligeable dans la zone touristique d’Angkor Wat. 

Encéphalite japonaise

  • Probablement endémique dans l'ensemble du pays. 
  • Recrudescence de cas de mai à octobre.
  • Repères épidémiologiques :
  • Cas humains dans au moins 15 des 23 provinces, dont Phnom Penh, Takeo, Kampong Cham, Battambang, Svay Rieng, et Siem Reap. 1 cas en 2010 chez un touriste ayant visité Phnom Penh et Angkor Wat/Siem Reap.

Dengue ou dengue like

  • Risque potentiel.

Chikungunya 

  • Transmission locale actuelle ou antérieure du virus. 

Zika 

  • Zone dans laquelle la circulation du virus Zika avant 2015 est attestée ou zone touchée par une transmission en cours qui n’est plus dans la phase de nouvelle introduction ou de réintroduction mais pour laquelle il n’existe aucune preuve d’interruption.  

Se faire vacciner 

 Vie pratique et Loisirs

 

Les accidents de la route et accidents de la voie publique sont une cause majeure de rapatriement sanitaire. La conduite ou les activités de loisir (randonnées en altitude, plongée...) peuvent ainsi constituer un risque lors d'un voyage. Quelques consignes vous aideront à profiter de votre séjour en toute sécurité.

La prévention est pourtant simple : vigilance redoublée, port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge. Pourquoi sont-elles si souvent négligées par les voyageurs là où le risque est pourtant majoré ? Le fréquent non-respect par les locaux n’est pas une bonne raison.

Autant que possible, on évitera de conduire soi-même et de rouler de nuit.

Conduite 

  • Caractéristiques des routes :amélioration sensible du réseau routier. Les routes de Phnom Penh, pour Sihanoukville, Siem Reap, Battambang, sont refaites entièrement.
  • Organisation des secours routiers : aucune.

Baignade

  • Risques spécifiques : fort courant en saison des pluies dans le Mékong.
  • Piscines : celles des hôtels semblent être plus ou moins contrôlées par leurs soins (autocontrôles), mais absence de réglementation locale imposant un véritable contrôle régulier et systématique, par un laboratoire équipé et agréé (IPC), selon les normes européennes.
  • Bilharziose : présente. Type Schistosoma mekongi.
  • Lacs et rivières contaminés par la bilharziose : le Mékong en amont et Kratie.
  • Lacs et rivières non contaminés de façon certaine par la bilharziose : les lacs des autres régions, Tonlé Sap.

Requins

  • non

Relations sexuelles

 

Le voyage souvent induit des comportements à risque. Et les IST ne se résument pas au sida.

L’usage du préservatif masculin ou féminin est le moyen majeur de prévention contre les IST.
Il est hautement conseillé aux voyageurs ayant eu des conduites sexuelles à risque de consulter au plus tôt, dans les 24 heures suivantes, pour un éventuel traitement post-exposition notamment pour le VIH, dans leur intérêt et celui de leurs partenaires actuels et futurs.

Hépatite B

  • Endémie moyenne : 4,05 % de la population est infectée. (2015)

Sida

  • Rémunération du don de sang : parfois gratuit, parfois rémunéré. L'IPC est équipé pour faire le diagnostic de la grippe et de la grippe aviaire (Avian influenza) jusqu'au sous-typage viral par des techniques de biologie moléculaire. L'IPC travaille en réseau avec l'Institut Pasteur à Paris et le Réseau International des Instituts Pasteur ( plus de 20 Instituts dans le monde sur les différents continents).
  • Utilisation du matériel à usage unique:fiable, excepté dans certains établissements.
  • Disponibilité de préservatifs fiables : oui. Mais il y a des problèmes de taille et de norme. Il est préférable de les importer de France.
  • Infections sexuellement transmissibles : fréquentes. 

Hépatite C

  • Présente.Elles sont très nombreuses.

Se faire vacciner 

Infections autres

 

D'autres infections peuvent être prévenues, soit en évitant leur transmission, soit par la vaccination lorsqu'elle existe.

On dispose de vaccins contre la diphtérie, la plupart des méningites, le tétanos et la tuberculose.

Les autres infections sont transmises soit par des insectes, soit par l'alimentation, soit par contamination directe ou sanguine. La prévention se rapporte au mode de contamination.

Se faire vacciner 

 

Méningites à méningocoques

  • présente. Mais pas de sérotypage.

Diphtérie

  • présente quelques cas.

Tétanos

  • présent. 

Tuberculose

Se faire vacciner 

Animaux

 

Ceux que l’on emmène, ceux que l’on est venus voir, ceux que l’on n’a pas souhaité rencontrer, tous demandent un peu de considération.

La première des précautions à prendre en voyage est de ne toucher aucun animal.

Un animal porteur de la rage peut avoir l'air inoffensif. Si vous êtes victime d'une morsure, griffure ou si un animal à sang chaud vous lèche au niveau du visage ou d'une plaie, il est conseillé de se rendre dans un centre antirabique dans les 48 heures qui suivent l’agression.

Rage

  • Présence de rage animale : oui.On voit même assez fréquemment des cas humains.
  • Disponibilité du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : on trouve facilement sur place du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire. On les trouve notamment à Phnom-Penh et à Siem Reap. On note qu'un Centre de vaccinations et un Centre de traitement antirabique post exposition se trouvent à l'Institut Pasteur du Cambodge ouvert du lundi au samedi matin).
  • Où se procurer ce vaccin :Institut Pasteur du Cambodge BP 983-5, Boulevard Monivong, Phnom Penh, Cambodge 
  • Disponibilité d'immunoglobulines antirabiques spécifiques : à l'I.P.C (Institut Pasteur du Cambodge). Après une morsure causée par un animal suspect, se présenter sans tarder au Centre de traitement antirabique de l' IPC pour consulter et entreprendre une vaccination "curative", même si on a été vacciné préventivement avant le départ (en 2005, plus de 13.000 personnes vaccinées à l'IPC, en post exposition).

Animaux venimeux

  • Serpents : cobras, vipères, serpents bananiers.
  • Scorpions, araignées, etc. :présents.
  • Sérums antivenimeux : oui, pour le cobra-royal (mais approvisionnement incertain). Ils proviennent de Thaïlande.  

Se faire vacciner 

Sources

Nos informations proviennent du ministère de la Santé français (BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du Cimed (Comité d'information médicales) et du ministère des Affaires étrangères.

Nous faisons tous nos efforts pour actualiser nos informations, mais ne saurions en garantir l'exactitude. Nous déclinons donc toute responsabilité concernant le contenu de nos guides. Tout retour, commentaire, critique ou modification nous est précieux et le sera pour ceux qui suivront. Vous pouvez nous les communiquer via nos formulaires de contact.